Prologue d'histoire #5 : L'Appel

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L'appel : quand il est temps d'écouter notre destin

Prologue :

Luke laissa l'eau chaude lui brûler le visage. Rien de mieux qu'une bonne douche brûlante pour oublier les disputes incessantes avec ses parents. Il frotta vivement ses cheveux pour faire tomber la paille accrochée dedans. Il était tombé pendant qu'il s'occupait des ânes. Mais alors que ses pensées vagabondaient, il entendit comme une voix qui chantait. Il regarda autour de lui. C'était une voix de fille, hors, il n'avait qu'un frère et ses parents n'étaient pas là. Ce n'était pas non plus les voisins car la maison était très isolée. De qui pouvait-elle bien venir ?

-Tu as entendu ?! Hurla Luke

-Entendu quoi ? Répondit son frère aîné

-Comme un chant ?

-Non, il n'y avait rien, tu dois devenir fou, répliqua-t-il

Margot leva la main. Le professeur l'interrogea. Elle se leva, droite, pour faire l'exercice au tableau. Fidèle à son titre de première de la classe, elle ne fit aucune faute. Elle expliqua clairement la méthode. Mais alors qu'elle parlait d'une voix forte pour expliquer comment faire un calcul avec des priorités aux idiots qui constituaient sa classe, un chant s'éleva. Elle leva la tête et chercha par la fenêtre la source du chant.

-Mademoiselle Marrin, un peu d'attention s'il-vous-plaît ! Lui rappela le professeur

-Mais, vous n'avez pas entendu ?

Elle comprit aux regards de merlan frit de ses camardes qu'elle était la seule à l'avoir entendu.

Gabriel était en train de monter son cheval. Il profita de la sensation de galoper. C'était si intense, si enivrant... Il souriait, comme toujours. Alors qu'il papotait avec ses amis, le moniteur expliquait l'exercice. Sauter des obstacles. Gabriel adorait ça. Avec son cheval, il s'élança. Mais alors qu'il se concentrait pour passer la première barre, une voix magnifique s'éleva. C'était comme un appel. Il se redressa sur sa selle. Il faillit tomber quand son cheval se prit les jambes dans l'obstacle.

-Mais Gabriel, qu'est-ce qui se passe ?!

Il ne répondit pas. Mais son cheval avait entendu lui aussi. Les oreilles dressées devant lui, il attendait. Tous les deux cherchaient l'origine du chant.

Gabin parlait avec ses amis. En théorie, ils devaient réviser le Brevet ensemble. Mais la conversation avait dévié, et ils parlaient avec animation du prochain film qui allait sortir au cinéma. Les jeunes adolescents échangeaient sur un débat quand la voix retentit. Gabin leva la tête. Il n'y avait que des garçons ici, et ce n'étaient pas les voisins qui chantaient. Il regarda, incrédule. D'où venait cette voix si attirante ?

-Qu'est ce que tu cherches ?

-Euh, rien. J'ai cru entendre le chien des voisins.

-Les voisins n'ont pas du chien.

-C'est pour ça que je ne comprenais pas, inventa-t-il

Il n'avait pas envie que ses amis le prenne pour un fou. Mais d'où venait ce chant ?

L'appel retentit, il résonna dans sa tête. Malo se redressa vivement. Un cauchemar ? La fête des voisins ? Non, il le savait, ce n'était rien de tout cela. Il s'assit dans son lit et alluma sa lampe de nuit. Il balaya la chambre du faisceau lumineux. Il n'y avait rien d'étrange, mais il le savait avant d'allumer la lampe. L'appel avait résonné seulement dans ses oreilles. Pourquoi, il n'en savait rien, mais il était le seul dans le coin a avoir été appelé.

André était en pleine partie de combat avec des amis sur son ordinateur. Nommé chef de l'équipe, il donnait les ordres à son groupe pour les mener vers la base ennemie. Mais alors que l'avatar d'André était en plein combat contre un adversaire, un chant se leva. André se déconcentra deux secondes pour crier à sa sœur d'arrêter de chanter. Le chant continua, augmentant même d'intensité. Alors qu'il allait recommencer, il se rappela brusquement que sa sœur était au tennis et qu'il était seul dans la maison.

Julia pédalait vite pour s'éloigner de ses parents. Elle ne voulait plus les voir. Ils la jugeaient trop jeune pour sortir avec ses amis pour faire la fête. Mais elle avait quinze ans ! Elle était suffisamment mature pour se gérer seule, ne pas boire d'alcool, ne pas faire de bêtise, ne pas approcher les garçons, comme ses parents avaient dit. Elle bouillonnait intérieurement. Elle accéléra. Elle voulait atteindre la forêt. Elle connaissait un endroit que personne ne pouvait trouver et où elle pourrait vivre quelques temps si le besoin se présentait. Alors qu'elle s'engageait dans la dernière montée avant l'orée, elle entendit une voix chanter. Elle freina brutalement. La voix était envoûtante, attirante, elle appelait Julia. Elle chercha la source du son, mais elle semblait venir de tout les endroits en même temps.

Alexia s'occupait de sa jeune sœur, Jade, qui avait deux ans. Ses deux autres sœurs arrivèrent en courant et en criant.

-Calmez-vous ! Les gronda Alexia

Les deux petites la regardèrent et éclatèrent de rire en repartant dans l'autre sens. Alexia, qui sentait sa patience l'abandonner, posa sa tête sur l'épaule de son petit ami, Léo. Celui-ci lui massa doucement le crâne et lui caressa les cheveux. Les parents de la jeune fille l'avaient laissée seule une soirée et elle devait s'occuper de ses trois petites sœurs. Elle avait demandé à Léo de venir lui donner un coup de main, ce qu'il avait accepté sans hésiter. Alors qu'elle fermait les yeux, elle l'entendit. Elle se redressa en sursaut et hurla :

-Les filles, taisez-vous !

Léo se tourna vers elle.

-Elles n'ont rien dit. Pourquoi tu dis ça ?

-Tu n'entends pas ?

Le chant continuait de plus en plus fort. Léo secoua la tête.

-Elles doivent me rendre folle, conclue-t-elle en embrassant Léo.

Dans la cour, tous les élèves chahutaient. Jean lisait, tranquillement installé dans son coin. Il était ailleurs. Il était avec quatre adolescents chargés de sauver le monde.

À côté, son frère jumeau, Raphaël, se battait férocement contre une brute de sa classe. Il l'avait insulté, et Raphaël n'aimait pas ça. Depuis deux minutes, les deux garçons s'échangeaient des coups. Les surveillants n'avaient rien vu. Quand la voix chanta, Jean leva la tête de son livre. Les autres se comportaient comme si de rien n'était. Il continuait pourtant d'entendre la voix.

De son côté, Raphaël l'entendit aussi. Il donna un coup plus puissant pour pouvoir reculer, souffler et en chercher l'origine. Il compris vite que les autres ne l'entendait pas. Il eut juste le temps de jeter un œil à son frère, voir que lui aussi l'avait entendu avant d'être convoqué chez la CPE.

Alexandro pianotait à toute allure sur son ordinateur. Grâce à ses mots et son imagination, des personnages prenaient vie, dans un monde imaginaire. Il était seul dans sa chambre. La musique résonnait dans la pièce. Alors qu'il écoutait une musique qu'il aimait et qu'il connaissait par cœur, une nouvelle voix s'ajouta. Alexandro regarda son téléphone. Il ne comprenait pas. Puis il arrêta la musique pour voir ce que ça donnait. La voix continuait. Alexandro sentit son esprit d'écrivain partir dans des scénarios impossibles. Il regarda dehors. Mais il n'arrivait pas à savoir d'où venait le son.


Pour l'instant, elle a une suite, ça serait un peuple magique qui aurait besoin d'aide et ils seraient les Onze Elus, un peu dans le cliché en fait, mais j'espère pouvoir sauver l'histoire en la reprenant depuis le début et en effaçant tout le premier chapitre (qui est un peu une catastrophe en matière de clichés...). Donc si jamais vous avez des suggestions, je suis entièrement preneur ...

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