Elle n'y croit pas. Des larmes coulent en continu alors que Bernadette observe le tas d'enveloppes posées sur la table face à elle. Toutes celles qui n'ont pas été reçus chez elle font plusieurs tas sur la table du salon.
La femme d'origine sicilienne ne compte pas le nombre tellement il y en a.
Elle se doute que tout ce qu'a à dire Marcel n'est pas rédigé selon où il se situe. De par le contexte politique mais aussi une volonté de préserver les personnes dites "extérieures" de ces atrocités.
Chose assez hypocrite quand elle voit des gens être tabassés par les forces de l'ordre voir tuer directement.
La femme aux cheveux châtains ouvre une première lettre datant de 1942. La date la plus récente paraît-il aux premiers abords.
Bernadette.
Chaque jour je pense à toi au milieu de cette horreur dont je ne peux échapper. Prisonnier de tout ce qui fait de moi l'homme que j'étais et celui que je deviens à mesure des jours. Le sang me traumatisme mais aussi toutes ces personnes qui portent du jaune. -
Elle refuse d'aller plus loin ayant compris où il est à mesure des codes couleurs. Les larmes coulent de plus en plus à mesure des secondes. Son amour, son ami, son unique et son tout est enfermé dans un camp. Bernadette ne garde plus vraiment une once d'espoir en sachant les horreurs qui si déroulent.
Mais quelque chose d'inconnu lui dit d'ouvrir une autre lettre.
B. 1944.
A sa surprise, elle était arrivée cette année. Ses larmes de peur sont remplacées par des larmes de joie. Chose qui peut paraître invraisemblable quand on sait que la terreur gagne encore du terrain et que des gens continuent de mourir parce que ils sont juifs.
Elle inspire et replonge son regard sur les quelques lignes.
B, je t'écris ces quelques mots pour te dire que je suis épuisé et que mon corps n'est plus le même contrairement à mes sentiments qui sont encore et toujours présents.
J'ai entendu par certains que de braves gens se battaient pour tous.
J'ignore comment les jours futurs se dérouleront mais je sais que Dieu me protège à travers tes prières.
Je t'aime.
Bernadette laisse la feuille tomber par terre et se glisse sur sa chaise pleurant de plus en plus fort. Elle fait parti de ces quelques gens qui veulent la paix entre tous et toutes.
Sans que personne ne le sache, sous sa maison deux familles juives se font discrets et ont vues avec elle que faire et à quels instants pour ne pas éveiller de soupçons trop rapidement. .
Bien sûr personne n'était au courant, pas même les résistants avec lesquelles elle garde contact.
D'ailleurs la femme d'origine sicilienne garde près de elle toutes les informations venants des journaux des divers groupes de résistance.
Elle sait que les troupes se mobilisent au maximum pour contrer Hitler et sa stratégie qui tue énormément de monde innocent dont son propre peuple.
Dès lors, et ce malgré la fatigue Bernadette va rester éveillée pour lire le plus de lettres possibles. Pour elle mais aussi pour avoir un maximum de renseignements qu'ils soient minimes ou non.
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Lettres d'Espoir ✓
Short StoryDurant cette guerre, Marcel et Bernadette se sont accrochés à une chose alors qu'ils étaient loin de l'un et de l'autre... Des lettres. De simple bout de papier agrémentés de sentiments divulguer dans une encre grossière. C O V E R by -itsalwaysyo...