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Mettant mes mains dans mes poches sales, je sautai les marches des escaliers de cet immeuble incroyablement beau. Honnêtement, voir toutes ces merdes qui coûtent la peau des fesses me faisait grincer des dents. Enfin… je pensais que ces motels dans lesquels je dormais tout le temps étaient cool, mais c’était avant que je découvre l’art de sur-décorer et d’installer des lumières brillantes et propres à tout les plafonds. Je ne sais pas pourquoi j’accorde autant d’attention à ce qui m’entour… surtout à ce moment là, quand je savais que j’étais à l’abri de tout ceux qui voulait ma mort… mais parfois je suis trop vigilent, alors j’examine chaque détail de ce qui m’entour. Ce que je veux dire, c‘est qu’on n’est jamais sûr de ce qui nous entoure, pas vrai ?

Il était environ deux heures du matin, mais je m’en fichais. Pour moi, deux heures du matin c’était le moment où tout commençait. Je ne dis pas ça parce que j’ai passé les heures précédentes avec des chaînes autour de mes chevilles et à recevoir des coups de fouets sur mon dos, je crois vraiment que la nuit ne vient que de commencer pour moi. Une autre nuit presque sans sommeil, mais ça ne me dérangeait pas du tout. Je m’y suis habitué ; je n’ai pas vraiment besoin de dormir.

Je contemplais la rue dans laquelle j’étais, et l’endroit m’avait l’air plutôt familier. Ça faisait longtemps que je n’étais pas venu à New York City, mais j’arrive facilement à me souvenir des endroits où je suis allé. Et, manifestement, New York était immense, mais quand même. Je reconnais les endroits comme ça. Mais, je n’étais pas d’humeur à me balader à côté des cafés et des boutiques chics qui allaient ouvrir dans pas longtemps. Nan, je voulais aller dans un endroit où je me sentais bien. Un endroit que j’aimais bien.

Je suivais les panneaux et laissais la lune et les lumières de la ville me guider, me dirigeant plus vers le sud maintenant. Je devais retourner où j’avais laissé toutes mes affaires, et un peu de nettoyage ne serait de trop. Parfois je m’en fiche un peu de mon hygiène, mais là, j’avais l’impression d’être dégueulasse. J’avais l’impression que j’étais retenu dans un vieux garage pendant des jours, ou qu’on m’avait fait tremper dans le sang de quelqu’un, même si c’était le mien qui tâchait la peau sur mon dos. Derek aime bien faire ça, pas vrai ? Il a définitivement fait l’impossible ce soir : il m’a rendu plus mal à l’aise que jamais.

Je ralentissais et fixais mes pieds, les regardant alors qu’ils gardaient un rythme régulier pendant que je me dirigeais vers l’endroit que je désirais atteindre. C’était plutôt mort ce soir, pour une ville. La plus part des lumières des fenêtres des immeubles étaient éteintes, et le nombre de voitures qui roulaient me semblait être plus faible que d’habitude. Je pouvais dire que je ne verrais pas un signe de vie de la rue avant un bout de temps, vu que cet endroit est un peu moins… je ne sais pas, dangereux ? Ce quartier est remplit de personnes riches, ça se voit. Heureusement pour moi, il ne faisait pas tellement froid… ok, peut-être qu’il faisait très froid, mais j’étais habitué à ça aussi. Je n’avais sur moi que mes vêtements sales, mais heureusement je n’avais pas mon téléphone avec moi quand les petits "esclaves" de Derek m’ont sauté dessus et traîné dans leur voiture. Les connaissant, ils l’auraient probablement pris. Wow. Cette soirée a été drôle, n’est-ce pas ?

À peu près quarante-cinq minutes plus tard, je n’étais toujours pas fatigué. Mais, je suis arrivé à ma destination, et je me suis immédiatement senti plus chez moi. Cette partie de la ville était pleine de vie de la rue. C’était l’une de ces parties de la ville qui devait sûrement en faire flipper plus d’un, mais je me sentais bien ici alors que marchais tranquillement, avec mes mains dans mes poches. Ici, je pouvais voir les maisons vétustes, les voitures délabrées qui roulait sur la route, et je pouvais entendre les voix de différent groupes de personnes ; se criant l’un sur l’autre, utilisant des gros mots pour exprimer leurs émotions, et ça ne me touchais toujours pas. Il y avait une station essence de ce côté de la rue que je reconnaissais, en fait, je reconnaissais tout ça. Donc, j’avançais plus vite avant de traverser un passage piéton vide avec un feu cassé, pour ensuite émerger dans un quartier faiblement éclairé où quelqu’un était en train de remplir sa voiture d’essence, étonnement, pas cher. Merde. J’ai besoin d’une voiture, non ?

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 14, 2015 ⏰

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