Apocalypse 3.0 Tome 1 : Le Labyrinthe

22. Inquiète

Le Griffeur était si proche, je pouvais sentir son souffle sur mon visage. Il devait être à quelques mètres de moi, à quelques mètres de nous. Je ne savais toujours pas comment on pouvait s'en sortir, ou même si on pourrait. J'étais collée contre Quatre et je ne savais même pas si je pourrais m'en décoller. Je me posais beaucoup de questions, beaucoup trop et je n'avais aucune réponse.

-Comment on fait ? Qu'est-ce qu'on fait ?demandai-je

-Je n'en ai aucune idée... répondit Thomas

-On ne peut pas bloquer les portes, les obliger à se fermer ? demanda Newt

-Non c'est un mécanisme compliqué. On n'a jamais vraiment essayé de le comprendre en plus. Ca serait impossible de réussir. avoua Alby

-Donc ? C'est quoi l'idée ? demanda Katniss.

-J'en sais rien. On va se planquer ? On pourrait aller loin dans la forêt et tenter de se cacher le mieux possible peut-être que le Griffeur ne nous repérera pas. proposa Peeta

-C'est pas la meilleure idée qu'on ait eu mais on en a pas de meilleure pour le moment. Donc tout le monde au fond, courez le plus vite possible au fond, trouver une planque et restez y même si vous n'entendez plus rien, restez là où vous êtes jusqu'à ce que quelqu'un vous dise qu'on ne risque plus rien. Les coureurs, Gally et moi on va rester pour le retarder et peut-être l'arrêter si on a de la chance. annonça Alby

-Alby, vous pouvez pas faire ça. C'est trop dangereux. Pour vous tous, je sais que Thomas en a tué un mais qui nous dit que vous réussirez une deuxième fois. Ne prenez pas ce risque.

-On est obligé, Newt. On a pas le choix pour que la majorité puisse survivre. Ça s'appelle agir pour le bien commun. Je suis désolé. Tu dois partir. répondit Minho

-Non je ne partirai, je reste avec vous.

-Moi aussi ! déclarai-je. C'est depuis mon arrivée que le labyrinthe change. C'est à cause de moi qu'on a eu autant de problème ces derniers temps. Laissez moi me faire pardonner.

-Non ! Hors de question que tu reste. Ne te rends pas responsable de ce que fais WICKED. Tu n'y es pour rien. Tu n'as pas à payer. Pour personne. Va-t'en tant qu'il en est encore temps. répondit Quatre

-Parce que toi, tu crois que tu peux te sacrifier pour la cause mais pas moi. Tu délire totalement. Quatre, je sais que tu veux faire ce qu'il y a de mieux pour tout le monde mais on ne peut pas agir sans qu'il y ait des blessés et je sais que plus on sera nombreux à le combattre, moins il aura de chance de nous vaincre. Alors tu ne veux peut-être pas que je reste mais il va falloir que tu accepte parce que je ne bougerais pas d'ici.

-Et moi, je ne te donne pas le choix. Newt tu reste, ok et toi, Tris, tu te mets à l'abri.

Soudain je sens que quelqu'un me tient par les bras et me tire en arrière. J'essaie de résister mais je n'y arrivais pas. Je finis par me laisser faire, à contre cœur et je pleure ayant peur pour Quatre.

Quelques temps après, je me retrouvais en planque, entre deux gros arbres. Je ne voyais pas la scène et je n'entendais rien, j'étais trop loin. Je n'avais qu'une idée en-tête, comment allait Quatre. J'aurais tout donné pour prendre sa place et faire qu'il aille bien et qu'il soit en sûreté. Mais je ne pouvais plus rien faire. Juste attendre que le temps passe et que quelqu'un nous dise que le carnage était terminé. Alors j'attendais, j'étais obsédée par l'idée que je ne reverrai peut-être plus Quatre mais j'avais cette espèce de sensation, comme un pressentiment que tout allait bien se passer. Comme ça devait se passer.

Les minutes passaient très lentement, mais elles passaient. Je me torturais toute seule. Je ne savais rien de ce qu'il se passait et j'avais peur de savoir mais je voulais savoir. C'était presque à la limite du sadisme. J'entendais à peine des bruits au loin mais c'était des bruits de combats. De temps en temps on pouvait entendre l'un des garçons qui hurlait pour faire comprendre un truc aux autres.

Après, ce qui me semblait, une éternité; j'entendis des pas se dirigeait vers nous. J'étais tellement inquiète. Je vis Newt nous disant que tout aller bien, qu'ils avaient pu arrêter le Griffeur mais qu'il s'était passé quelque chose de grave...