6) L'amour de l'absence

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Après avoir passé une mauvaise nuit, tu te réveillais péniblement avec les jambes molles et le cœur lourd. Hidan débarquait dans ta chambre en hurlant.
- «HOLÀ JASHINISTA ! PAIN VEUT TE VOIR DANS SON BUREAU DÈS QUE TU POURRAS TE BOUGER !»
Tu soupirais et balança ton oreiller violemment tout droit dans la tête du jashiniste. Il tirait une drôle de tête puis il s'en allait en gromellant.

Tu t'habillais avec ce que tu trouvais dans ton placard, c'est à dire pas grand chose...
Étrangement, les couloirs te semblaient moins lourds à traverser, tu n'allais pas croiser Konan puisqu'elle ronflait encore comme un tracteur dans la pièce d'à côté.

Le chef était quand à lui, sur son siège en train de t'attendre avec un crayon à la main qu'il faisait tourner dans tous les sens. Tu t'es donc mise devant lui.
- "Tp, je t'attendais. Prend place tu veux ? J'espère que tu voudras bien m'excuser d'avoir envoyé Hidan pour te chercher, c'était le seul qui était à peu près bien luné ce matin.»
- «Et dire que je lui ai envoyé des coussins dessus... J'irai m'excuser !»
- «Ne t'en fais pas, Kakuzu lui fait bien pire parfois. Il est habitué.»

- «Chef, pourquoi Konan n'est pas là ?»
- «Je l'ai envoyée en mission seule, elle devait y aller sans toi. Justement, je voudrais en profiter pour te parler et passer un peu de temps avec toi.»
Il avait un petit sourire, ton ventre te chatouillait. Tu acceptais de discuter avec lui.

Secrètement, tu étais très heureuse de savoir qu'elle n'était pas là. Tu te sentais plus légère et libre de tes mouvements ou de tes pensées. D'habitude, elle t'aurais traqué et surveillé pour juger de tes moindres faits et gestes. Sa simple présence pesait plus lourd qu'une enclume.

Vous avez lentement marché sur la rivière devant le repaire, dehors, le temps était gris mais il faisait toujours chaud.
Il n'y avait rien à dire, vos regards parlaient l'un pour l'autre.

Tu le fixais sans pouvoir détacher tes yeux des siens. Tu était de nouveau perdue dans tes pensées. Il te regardait puis il souriait avant de passer sa main devant ton regard paralysé.
- «Excusez-moi chef, je suis encore un peu fatiguée sans doute.»
- «Quand nous serons seuls tu peux m'apeller Pain.»
- «D'accord...»

Vous avez ensuite parlé de la pluie et du beau temps. Tout était agréable, il y avait une brise sympathique qui aérait et faisait respirer le ciel caché par les gros nuages. Pendant un bref instant, ce fût le silence total jusqu'à l'intervention de Pain.                                                                          -«T/p, j'ai remarqué que tu as l'air perturbée en ce moment, que se passe-t-il ?»

Il avait une lueur discrète d'inconfort sur son visage.
- «Je crains que dire la vérité puisse porter préjudice à quelqu'un d'important dans l'organisation.»
- «Qui est-ce ? Promis il ou elle n'en saura rien de notre conversation.»
Il posa sa main sur ton épaule, tu rougit et restait les yeux écarquillés. Ta peur s'en allait doucement, comme de l'eau qui s'évaporait dans les nuages.

- «Vous me le jurez Pain ?»
- «Oui, je te le promet.»
- «C-c'est Konan...»
Son visage passait de l'inquiétude à la surprise.
- «Qu'est ce qu'elle t'a fait ? Dis-moi tout, je ne peut pas tolérer qu'elle puisse te perturber.»

Un dieu à aimer (Pain x Reader)[FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant