Chapitre 8

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-Ça y est ? Cette pédale de Jackson t'a enfin relâché ? se marre Aaron.

Ce dernier se lance dans une imitation plus que grotesque de Michael, ce qui déclenche un excès de colère chez moi.

-Pauvre con, va, je l'insulte, hors de moi. T'es vraiment ridicule.

-Pas plus que lui, rétorque le blond en me jetant un journal à la figure.

En première page, une photo du chanteur lors d'un de ses concerts en Australie, et au verso, un cliché de moi et Michael la veille de son départ, quand il m'a invité au restaurant. Je fais le rapprochement avec son comportement et ne peux m'empêcher de pouffer.

-Crois-moi, de vous deux, c'est toi, le plus ridicule, je répète, irritée. T'es quand même en train de me faire une crise de jalousie alors qu'on est même pas ensemble. On ne l'a jamais été, d'ailleurs, je souligne.

Aaron glousse, secoue la tête. Sa manière de me dévisager ne fait qu'empirer ma colère. Depuis ce fameux soir, j'ai tout fait pour l'éviter, je ne répondais même pas à ses appels. Je n'en avais tout simplement pas envie. Pas envie de me disputer avec lui, de devoir me justifier. J'ai l'impression que c'était une grosse erreur, puisqu'il est en train de me le faire payer.

-Jaloux de quoi ? D'un pédé qui se sert de toi comme couverture ? Désolé ma grande, mais à part de la pitié, tu ne m'inspires pas grand chose... déclare le danseur, hilare.

Ma main s'écrase violemment contre sa joue.

-Là, t'as dépassé les bornes, je crache, excédée.

Au bord de l'implosion, je préfère tourner les talons et m'éloigner, car l'envie de lui en remettre une est plus que présente. Il ne me laisse pas l'occasion de m'en aller, puisqu'il m'interpelle et fait monter encore la colère en moi.

-Qu'est-ce que tu lui trouves à ce mec, bon sang ?! Ce n'est sûrement pas pour le sexe que t'es avec lui ! C'est parce qu'il a de l'argent, hein ?

Je passe mes mains dans mes cheveux, les agrippe. Il est vraiment en train de jouer avec mes nerfs, je ne vais pas tarder à casser quelque chose.

-T'es complètement obsédé ma parole, je tente de rester calme, bien que ma respiration me trahisse. Contrairement à toi, je ne couche pas avec le premier venu !

-Ha ! jubile Aaron. Ça confirme bien ce que je pensais. Vous n'êtes même pas passer à l'acte. C'est bien la peine de donner des coups de bassin à tout va s'il n'est même pas capable de te la mettre pour de vrai.

-Tu t'entends parler ? Franchement, tu me dégoûtes.

-T'es vraiment qu'une allumeuse, Evans, fulmine-t-il, posant sa serviette sur sa nuque avant de s'en aller.

C'en est trop. Je donne un violent coup de poing dans le mur, m'arrachant un cri et regrette amèrement quand je suis prise d'une violente douleur au niveau de l'épaule. Pleurant à chaudes larmes, je remets mon écharpe pour immobiliser mon bras, que je ne sens plus suite à mon geste. Tant pis si je ne danse qu'avec un seul bras. Je ne devrais même pas danser, de toute façon, alors le chef du corps de ballet n'a pas intérêt à me dire quoi que ce soit s'il ne veut pas que je passe mes nerfs sur lui.

PRICE OF FAME - Michael JacksonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant