Cette nouvelle est plus longue que les autres. En fait, je voulais participer à un concours (il y a quand même un moment) et cela devait être une nouvelle policière dont le thème était l'absence. Au final, je n'ai pas participé, pour cause, je n'avais vraiment pas d'inspiration. Une fois que la date est passée, j'ai commencé à écrire cette nouvelle. Elle n'est pas très joyeuse, mais c'est la première que j'ai écrite (à part celle quand j'avais six ans). Le thème, est l'absence, par contre, je ne trouve pas quelle soit dans le registre policier. Elle n'aurait donc surement pas pu participer au concours. Je dois avouer que même si elle n'est pas top, je l'aime bien. J'espère que vous aussi. Bref, après ce moment qui ne sert à rien, je vous souhaite une bonne lecture.
Tout semblait comme avant, le parc n'avait pas changé.
Les mêmes enfants couraient. La même joie était sur leurs visages. Les mêmes arbres encadraient l'aire de jeux. Le même lac était au centre du parc.
Oui, vraiment rien n'avait changé. Je me promène comme à mon habitude.
Toujours à la même heure, après l'école, quand tous les enfants jouent. Je fais le même chemin. Toujours le même sentier. Le même banc devant le bassin, au milieu de l'herbe.
Rien n'a changé. Le banc est identique.
La même couleur, la même place. On pourrais croire que tout est comme avant.
Mais rien n'est comme avant.
Je m'assois.
La place à côté de moi me rappelle que tout à changé.
Les mêmes pigeons viennent demander à manger. Ils ne savent pas que je ne veux pas. Je ne suis pas d'humeur. C'est elle qui prenait le pain pour eux.
Elle devrait être là, juste à côté de moi. Je devrais pouvoir sentir son parfum, sa chaleur, sa présence. Mais elle est partie. Pourquoi elle ? Pourquoi me l'avoir enlevée ? Après toutes ces années ? Malgré l'âge, elle était en bonne santé.
Si seulement il n'y avait pas eu cette voiture. Il faisait nuit, on se promenait tout les deux main dans la main. Elle a traversée. Cette voiture ne l'avait pas vue. Je m'en souviens parfaitement. Le bruit mat. L'odeur du sang. La chaleur de ses mains que je sentais partir.
Un enfant, toujours le même, vient me voir. Il me demande où elle est. Je lui réponds qu'elle est partie dans un endroit où on ne reviens pas. Un endroit où on est heureux. L'enfant regarde le ciel et me regarde. Il comprend que plus jamais elle ne lui donnera de ses excellents cookies dont elle seule avait le secret. Il sait que je ne suis plus comme avant. La joie a disparue de son visage d'enfant. Lui non plus n'est plus comme avant.
Il s'assoit sur le banc et m'entoure de ses bras. Il essaye de réparer les blessures que cause son absence. Il ne sait pas que même le temps ne répare pas ces blessures. Il me regarde une nouvelle fois. Puis il s'en va. J'aurais pu penser qu'il allait retourner jouer, mais non, il parle à ses amis. Tous s'en vont. Je suis seul. Une nouvelle fois. Je me lève. Je n'ai plus rien à faire ici.
Mais les enfants me rattrape et me tendent une feuille de papier.
Je la reconnaît. C'est elle. Ils l'ont dessinée. Pour moi. Avec un bout de scotch, ils l'accrochent là où elle s'asseyait tous les jours. Eux aussi l'aimait bien. Ils ne l'oublieront jamais.
J'aimerais sourire mais je n'y arrive pas. Je ne souris plus depuis. Je les remercie et je m'en vais. Ils sont gentils mais ils ne comprennent pas. Malgré tout, j'apprécie leur geste.
Elle va leur manquer. Des personnes de plus qui sont tristes. Je me répète que c'est la vie, ça n'aurait pas du arriver. Je marche pendant longtemps, je ne sais pas où je vais. Puis je reconnaît. C'est ici que tout est arrivé. Tout est comme avant. Lentement, je tombe au sol. Je pleure. Je n'ai pas pleuré depuis mes dix ans. Mais là, par terre, au milieu de la ville, sous les regards des passants, je pleure. Je n'ai pas honte. Loin de là. Je suis même fier de pleurer pour elle. Les passants ne s'arrêtent pas. Eux non plus ne comprennent pas. Mais ce n'est pas grave. Moi je comprend, et ça suffit.
Elle aurait été triste de voir que je la pleure. Mais tant pis.
Je me relève. La nuit est tombée. La pleine lune éclaire la rue. Comme le soir où c'est arrivé. J'ai pris ma décision. Je ne sers plus à rien. Personne ne se rendra compte que je ne suis plus là. J'ai fini tout ce que j'avais à faire, tout ce que je voulais faire. J'ai eu une belle vie. Même magnifique, avec la femme de ma vie à mes côtés. Je ne veux pas continuer sans elle. Je n'ai plus d'intérêt à rester ici. Je pars d'ici. Mon corps tombe à terre. Ma main heurte le bitume. Je m'effondre à l'endroit où la vie la quittée. Je pars de la Terre au même endroit qu'elle.
Rien ne semblait comme avant. Ça avait beau être le même parc, les mêmes enfants, les mêmes arbres, le même lac, tout à changé.
Je me promène. Dans ma main, celle de mon fils. La voisine aimait lui donner des cookies. Il les aimait bien. Mon fils à changé. Je le vois souvent à la fenêtre regarder leur maison en face de nous. Depuis, elle est abandonnée. Il ne s'en remettra jamais. Il a compris que tous les êtres étaient éphémères. Il me montre le banc. Ils s'asseyaient tous les jours ici. Les pigeons s'envolent à notre passage. Mon fils tends la main. Lui et ses amis ont voulu rendre leur rendre hommage. À eux.
Elle est morte, renversée par une voiture. Il est mort, vidé par la tristesse. Je ne pensais pas qu'il comprendrait ce que signifiait cette absence. L'absence des gens qu'on aime. Sur le banc, ils détaché le dessin la représentant. À la place, il y en un autre. Dessus, ils y sont tous les deux. Main dans la main. Les enfants ont dessinés le banc, le lac, l'arbre et même les pigeons.
Une phrase est écrite au-dessus du dessin. Gravée dans le banc. Ce n'est pas eux qui ont écrit ça. C'est les enfants plus grands, ceux du collège et du lycée. Eux comprennent mieux ce que signifie ce type d'absence. Il est écrit : On ne les remarquaient jamais, ce n'est que quand ils sont partis qu'on a compris combien on les aimait et combien ils vont nous manquer. On ne les oubliera jamais et leur place sera toujours sur le banc, ensemble, main dans la main.
Désolé de mon absence sur Wattpad...
Elle n'est pas top top, mais je l'aime bien. N'hésitez pas à me donner votre avis, ça me fera très plaisir.
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Recueil de nouvelles
Cerita PendekJe les ai écrites pour faire passer ce que je ressentait, moi. Et aussi pour faire passer un message. C'est souvent le même mais c'est ma manière de dire ce qui est important pour moi. De base, c'est pas trop mon truc, mais j'en ai écrit grâce a une...