𝘁𝗵𝗲 𝗴𝗶𝗿𝗹 𝘄𝗵𝗼 𝗳𝗼𝘂𝗴𝗵𝘁 || 𝗳𝗿𝗲𝗱 𝘄.

Novembre 1995

Le premier match de Quidditch de la saison allait débuter, mais c'était également mon premier match en tant que capitaine. J'avais même envoyée une lettre à Olivier, quelques jours auparavant, et il m'avait donné des tas de conseils. J'étais réellement stressée. J'avais peur de ne pas être à la hauteur.

On entendait les voix et les encouragements des supporters jusqu'aux vestiaires. Je finissais de m'attacher les cheveux en regardant une photo qui était accrochée au mur, dans le bureau du capitaine. Elle datait de 1994, également la dernière année d'Olivier. Il nous avait mené jusqu'à la victoire, et je voulais reproduire la même chose. Je voulais rendre fière mes amis, mes parents, les élèves de Gryffondor mais aussi McGonagall.

Je refermais la porte du bureau avec un sentiment de nostalgie, ma dernière saison de Quidditch venait de débuter. "Bien," souriais-je en regardant un parchemin. "La composition finale de l'équipe de Serpentard n'a pas changée; il y a simplement deux nouveaux batteurs, Crabbe et Goyle. Mais je ne pense pas qu'ils soient très aptes à tenir une batte dans le bon sens" affirmais-je en enroulant le parchemin.

Les voix des spectateurs se faisaient de plus en plus fortes, certains chantaient, mais je n'arrivais guère à distinguer les paroles. Je n'étais pas stressée, nous avions toujours battu Serpentard avec Harry comme attrapeur, il n'y avait aucune raison que nous perdions.

"Je suppose que c'est l'heure, allons-y" annonçais-je en prenant mon Éclair de Feu. Mais, je sentais une pression sur mon poignet. "Oui ?" demandais-je à Fred alors qu'il m'amenait dans un coin isolé.

"Je sais que le dernier mois n'a pas été la joie dans notre relation, mais j'aimerais quand même que tu saches que je tiens énormément à toi June, plus que quiconque, et," Il s'arrêtait quelque seconde avant de reprendre. "Je crois en toi, tu vas nous mener jusqu'à la victoire".

J'enroulais immédiatement mes bras autour de son dos en souriant. "Merci Fred".

Il caressait un moment mon dos, sa poitrine montant et descendant contre la mienne. Sa respiration me calmait immédiatement. "Il faut qu'on y aille" déclarait Angelina d'un ton sévère. Je me reculais, contemplant son visage angélique pendant quelques secondes. Il passait sa main sur ma joue en souriant. "Une surprise t'attend à la fin du match".

Je fronçais les sourcils mais on me tirait vers l'entrée de la tente. J'oubliais rapidement les paroles de Fred et je me concentrais à nouveau sur le match. "June, j'ai un mauvais pressentiment" m'avouait Harry alors qu'on entrait sur le terrain, sous les acclamations du public. "Qu'est-ce qui se passe ?"

"Ron est vraiment stressé, et le fait que son premier match soit contre Serpentard, et bien ça n'arrange pas vraiment les choses".

Je me grattais la nuque en me retournant vers Ron, qui avait les yeux sur le sol. "Tout va bien se passer, Ron est plutôt bon, il prendra confiance au fur et à mesure des matchs".

Harry acquiesçait immédiatement. "J'espère réellement".

Je tapotais son épaule avec un sourire encourageant. "Ça va aller".

Je m'avançais vers le centre du terrain, où le capitaine de Serpentard m'attendait avec impatience. "Bonjour Black, tu es resplendissante aujourd'hui".

Je souriais hypocritement en tendant la main. "Montague, quel plaisir de te revoir".

Il écrasait mes doigts alors que je me concentrais pour ne pas grimacer, et je serrais sa main encore plus fort. "On va vous atomiser" certifiait Montague en enlevant sa main. J'enfourchais mon balai en souriant toujours. "Nous en reparlerons à la fin du match, chéri".

"Prêt," criait Madame Bibine en portant le sifflet à ses lèvres. "Allez-y".

Les balles étaient lâchées dans les airs alors que je m'élevais rapidement, Ron se dirigeait vers les buts et Harry prenait plus un peu plus d'altitude. J'évitais un Cognard avec facilité en fonçant vers les anneaux de Serpentard. "Et c'est maintenant Johnson qui prend le Souafle, quelle joueuse extraordinaire. Ça fait des années que je le dis mais elle refuse toujours de sortir avec moi" déclarait Lee depuis la cabine de commentateur.