Le prix du sang (Hawks & Cassiopée)

Chapitre 5

La sensation de tomber était grisante, mais quand je vis le sol se rapprocher dangereusement, je sortis deux immenses ailes, complètement déployer, celle-ci devait bien faire deux fois ma taille et les plumes étaient celles d'un aigle.

D'incroyables sensations s'emparèrent de moi, voler, il n'y avait rien de tel pour se vider la tête.

Juste avant de toucher le sol, je bâtis un grand coup pour remonter au-delà des nuages, il faisait beaucoup plus froid la haut, mais je m'en fichais, cette sensation de liberté était bien plus importante.

Je pouvais sentir le vent s'infiltrer entre chacune de mes plumes, ressentir le moindre changement de courant aérien, ici tout était possible, la limite de la terre n'existait plus, au-delà ne s'étendait que l'horizon à perte de vue.

Après, je ne sais combien de temps, je finis par remarquer que le soleil commençait doucement à décliner, je décida alors, avant de faire demi-tours pour rentrer, de tester ma vitesse de pointe en piquer, j'essayais tant bien que mal de battre mon record précédent.

Je pris le plus de hauteur possible, m'arrêtant juste avant que le manque d'oxygène ne commence à se faire ressentir, puis je rabattis mes ailes tout contre moi et me laissa tomber en piquer, droit vers le sol.
La vitesse était stupéfiante, j'eus même du mal à entendre la musique dans mes oreilles tellement le vent était puissant et heureusement que je portais mes lunettes parce que sinon je ne verrai également plus rien.

Continuant mon ascension vers le sol, je nu le temps de le voire arrivé.

Quelque chose m'attrapa tellement violemment que j'en eus le souffle coupé, prise de panique je me débâtis autant que possible et donna un grand coup avec mes ailes pour me dégager.

Lorsque je réussis à reprendre mes esprits et me redresser tant bien que mal, je le vis.

Un homme aux cheveux blond cendré, les yeux d'un rapace et des ailes d'un rouge clair, il était probablement une des personnes les plus canons que j'ai jamais vue.

-Mais tes complètements malades, pourquoi tu m'as arrêté ! Dis-je légèrement contrarier.

-C'est plutôt à toi de me le dire ! Tu aurais pu te tuer à cette vitesse-là, si je ne t'avais pas arrêté, tu te serais écrasé par terre comme une vulgaire crêpe.

-Non, je contrôlais parfaitement la situation ! Répliquais-je en croisant les bras sur ma poitrine.

-Ha oui ? Bha moi c'est pas ce que j'ai vus. Fit-il en mettant les mains sur ces hanches

-Et ta vus quoi, vas-y je t'écoute le Moineau. Dis-je en me rapprochant de lui d'un battement d'ailes et en forçant bien sur le mot Moineau.

Bizarrement, le surnom que je venais de lui donner avait plus l'air de le faire rire que de l'offusquer.

Il se rapprocha également, ce qui je ne sais pour quelle raison commença à me mettre légèrement mal à l'aise.

-J'ai vus quelqu'un qui tombait du ciel et à une vitesse-t-elle, que tu te serais probablement tué. Alors excuse- moi d'avoir voulu t'épargner une mort certaine, Princesse.

-Je comptais m'arrêter juste avant le toit de ce bâtiment, (lui dis-je en le pointant du doigt) mais ta stupide intervention a bousiller ce qui devais être mon nouveau record de vitesse, je te félicite le Moineau.

-Ton nouveau record de vitesse, tu plaisantes j'espère ? C'est pas avec la force dont disposent tes ailes que tu aurais réussi à freiner avant de toucher le sol, alors au lieu de m'engueuler, tu devrais me remercier. Fit-il sûr de lui.