𝘁𝗵𝗲 𝗴𝗶𝗿𝗹 𝘄𝗵𝗼 𝗳𝗼𝘂𝗴𝗵𝘁 || 𝗳𝗿𝗲𝗱 𝘄.

Épilogue

31 août 2019

"Tu me fais honte," soufflais-je en roulant des yeux. "Tu n'es même pas capitaine".

"C'est de la faute à Léonard," me répondait Charlotte en croisant les bras. "Je te jure qu'il a soudoyé McGo pour être capitaine".

"Elle a toujours eu un faible pour les Potter, que veux-tu" souriais-je en m'appuyant contre le mur.

"Je ne l'ai pas du tout soudoyé," rétorquait Léonard en haussant un sourcil. "Elle me préfère, c'est tout, arrête de rager. Tu as vu maman, comment Charlotte rage ?"

"Je vais te tuer, sale petit-"

Charlotte se jetait sur Léonard, le faisant basculer sur le canapé. Je rigolais en partant vers la cuisine, ils étaient inépuisables. Léonard sortait le badge de capitaine de sa poche avec un sourire insolent. "Tu vois ça ?" demandait-il. "C'est ce que tu n'auras jamais".

"Une putain de claque c'est ce qui te faudrait ! Ça pourrait aider à remettre tes idées en place !" s'écriait Charlotte en se battant avec Léonard.

Je pointais ma baguette vers eux. "Assurdiato" disais-je avant de tourner les talons. Ils continuaient de se battre, mais plus aucun son ne sortait de leur bouche, le bonheur.

"C'est ma méthode d'éducation préférée !" s'exclamait Fred en glissant jusqu'à moi, enroulant ses bras autour de ma taille. Il se mettait à déposer des baisers dans mon cou alors que je rigolais. "Ce sort est plus qu'utile" souriais-je en me retournant.

Je passais mes bras autour de son cou en continuant de sourire. "C'est pour ça que tu l'as appris aux jumeaux quand l'année dernière ?"

Je haussais un sourcil. "Question d'habitude".

Fred attrapait la tasse de café sur la table avant de tourner les talons. "Non mais rêve ! C'est ma tasse !" disais-je en le rattrapant.

Il levait son bras, rendant la tasse impossible à atteindre. Il me montrait ses lèvres avec un sourire narquois. "Tu es un enfant, tu le sais ?" demandais-je en montant sur la pointe des pieds, m'étirant au maximum pour toucher la tasse.

Mais Fred se croyait visiblement drôle aujourd'hui, il posait la tasse sur un meuble, toujours impossible à atteindre. "Je pense que tu es bonne pour te refaire une tasse de café" rigolait Teddy en entrant dans le salon, Abby sur son dos.

La période juste après la guerre avait été difficile, je devais faire le deuil de Remus et Tonks tout en élevant leur fils. Mais Teddy était un garçon absolument adorable, charismatique et avec beaucoup d'humour. Il était très facile à vivre.

Nous nous étions mariés un an après la fin de la guerre, un mariage simple avec peu d'invités. Mais c'était tout de même le plus beau jour de ma vie.

Nous avions par la suite déménagé dans une maison en ville. Parce que je ne supportais pas le silence, c'était trop pesant. Surtout quelques mois après la guerre, je faisais souvent des crises de panique, c'était pour cela que j'avais besoin que de l'agitation entoure notre maison, tout le temps.

Fred avait continué le magasin avec George, ils avaient même ouvert deux autres boutiques dans Londres. Lee travaillait dans un secteur plutôt particulier, il était désormais dresseur de trolls de sécurité. George et Lee s'étaient également marié, quelques années après nous. Ils avaient adopté un premier petit garçon en 2003, Mattieu. Puis Roxanne, en 2006

J'ai joué cinq ans dans l'équipe de Quidditch nationale d'Angleterre, jusqu'à l'arrivé des jumeaux. Ils étaient infernales. Léonard était né le premier, c'était un garçon arrogant, qui aimait avoir raison. Charlotte était une fille insolente, qui aimait avoir raison. Les disputes étaient fréquentes entre eux.

Nous passions notre temps à recevoir des hiboux de McGonagall lors de leur première année. Fred les affichait dans l'entrée, montrant sa fierté. Mais il avait vite arrêté quand les lettres étaient de plus en plus fréquentes, deux par jours. Il n'y avait pas assez de place sur les murs.

