Chapitre 28

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Arthur était dans la salle attenante à la salle du trône. C'était le grand jour. Peu importe combien il ne voulait pas de ce mariage et qu'il savait qu'il allait l'annuler, il pensait à sa destinée d'être Roi et de donner descendance.

Il entendit Merlin entrer.

- J'ai votre épée de cérémonie.

- Merci.

- Qu'y-a-t-il Arthur ?

- Avoir un destin est vraiment pesant. On aimerait y échapper, mais on nous rappelle que l'on ne le peut pas.

Si un jour il était avec Merlin, il ne pourrait pas avoir d'enfant, donc pas de descendance.

- La destinée est quelque chose de particulier. Lui répondit le brun. Vous vous sentez piégé comme si votre vie avait été planifiée et que vous ne contrôlez rien. Parfois, vous ne savez même pas si ce que le destin a décidé est vraiment la meilleure chose pour vous.

- Que dois-je faire ? Dois-je l'épouser ?

Un signe. Il avait besoin d'un signe de la part de son sorcier. Il était décidé à annuler le mariage, mais il voulait avoir la bénédiction de Merlin.

- Je ne peux répondre. Je ne suis qu'un valet.

- Je t'en prie. Tu sais que tu es plus que cela. Réponds-moi.

- Pour moi, un mariage devrait se faire par amour et non par commodité.

Il s'approcha de lui puis il caressa ses cheveux bruns de sa main droite.

- Merci.

Peu importe s'il n'avait pas d'enfant, celui de Morgana pouvait monter sur le trône. Lui, il ne voulait que son sorcier à ses côtés sur le trône.

Il retira sa main en entendant la grande porte s'ouvrir. C'était l'heure.

¤¤¤

Il regarda Morgana. Elle l'avait aidé à parler à leur père, mais ce dernier n'avait rien voulu entendre. Le mariage devait avoir lieu. Il devait donc rejeter Elena, qui d'après sa sœur était possédée à son arrivée, devant tout le monde.

Il regarda Merlin.

- Attendez.

- Il y a quelque chose que vous aimerez dire, Prince Arthur ?

- Il y a quelque chose que j'aurai dû dire depuis longtemps. Quelque chose qui vient du cœur dont je n'osais pas parler. Elena, vous êtes une femme merveilleuse. Une mariée magnifique. Mais je ne peux enfouir mes sentiments.

- Vous ne m'aimez pas. Dit la jeune femme avec un petit sourire.

Il répondit non de la tête.

- Et je pense que si vous êtes honnête, vous ne m'aimez pas non plus.

- Non.

Il était rassuré de ne pas briser la jeune femme. Même s'il ne l'avait pas fit dans son ancienne vie, il ne pouvait être sûr de rien à présent.

Ils se séparèrent en admettant qu'ils n'étaient que par devoir et qu'ils méritaient mieux.

¤¤¤

Son père le suivit jusqu'à sa chambre en lui faisant la leçon.

- J'ai fait ce qu'il fallait.

- Pour Camelot ou pour toi ?

- Les deux.

- Tant que tu mettras tes sentiments en avant, tu ne seras pas prêt à être Roi.

- Vous n'aimiez donc pas mère.

- Comment oses-tu ?

- Vous me dîtes que mes sentiments m'empêche de devenir Roi. C'est donc que vous n'aviez aucun sentiment envers mère, puisque vous êtes devenu Roi.

Il le fit faiblir un instant.

- J'aimais Ygraine. Mais je savais faire la part des choses.

- Je saurais le faire, père, le moment venu. Je serai un bon Roi. Même meilleur que vous. Et j'aurai la force de la personne que j'aime à mes côtés.

Il valait mieux taire que la personne serait un homme.

Il vit un rictus sur les lèvres de son père. Était-ce un sourire ? Il n'en était pas vraiment sûr.

¤¤¤

Merlin le rejoint dans sa chambre après les adieux à Elena et son père.

- Comment vous sentez-vous, Arthur ?

- Bien. J'ai fait ce que je devais.

- Est-ce que mes mots...

Il le fit taire en posant sa main droite sur ses lèvres. Lèvres qu'il caressa de son pouce.

- Tu n'as fait que confirmer ce que désirait mon cœur. Je veux épouser la personne que j'aime et non celle qu'on m'impose. Peu importe si elle possède la magie.

- Arthur...

Il approcha son visage de celui du brun quand il dût reculer en entendant la porte s'ouvrir. C'était Gwen.

- Désolée de vous déranger, mais Lady Morgana vous demande.

- Tu ne sais pas frapper à la porte ? Dit-il froidement.

Il était frustré de ne pas avoir pu finir son geste. Il aurait tellement aimé goûter aux lèvres pulpeuses du brun.

- Désolée.

Il ne la regarda pas quand il passa à ses côtés. Par contre, il regarda son sorcier.

- Merlin. Tu peux retourner aux côtés de Gaius. Surveilles bien qu'il ne mélange pas les bocaux.

Son sorcier lui sourit les joues rougies.

- Je le ferai.

Il sortit rejoindre sa sœur.

Notre destinWhere stories live. Discover now