Chapitre 3

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La musique s'arrête au bout d'un moment. Et j'entends des éclats de voix dans le compartiment.

-Alors, c'est vrai? Demande une voix fluette mais vraiment hautaine. On dit partout que le grand Harry Potter se trouve dans ce compartiment, c'est toi?
-Oui, répond le brun.

Je fais semblant de me désintéresser de la situation, les écouteurs toujours dans les oreilles.

Harry Potter? Potter, comme James et Lily? Alors c'est ce gosse complètement niais que j'ai sauvé cette nuit la?

J'entends Raven s'agiter dans sa cage et relève discrètement ma capuche. Je reconnais presque directement le gosse qui accompagnait le grand blond à la gare. Je replace ma capuche en soupirant discrètement mais en ne remettant pas ma musique.

-Lui c'est Crabbe et l'autre c'est Goyle. Et moi, c'est Malefoy, Drago Malgoy.

Le roux émet un son semblable à un rire, s'attirant ainsi les foudres du blond.

-Mon nom te fait rire? Crache t il sur un ton véhément. Inutile de te demander le tien. Mon père m'a dit que...
-Et papa par ci, et papa par là... T'as pas fini ton cirque? Il n'y a que toi et tes moutons que ça amuse. Moi, mon père m'a dit que les sorciers de la haute classe sont tous des consanguins, ce qui explique les troubles psychiques chez certains. Dis je en riant.

Je sens le regard rempli de jugement du blond sur moi et il crache.

-La vermine t-elle que toi n'est pas digne pour adresser la parole à un Malefoy.

Raven croasse et s'acharne sur les barreaux de sa cage avec une rage folle alors que je me redresse sur ma banquette.

-Tu m'as dit quoi, au juste?

Il ne répond pas et poursuit son discours avec le brun.

-Fais attention à tes fréquentations, Potter. Si tu veux éviter les gens douteux, je peux te donner quelques conseils.

Il tend la main vers Harry et attend qu'il la serre.

-Ça sent le Pacte avec Satan ton truc! Dis je en donnant un coup sur sa main.
-Je n'ai besoin de personne pour savoir qui sont les gens douteux, répond le brun.

L'atmosphère s'alourdit lentement alors que le blond finit par lâcher lentement, comme une menace.

-Si j'étais vous, je serai un peu plus prudent. Si vous n'êtes pas un peu poli, toi et cette folle dingue finirez comme tes parents, Potter. Eux aussi ont manqué de prudence. À trop traîner avec des incapables...
-Comme toi, on finirait la tête complètement vide. Notre cerveau aurait pris le large en hurlant : À l'assassin. Dis je en repoussant le blond. Maintenant, va faire chier les autres, on t'a assez entendu.

Harry, qui avait entendu la menace du blond tout comme le roux qui c'est senti visé, ce sont levé.

-Vous voulez vous battre? Dit le blond amusé et méprisant.
-Vous feriez mieux de partir. Dit Harry.
-Tu sais que tu n'es pas crédible. Dis je à ce dernier en soupirant.
-Exactement ce que j'allais dire! Lance le blond en riant. Et puis, je vois qu'il y a plein de friandises ici, on vient remplir les stocks.

Je vois qu'un des molosses tend la main vers des paquets de bonbon.

-Raven!

La porte de la cage s'ouvre et mon corbeau pique droit vers les yeux du garçon qui se recule d'un bond en hurlant. L'autre crie de façon très virile avec un rat accroché à son doigt. Les plumes du corbeau fouettent vivement le visage des garçons qui ne peuvent que battre en retraite.

Il les poursuit en croassant de colère, faisant claquer son bec près de leur fesses pour les faire partir plus vite. Je siffle et l'oiseau revient et reprend sagement sa place dans la cage, me regardant.

-Oui, c'est très bien, Raven. Je n'ai pas eu besoin de t'enfermer.

Il coasse et donne un petit coup de bac dans sa mangeoire.

-Et oui, je te donnerai une friandise lorsqu'on arrivera.

Il me regarde et ouvre son bec en émettant un bruit étrange.

-Et oui aussi, si il y a du poulet, je t'en garderais un bout.
-Tu comprends ce qu'il dit? Me demande le roux surpris.
-Bien sûr...cela fait bien longtemps que je le connais, j'arrive donc à le comprendre. Dis je en me laissant tomber sur la banquette.

À cet instant, une brune aux dents longues et aux cheveux ébouriffés rentre dans le compartiment. Je soupire.

-Quoi encore? Vous avez cru que c'était un moulin, ici?
-Oh, ça va. Je venez juste vous dire que nous allons bientôt arriver et qu'il va falloir enfiler vos uniformes. Vous vous êtes battus? Demande t elle.
-En quoi ça te regarde? La, je ne suis pas d'humeur à répondre. Merci de nous avoir prévenu, maintenant, dehors. Je me lève et la pousse Hors du compartiment et ferme la porte. Mais qu'est ce qu'ils sont chiants les gens d'ici, on ne peut même plus dormir tranquille.

Je me remets à ma place, les écouteurs dans les oreilles et relance mon sort musical. Je n'entends plus rien de ce qu'il se passe après et je me réveille que lorsque le train s'arrête.

Je me redresse d'un bond et sort presque en courant du train. C'est clair, maintenant, je hais les trajet en machine humaine.

-Les premières années , par ici. Suivez moi. Annonce une voix forte.

Comme tout les autres, suivant les instructions du géant, je m'installe dans une barque. Une fois que tout le monde est installé, les barques prennent leur chemin vers le château en haut d'une colline.

Le monument est tout illuminé dans la nuit, la Lune se levant derrière sa silhouette massive donne un air irréel au paysage qui s'ouvre devant les yeux.

-Baissez la tête. Préviens le géantgéant lorsqu'on se rapproche des parois rocheuses escarpées.

Tout le monde s'exécute mais j'entends un bruit sourd et un discret "Aïe" derrière moi. Je me tourne et, constatant qu'il s'agissait bien du blond je me mets à rire.

-Bien fait pour ta tronche, l'abruti ! Dis je en riant.
-Toi, la ferme! Crache t il.

Je lui tire la langue et me retourne vers l'avant.

Les barques s'arrêtent et tout le monde descends. Dans la foule, j'entends de l'animation au devant...mais bon, comment dire que je m'en fiche. Il me tarde de savoir à quoi ça ressemble à l'intérieur. Je suis sûr excité depuis mon entrée dans le train.

Guidés par la lanterne du géant, nous grimpons le long d'un passage creusé dans la montagne et arrivons enfin sur la vaste pelouse qui s'étend à l'ombre de l'immense château.

Maintenant que je le vois de plus près, je comprends l'admiration des humains en arrivant. La bâtisse est hérissée de Tours pointues et étincelantes. Jamais de ma vie je n'ai vu un pareil spectacle.

-Tout le monde est là ? Demande le géant.

Ce à quoi, les humains répondent un Oui distinct.

-Les absent, dénoncez vous ou restez dans l'ombre. Dis je sans pouvoir m'en empêcher avant de rire.

Plusieurs regards sévères se tournent vers moi...oh, je sens que cette année va me plaire. Ils ne sont pas au bout de leur surprise, je n'ai pas encore utilisé mes pouvoirs de draconiques. Ils ne vont pas être déçu du voyage.

Notre guidé s'approche des grandes portes de bois massives du château et frappe trois fois de son gros poing.

Les portes s'ouvrent et une grande sorcière aux cheveux noirs, au visage sévère et vêtu d'une robe vert émeraude se tient dans l'encadrement...

Notre année va donc débuter...


À Suivre...

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