Pourtant, c'était les mêmes. Alors que Teddy était un Poufsouffle aux cheveux bleus et le sourire en coin, Léonard et Charlotte étaient grands, des cheveux noirs et des yeux verts. Ils n'étaient pas à Gryffondor pour rien. Lee racontait qu'il avait prié pendant neuf mois pour qu'ils ne soient pas roux.

Charlotte et Léonard avaient été des miracles. J'avais dû subir des années de traitement, de rendez-vous et de je ne sais quoi pour tomber enceinte. Et Fred savait très bien que c'étaient nos derniers enfants, on a donc décidé d'adopter il y a maintenant cinq ans.

Abby est encore jeune, mais elle était loin de la personnalité des jumeaux. Elle était calme et réservée. Elle était également attachée à Teddy.

Teddy jetait Abby sur le canapé, qui s'empressait de monter sur le dos de Charlotte, s'accrochant à son cou. Teddy s'asseyait sur le fauteuil, nous regardant. "On est dimanche, maman" souriait-il.

Je roulais des yeux en attrapant la main de Fred. "Tu vas me refaire un café, tout de suite".

"Tu sais que ce n'est pas bon de boire du café le soir, maman ?" demandait Léonard en haussant un sourcil. "C'est Eliott qui me l'a dit".

"Je n'ai pas besoin des conseils du petit ami de Charlotte, je t'attends Fred" souriais-je.

Charlotte me lançait un regard noir alors que je m'allongeais sur le canapé en face. "Ce n'est pas mon petit ami, c'est un idiot arrogant-"

"Tu te décris, ma chérie" rigolait Fred en sautant sur le canapé, m'enveloppant dans ses bras.

Charlotte croisait les bras en soupirant. "Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une famille comme ça".

"Tu as eu beaucoup de chance, Charlotine" plaisantait Teddy, avant qu'il ne reçoive un coussin dans la tête. "Ne m'appelle pas comme ça, Edward".

Un autre coussin volait à travers le salon, s'écrasant sur la tête à Charlotte. Abby montait debout sur le canapé, voulant réquisitionner l'attention de tout le monde. "Je veux écouter l'histoire du dimanche, arrêtez de vous disputer" déclarait-elle avant de se rasseoir.

Teddy et Charlotte s'échangeaient des regards noirs, mais en silence. Je rigolais en éteignant les lumières du salon avec ma main. "Laquelle voulez-vous ce soir ? Celle où votre oncle Harry a ressuscité ou celle quand oncle Lee a failli se faire manger par un troll ?"

"Pourquoi tu ne raconterais pas comment tu as commencé à sortir avec papa ?" proposait Léonard en relevant sa tête.

Je lançais un regard à Fred avec un sourire. "Ça va être une histoire longue et compliqué, il y en a pour des jours, je pense" rigolais-je.

Fred semblait très enthousiaste, il posait sa tête dans le creux de mon épaule avec un sourire. "Je veux bien raconter alors," disait-il en regardant les enfants. "Tout a commencé en 1989-"

"Vous êtes aussi vieux que ça ?" demandait Teddy en ramenant ses jambes sur le canapé.

Je plissais les yeux vers lui. "Dis encore une fois que je suis vieille et tu dors dehors".

Il écarquillait les yeux en hochant la tête. "Je ne vais rien dire alors, continue".

"Oncle George et moi avions utilisé une Bombabouse dans les couloirs du Poudlard Express. Mais la dame qui vendait des bonbons nous a interpellé. Nous avons donc dû courir pour trouver un compartiment. Et nous sommes tombés sur celui de June, elle était allongée sur toute la banquette et n'avait pas l'air très heureuse qu'on la dérange, mais elle était très enthousiaste à l'idée de rencontrer des enfants qui aimaient faire des farces" continuait Fred avec excitation.

"À quoi maman ressemblait ?" demandait Charlotte en posant sa tête sur le torse à Léonard.

"C'était la plus jolie fille que j'avais jamais vu de ma vie" souriait Fred.

"Est-ce que tu as rencontré des filles plus jolies ?" le questionnait Abby.

Fred se tournait vers moi, prenant mon visage entre ses mains. "Non, ta maman a toujours été la seule à mes yeux".