22.18
Il faisait nuit noire mais la police vichyste contrôle tout de même chaque recoins. Bernadette, par un contact anonyme a pu avoir de faux papiers qui lui permette de se faire passer pour ce qu'elle n'est pas. Une pro-vichy.
Chaque fois, qu'elle le met en avant, c'est comme un goût de vomi qui gagne sa gorge. La châtain refuse de croire en cet homme qui avait capituler avec des assassins.
Elle ne parle pas des soldats allemands mais du gouvernement, enfin de la dictature, de ceux et celles qui y participent et accusent à tout va les juifs, les handicapés mentaux, les tziganes, les homosexuels, etc d'être responsables de l'état de l'Allemagne après la première guerre mondiale.
Cependant, elle ne parlait jamais de politique ou du moins très rarement. La sicilienne a très bien compris que tout le monde peut être un ennemi à n'importe quelle minute.
D'ailleurs, Bernadette est certaine que Marcel lui a envoyé des lettres mais qu'elles ont été interceptées.
La sicilienne, s'habille d'une longue jupe, de bottines, d'une blouse et d'un long manteau. Le tout est noir pour passer plus discrètement.
Elle prend ses faux papiers et les met dans la poche de son manteau. Avant de partir, elle vérifie son maquillage. Sachant très bien que la police vichyste contrôle moins les femmes et les hommes qui sont élégamment habillés.
En effet, bien que le sud de la France sous la tutelle d'une politique très grave, Pétain autorise certaines soirées qui sont très contrôlées. Chose assez ironique, pense-t-elle.
Toujours méfiante lorsqu'elle sort, elle se fait discrète sans trop d'ailleurs afin que cela ne soit pas suspect. Bernadette avec l'habitude sait très bien quand dire bonsoir et quand il fallait éviter. Ce qu'elle fait tout le long de son chemin.
En réalité et depuis peu, la sicilienne s'est engagée dans la résistance, chacun a un travail. Et chaque semaine, le programme est lancé mais à des jours différents. Ceci, afin de se faire repérer le moins rapidement.
Arrivée à son but, Bernadette se présenta comme sous le nom de Mireille. Ce n'est le fait que les résistants soient loyaux ou non mais elle veut se protéger à tout prix. Et puis, elle pense encore à son mari qui pouvait être n'importe où. La châtain sait très bien qu'il peut être mort mais ne veut pas y penser et continuer de prier le Seigneur tous les soirs.
La pièce est éclairée de quelques bougies par ci et par là. Des plans sont rangés et dessinés sur des papiers quelconques.
Ils sont peu chaque nuit, assis autour d'une table ronde. Bernadette, du moins Mireille pour eux se fait silencieuse et note toutes les informations dans sa boîte crânienne.
- Mireille, qu'as-tu comme infos sur ces sales merdes ?
Elle lève le regard et à accrocha celui de Raymond.
- 4 ou 5 dans mon quartier. Tous armés. Ils contrôlent de plus en plus et ceux notamment avec l'étoile jaune. Dit-elle d'une traite.
- Je sens pas cette affaire, dit une femme.
Sans aucune parole, ils semblent penser, hélas la même chose...
Aux alentours de minuit, Raymond vient vers Bernadette avant qu'elle reparte à son domicile.
Dans ses deux mains, un tas de plusieurs enveloppes. Seul lui connait son vrai nom et comprend qu'elle agisse comme telle.
- Un contact, de l'autre côté a réussi à intercepter plusieurs lettres d'un certain Marcel.
Bernadette n'y croit pas, elle a perdu un semblant d'espoir. Rien que au regard il comprend combien ce geste lui est primordiale.
- Ne me remercie pas... Dit-il à voix basse. Lis et jette, tu connais les risques.
La sicilienne ne dit rien et ne fait que hocher de la tête. Pour la première fois, un léger rictus apparait sur son visage, et ce depuis presque dix ans.
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Lettres d'Espoir ✓
Historia CortaDurant cette guerre, Marcel et Bernadette se sont accrochés à une chose alors qu'ils étaient loin de l'un et de l'autre... Des lettres. De simple bout de papier agrémentés de sentiments divulguer dans une encre grossière. C O V E R by -itsalwaysyo...