quatre

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J’ai toujours pensé que les couloirs de l’immeuble dans lequel je vivais étaient très agréables. C’est propre, bien décoré, et vide la plus part du temps. Ce qui est plutôt cool, parce que je n’aime pas marcher dans de tels espaces… je ne sais pas, hum, étroits ?... avec plein de gens. Il y a une raison pour laquelle ma mère à insister que je vive dans cet immeuble chic… et ce dont à quoi il ressemble, explique le pourquoi du comment. Je me plais ici ; c’est agréable, confortable… et sûre.

Mais maintenant, il était presque quatre heures du matin, et je me suis faite kidnappée, enlevée plutôt loin d’où j’ai l’habitude d’aller, et menacée d’être tuer avant même que le soleil puisse se lever. À vrai dire, je me suis faite menacée d’être fusillée sur place devant toutes les personnes qui m’ont enlevé et qui me regardaient pleurer et crier au secours. Je peux dire qu’honnêtement je n’ai jamais ressentis autant de peur de ma vie en un si cours instant. La nuit dernière, vers dix heures, tout allait bien, je venais de partir du boulot, m’occupant de mes affaires, et essayant juste de rentrer chez moi. Puis, quelques heures plus tard, j’étais attachée à une chaise dans un vieux parking ruiné, avec un pistolet posé contre ma tempe. J’avais l’impression que tout cela s’était passé il y a plusieurs mois en arrière, mais toutes les images étaient encore bien fraîches dans ma tête, je ne sais pas combien de temps elles vont rester.

Je pouvais toujours ressentir la douleur cuisante que j’ai ressenti quand je suis tombée par terre, la façon dont les bras de cet homme étaient serrés bien trop fort autour de ma taille, et la façon dont tout ces… criminels… me regardaient de haut en bas comme s’ils avaient enfin trouvé leur proie. Ils avaient enfin enlevé une fille innocente et nonchalante dans la rue et l’ont attaché à une chaise pendant qu’ils planifiaient sa mort. 

Je me rappelle de l’apparence de ce fou, Derek. Il y avait tellement de colère dans ses yeux, presqu’aussi meurtrière que le feu, ça me donnait la chaire de poule rien que d’y penser. Je pouvais toujours sentir cette sensation de terreur qui s’est nichée en moi il y a environ sept heures, et qui n’était toujours pas partie. Honnêtement, je ne comprends pas comment ça se fait que je sois encore vivante et capable de respirer… et de marcher et aussi de comprendre, à peu près, ce qui s’est passé ce soir. J’étais si proche de la mort, ma vie a été épargnée au dernier moment malgré tout. Je ne sais pas de quoi parlaient ces hommes pendant tout le long, mais je sais que ma vie a été épargnée grâce à ce garçon. Ashton.

Je pouvais sentir sa présence derrière moi, et ce depuis que je me suis enfuie de ce trou à rats de vieux parking. Je n’ai pas vraiment regardé où j’étais quand je suis partie, parce que mon esprit me disait juste de ne pas regarder en arrière et de continuer à courir jusqu’à mon appartement. Cependant, je ne me sentais pas tellement en sécurité pour le moment, même si j’étais en train de marcher dans les couloirs qui autrefois me procuraient un sentiment de sécurité.

Mes yeux étaient glués sur ma porte au bout du couloir, et je pouvais entendre Ashton marcher derrière moi. Je ne sais pas pourquoi il me suit chez moi, mais j’avais trop peur de lui demander de me laisser toute seule. Quand je pense à ce que Derek à dit… à propos de ce « prends la avec toi »… une partie de moi me disait de laisser ce garçon intimidant et qui ressemblait un peu à un criminel de le laisser venir avec moi. Il avait l’air plutôt abattu et blessé… donc peut être qu’il avait aussi besoin d’un endroit sûr. Probablement pas, mais comme j’ai dit, j’avais trop peur de lui demander d’arrêter de me suivre.

 Une fois de temps en temps, je le regardai au-dessus de mon épaule, et à chaque fois je voyais la même chose. Il regardait par terre, tout en touchant ses cheveux sales, il portait toujours ce tee-shirt blanc qui avait sûrement une grosse tâche de sang sur son dos maintenant. Derek et ses… autres gens… l’ont frappé dans le dos plutôt fort ; je ne serai pas surprise si le rouge était encore bien proéminent. Je pouvais aussi l’entendre respirer, souffler, et marcher tranquillement derrière moi, je trouvais ça presqu’agaçant. Honnêtement, je pouvais voir la façon dont il marchait avec tant de tranquillité et de négligence… comme si il n’y avait absolument aucun problème. Il ne m’a pas parlé une seul fois, n’a fait aucun effort pour réduire la distance entre nous, ou même agit comme s’il avait un petit peu peur. De ce que je pouvais dire, il agissait comme si rien ne c’était passé… comme si je n’avais pas été sur le point de me faire assassiner. Je sais, je ne connais que son nom, mais n’importe quelle personne saine d’esprit serait un peu secoué de se retrouver dans sa position, non ?

Burn [version française]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant