┃Huitième┃

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Cela fait une éternité que Marcel est parti pour une mort imminente. Chaque minutes est une torture pour elle, son cœur palpite, ses mains sont moites.

Bernadette a du mal à se nourrir. L'accès s'y fait difficilement alors elle se prive pour économiser au mieux ce qui lui reste.

Tous les soirs, elle prie Dieu en larmes que cette horreur cesse et que son mari lui revienne vivant.

Chaque heure, elle regarde par la fenêtre et apercevait tant de monde pleurer, hurler. Avec, en leur main, une feuille froissée.

La femme d'origine sicilienne refuse de regarder dans sa boîte aux lettres, effrayé à cette idée... Celle de lire que Marcel est mort, assassiné.

Malgré sa pratique et ses croyances envers Dieu, elle ne pense pas que lui seul pouvait sauver l'humanité. Au contraire, c'est à l'homme seul de réparer...

Elle est peinée de savoir que tant d'hommes meurent à cause de la connerie humaine.

Jamais Bernardette n'a ressenti de tels sentiments. Elle ne parvient même pas à y mettre un mot, juste des larmes et des cris.

Le geste le plus gracieux fut de prier le Seigneur.

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