Chapitre 12

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Pascal arriva dix minutes plus tard chez Florence. Lorsque la sonnette retentit, Florence réagit à peine. Jules se leva et alla ouvrir. Il salua Pascal à voix suffisamment basse pour que sa mère ne l'entende pas, de peur qu'elle le mette à la porte sans qu'ils n'aient le temps de se parler.

- Je suis désolé, Pascal. C'est de ma faute tout ça.

- C'est sûr que t'es pas arrivé au meilleur moment ! Tu ne peux pas espionner la police pour avoir un scoop, même ta mère. T'es au courant quand même ?

- J'ai compris la leçon. Je risque pas de recommencer, ça c'est sûr. Ton bras, ça va ? demanda-t-il pour changer de sujet.

- Oui, c'est rien. Plus qu'un petit pansement et dans quelques jours, il n'y aura plus aucune trace. Bon, je peux voir ta mère ?

- Oui, bien sûr. Je vous laisse.

Il attrapa son manteau, ses clés dans le vide-poche, sans faire de bruit et sortit en fermant la porte bruyamment pour laisser croire à sa mère au départ du visiteur. Elle ne prêta donc aucune attention à l'entrée et ne vit pas Pascal approcher. Il posa sa veste sur le dossier d'un fauteuil et avança vers Cassandre :

- Bonjour Florence !

Florence sursauta avant de se tourner vers Pascal.

- Qu'est-ce que vous faites là ?

- Je suis venu vous parler. Vu que vous répondez plus à votre téléphone...

Florence baissa les yeux et ajouta d'une voix triste :

- Allez-vous en Pascal...

- Je ne m'en irai pas avant qu'on ait parlé. Regardez-moi, Florence, s'il vous plait...

Comme elle ne bougeait pas, il s'assit sur le bord de la table basse pour être à sa hauteur.

- Florence, s'il vous plait...

Son ton était tellement implorant que Florence releva la tête.

- Je vous demande pardon, Pascal...

Mais elle n'arrivait pas à le regarder en face.

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