deux

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Le lendemain, mes yeux s’ouvrirent soudainement au son fort et désagréable de mon réveil. C’était le son le plus pénible à entendre, parce que tout ce qu’il te disait c’est de te lever et de bouger. Enfin, j’aime bien faire des choses, mais il y a ces matins où j’ai juste envie de dormir. Il était 6h45, et c’était le moment de me préparer pour mon boulot. Je commençais à 7h45, mais il me fallait quasiment une heure pour me préparer et marcher jusqu’au café.

Alors que je me levai et me plaignis du froid hors de mon lit, j’espérai qu’il n’y aurait pas trop de monde aujourd’hui au café. Je déteste quand il y a beaucoup de monde parce que ça veut dire que je dois parler à plus de personnes. Ça peut paraître simple de demander à quelqu’un quelle sorte de café hors de prix il veut, mais je ne suis vraiment pas confortable avec ce genre de situation. Je n’ai jamais pensé que ça serait facile quand j’ai eu le boulot, mais je n’ai pas pensé non plus que ça serait si dure. Ça me fatigue vraiment pour être honnête. J’ai pris ce travail pour la simple et bonne raison que je voulais gagner un peu d’argent avant d’aller à l’université, et aussi parce que je pouvais avoir du café gratuitement quand je le voulais. Enfin, j’étais limitée à 2 par jour, mais c’était suffisant pour moi.

J’allai rapidement sous la douche et me lavai le corps, en commençant avec le shampoing puis l’après-shampoing. Mes cheveux n’étaient pas si longs que ça, donc ça ne me prenait pas beaucoup de temps pour les laver.  J’ai toujours bien aimé la couleur de mes cheveux, juste marron.  Ils deviennent plus clairs sur les pointes, mais seulement l’été. Donc mes cheveux sont assez ennuyants. Un peu comme ma vie sociale. À vrai dire, un peu comme ma vie en général. Je vais être honnête avec vous, je trouve ma vie très, très ennuyante. C’est tout les jours la même chose : debout, douche, s’habiller, aller travailler, revenir à la maison, et aller dormir. Rajoutez quelques repas par ci par là, et vous avez ma journée typique. Je sais qu’il n’y a pas grand chose à faire pour une fille de 18 ans tant qu’elle ne va pas à l’université, mais j’aimerais bien quand même qu’il y ait un peut d’excitation de temps à autre.

Après avoir fini de prendre ma douche, j’enroulai rapidement mes cheveux dans une serviette, et cherchai ma tenue de travail dans ma grande armoire. J’enfilai le même jeans qu’hier et un tee-shirt blanc semblable à celui d’hier. Je séchai mes cheveux avec la serviette, et je me maquillai rapidement afin d’être un peu plus présentable. Je débranchai mon téléphone qui chargeait sur ma table de nuit, et me dirigeai vers la cuisine. Même si je mange beaucoup, je dois avouer que je n’ai pas tellement faim le matin. D’habitude, je prends juste une pomme ou une banane que je mange sur le chemin. Donc, en suivant ma routine, je pris une pomme. Je mis mon portable dans mon sac à main, et enfila mes converse. Je jetai un coup d’œil rapidement à mon appartement afin de m’assurer que tout était bien à sa place avant de sortir.

Pendant que je marche dans les rues animées de New York, tout les matins, j’étudie le visage de chaque personne qui passe à côté de moi. Que la personne soit vieille, jeune, belle, ou bien l’opposé, je prends toujours une seconde pour les regarder. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais quand je marche toute seule, tout les jours et tout les soirs, j’aime bien prétendre que j’ai de la compagnie. Je regarde beaucoup les gens et les choses qui m’entourent, ce n’est probablement pas une bonne habitude, mais je ne peux pas m’en empêcher. Parfois j’aime bien penser que les personnes que je regarde sont mes amis. C’est ridicule, mais ça me fait me sentir un peu moins seul.

J’arrivai enfin au café avec 5 minutes d’avance. Il était niché entre une petite boutique et une librairie, c’était un endroit assez cool pour boire un café et faire ses devoirs. Quand je commencerai les cours cet automne, j’aurai la chance de pouvoir utiliser la wifi ici. J’ouvris les portes et fus accueilli par l’odeur du café et des pâtisseries. Cet endroit avait la meilleure odeur le matin, tout était  et cuisiner et prêt pour la journée. Je vis ma patronne, Stella, en train de nettoyer le comptoir au fond. Je crois qu’elle a entendu la porte se fermer derrière moi, puisqu’elle se tourna vers moi avec un sourire chaleureux.

Burn [version française]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant