Chapitre 6- Le lycée ( partie deux)

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Une main sur mon épaule, je sors de mes pensées.

- Hedda, le prof est là, m'informa Billy d'une voix calme.

Je me lève, range mon couteau et suis les étudiants dans les vestiaires. Je suis Billy vers le vestiaire des gars, mais je me fais arrêter par Keenan. Je ne le supporte pas ce mec, il cache quelque chose et je trouverais ce que c'est.

- Tu vas où là ? Me demande-t-il d'une voix qu'il croit autoritaire.

- J'assure la sécurité de Billy, donc je vais avec lui.

Je le repousse et entre dans le vestiaire. Beaucoup me regarde avec envie, attendant sûrement de me voir me dévêtir.

- Les gars, je cris pour qu'ils m'entendent tous, il n'y aura pas de strip-tease. Je suis là, comme garde du corps.

Je m'assois sur un banc et affûte mes couteaux pour passer le temps.

- Ça ne te dérange pas d'être nu et de voir des hommes nus, constate Liam.

Toute l'attention se tourne vers moi attendant sûrement une réponse.

- Je ne suis pas pudique et pour les hommes nus, c'est une autre histoire. J'ai toujours vécu avec des hommes. Quand j'ai eu l'âge de faire des missions, j'ai commencé à me doucher avec mes frères.

- Tu avais qu'elle âge, me demande Ulrik.

- 12 ans. Puis un an après j'ai rencontré Vito et j'ai pris mes douches avec lui.

Ulrik me fait un regard noir à la mention de mon ex mari. Il a posé une question, j'ai répondu. Ce n'est pas de ma faute si la réponse ne lui plaît pas.

Je sors des vestiaires, accompagné de Billy. Pendant deux heures, je les regarde faire du sport, alors que moi, je suis assise sur une chaise. La vie est injuste, mais c'est comme ça.

Je suis sur le parking avec les gars, adossé à ma moto. Un mauvais pressentiment m'assaille, je pose ma main sur un de mes Pamas.

- Les gars rentrez dans le bâtiment, je leurs ordonne. C'est un ordre.

Ils me regardent, pas certains d'obéir, mais quand ils voient des petits points rouges sur ma poitrine, ils reculent doucement.

Je sais qu'il est là, je le sens. Je comprends enfin le plan.

- Sors de ta cachette, je lui dis. Je t'ai connu moins lâche.

Il sort de derrière un arbre, un sourire triomphant collé sur son visage. Il est toujours aussi beau, avec ses cheveux roux coupé court et ses yeux violets. Une particularité qui m'a attiré chez lui.

- Il mio usignolo (mon rossignolle), ta voix m'a manqué, il me murmure à l'oreille.

Le dégout. Voilà ce que je ressens en le regardant, même s'il est beau. Comment j'ai pu aimer quelqu'un comme lui ?

- Ton plan était parfait, je dois l'avouer. Essayer de tuer Billy pour me faire sortir de ma cachette, très bon plan.

- Je savais, Hedda, que tu ne pourrais pas résister à l'aider. Au fait, comment va Lily ?

Mon sang ne fait qu'un tour. Comment ose-t-il ?

Je me jette sur lui et lui assène un coup de coude dans la mâchoire. Du sang coule de sa lèvre ouverte. Il me donne un coup de genoux dans le ventre. Je me plis en deux, lui offrant la possibilité de me jeter par terre. Je l'entraine dans ma chute et me met à califourchon sur lui.

Mes poings rencontrent son visage, avec rage. J'allais lui asséner le coup de grâce quand une détonation se fait entendre et que mon corps part en arrière.

Une vive douleur se fait au niveau de mon épaule gauche. Vito se relève aidé par ses hommes me lance un dernier regard et part.

Je me relève péniblement et me tiens l'épaule. Ce con ne m'a pas loupée. Un an de séparation, mais rien n'a changé entre nous. Toujours cette même rage, cette envie meurtrière.Mais une chose me trouble.

Pourquoi ne pas m'avoir tuée ?

C'était sa chance. Une balle entre les yeux et plus de Hedda. Connaissant Vito, il va vouloir plus qu'une balle fatale. La torture, c'est son activité préférée.

Mais il ne doit pas oublier que je suis pire que lui. Moi j'ai été éduquée pour servir mon pays. Alors que lui était un enfant pourris gâté par ses parents. Même si maintenant c'est le chef de la mafia, il n'en reste pas moins qu'un humain avec ses faiblesses. Ça  tombe bien, je connais toutes ses faiblesses.

Tu veux la guerre Vito, attend toi à un bain de sang.









Au-delà de nos espérancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant