Un dieu à aimer (Pain x Reader)[FINI]

2) Doutes et capacités

Une fois que le charme fût enfin brisé, tu te hissais péniblement sur tes deux jambes. Tu avais honte d'avoir réagi de la sorte. La dernière fois que tu avais eu une telle réaction, cela t'avait porté préjudice. Il prit la parole mais se racla d'abord la gorge.
- «Te sens-tu réellement apte à déserter avec cette maladresse ?»
- «Évidemment, c'est juste que j'ai perdu l'équilibre, ça arrive à n'importe qui ! Et qui êtes-vous d'ailleurs ?»
- «Pain, le chef de l'akatsuki.»
- «Rien que ça ! Vous êtes recherchés partout et vous osez prendre le risque de vous approcher d'un village qui vous traque !»
- «La vie n'est que prise de risques.»
- «Et pourquoi êtes-vous là ?»
- «On m'a comté tes exploits au combat mais vu comment tu es tombée, j'y crois moins...»
- «Oui et ?»
- «J'aurais aimé que tu nous rejoignes.»

Tu riais aux éclats en disant que tu n'avais pas besoin de rejoindre une organisation pour survivre. Pain essaya de conclure un marché à l'amiable.
- «Battons-nous, si tu tiens plus de 5 minutes, je ne reviendrai que dans 2 semaines pour te refaire la proposition. Peut-être que ça te fera réfléchir ! En revanche, si je t'élimine avant, tu nous rejoins maintenant et c'est non négociable.»
- «Soit ! Que le meilleur gagne !»

Le stress envahissait ton cerveau, ta gorge se nouait. Tu avais conscience que c'était du suicide de se battre contre le chef. Mais, tu avais confiance et le combat commença.

Quelques kunaïs voltigeaient à droite à gauche suivis de coups de pieds. Lorsque le combat à distance s'engagea, tu prit garde à ne pas croiser son regard. En général, les ninjas possédant des yeux spéciaux sont de bons manipulateurs de Genjutsu. Tu avais raison de te méfier, puisqu'il avait déjà créé une illusion avant le combat. Mais, toi aussi tu possédait un pouvoir étrange.

Tu scinda ton conscient et ton inconscient en deux. L'inconscient se matérialisant comme une sorte de clône. Il te mit une énorme bourrasque de chakra dans ton dos ce qui te libéra de l'illusion.

Le temps que tu te défasses de la technique, tu n'étais pas considérée comme hors-combat. Tu devais encore tenir 30 secondes. Tu le fit avec succès, le chef se sentait désarmé à cause de ta technique. Cependant, il semblait y porter beaucoup d'intérêt.

Il n'en restait pas moins dépité de sa cuisante défaite.
- «Félicitations, tu es plus coriace que ce que tu en as l'air.»
- «Je suis loin d'être une mauviette !»
Il soupira avant de reprendre la parole.
-«Bien que je sois déçu, tu as réussi à gagner ton pari. Je reviens donc dans deux semaines. Je te donne rendez-vous dans l'arbre situé à 6km au sud de l'endroit où nous sommes actuellement. J'espère que tu as un bon sens de l'orientation.»
- «Très bien !»

Vous vous séparâtes te laissant seule, abandonnée à ton sort.

Tu te sentais déjà seule et tu repensais au chef, à cette drôle de réaction. Elle tournait en boucle dans ta tête. Une crise d'angoisse t'envahissait déjà, tu craignais de tomber amoureuse. A vrai dire, tu étais déjà passée par toutes les étapes et les crasses possibles et imaginables. De la tromperie au mensonge en passant par la lassitude.

Tu avais tout vécu, même des histoires de 3 jours. D'ailleurs, tes relations n'ont jamais durées longtemps. Tu te sentais idiote d'être tombée dans le piège de l'amour autant de fois. En effet, depuis toute petite tu avais enchaîné relations foireuses sur relations foireuses...

-«Pauvre petite chose, penses-tu réellement que quelqu'un puisse être capable de t'aimer ?»

-«Je ne le sais pas, mais quitte à ce qu'on ne m'aime jamais autant ne plus jamais avoir à connaître la douleur.»