Chapitre 9- Ne jamais dire jamais

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(PDV Hedda)

Revoir toute ma famille me fait un bien fou, mais ça fait ressortir en moi de mauvais souvenir. J'ai profité que le repas soit servis pour m'éclipser, j'en ai besoin. Je ne veux pas qu'ils voient ma souffrance sur mon visage. Je ne veux pas de leur pitié.

Je m'assois sur un rochet, loin du hangar et regarde le coucher du soleil. Je sens sa présence derrière moi puis, il vient s'asseoir à côté de moi. Nous restons quelques minutes dans le silence. Puis, je le brise ayant envie de me confier.

- Quand on nous a donné cette mission, Mark et moi, avions un mauvais pressentiment. Mais en bon petit soldat, nous l'avons accepté.

Ulrik se rapproche de moi et me serre fort dans ses bras. Si ce geste me crispa il n'en fut pas moins bon. Il essayait de me donner du courage et je lui en étais reconnaissante.

- Je n'avais pas encore 17 ans. Quand je suis rentrée sans Mark, j'étais devenue un monstre auprès de mes supérieurs. Brûlé par le soleil, ayant perdu vingt kilos, je suis restée un mois à l'hôpital.

J'essuie une larme solitaire, avec rage.

- Je me suis rétablie et je suis rentrée chez moi. Vito m'attendait dans la maison, il était tellement en colère. Lily était chez Aaron, heureusement. Il a commencé à m'insulter puis on s'est battue. Il a pris le dessus sur moi, a pris un fil de fer et m'a étranglé avec. Aaron est arrivé à temps pour me sauver. Sans lui, je serais morte.

Je cale mon dos contre son torse musclé, me sentant en sécurité avec lui.

- J'ai mis Lily dans un centre pour traumatisme et je me suis renfermée sur moi-même. Le divorce a été prononcé et je suis partie dans cette forêt, loin des humains. Voilà, tu connais toute l'histoire.

- Tu es très courageuse, il me dit en me faisant face.

Voyant que je ne réagis pas à ses paroles, il se rapproche de plus en plus. Nos lèvres se touchent presque. J'aimerais tellement qu'il m'embrasse, mais je sais aussi qu'il ne le fera pas. Je suis une femme repoussante, un monstre. Qui voudrait de moi ?Je pose mes mains sur son torse et le repousse.

- Je vais rentrer, je lui dis en descendant de mon rocher.

- Non, reste, s'il te plaît, s'exclame t-il.

Je ne réponds pas et repars en direction de ma famille. Je suis troublée par cette conversation avec Ulrik. Je m'étais jurée de ne plus tomber amoureuse et lui vient bouleverser mes plans. Non, il faut que je sois forte pour ne pas succomber. Je crois que je suis dans la merde.

Je profite que Lily soit partie se coucher, pour me détendre un peu, en allant chercher ma pipe dans mon sac.Quand je reviens, tout le monde me regarde m'asseoir et tirer sur ma pipe. Les effets du cannabis sont immédiat sur moi. Je me sens détendus de plus en plus. Les conversations recommencent et moi, je regarde tous ces gens heureux. Je crois que je plane un peu trop. Les paroles de "Crazy little thing called love" de Queen sortent de ma bouche, sans que je ne contrôle quoi que se soit.Toutes les conversations se coupent et ma famille me regarde surpris. Je n'ai pas rechanté depuis la naissance de Lily. J'ai une très belle voix, c'est pour ça que Vito m'a appelé " mon rossignol".

Quand la chanson touche à sa fin, je me lève et pars en direction d'Ulrik. Je lui tends la main, qu'il prend avec plaisir. Je commence à danser avec lui tout en entamant la chanson " Tennessee Whiskey" de Chris Stapleton.Je chante et en même temps, je le regarde droit dans les yeux. Je suis une femme faible, j'ai succombé. Cette chanson est une genre de déclaration. Comme l'a si bien dit Fleur, ce matin, je dois ouvrir mon coeur.

 La soirée continue jusqu'à tard le soir. J'enchaîne les chansons et les rigolades vont de bon train. Je m'endors dans les bras d'Ulrik, trop fatiguée pour bouger. Je me sens en sécurité avec lui. Je sais que quoi qu'il m'arrive, il sera à mes côtés.

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Je rappelle que la consommation de cannabis est illégale, cette histoire est fictive.

Bisous, Omegapride. 

Au-delà de nos espérancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant