J'ouvrai les yeux et le soleil était déjà plein. Il devait être tard, je ne m'étais pas rendue compte à quel point j'avais traîné au lit. Yaman n'était pas là non, avais je rêver toute la nuit dernière ? N'étais ce qu'un simple songe? Alors qu'est ce que je faisais dans ce lit? Stop les questions seher! J'étais bel et bien réveillée donc il fallait que je sorte de ce lit et que j'affronte la nouvelle journée qui s'offrait à moi.
C'est une fois sous la douche que je me détendais, l'eau chaude contre ma peau, l'eau qui ruisselait sur moi effaçait mes inquiétudes. C'était comme ça la vie de couple, la proximité physique et sentimentale. Il fallait que je m'ouvre à lui, il n'était pas n'importe qui, il était mon mari et lui comme moi avions perdus beaucoup trop de temps. Je prenais mon temps pour me laver, prendre soin de moi. Une serviette uniquement autour de moi, je sortais dans la chambre pour aller chercher mes vêtements, je ne savais pas quoi mettre pour l'occasion. Je n'avais plus forcément à me cacher de mon mari, il fallait que je m'affirme et que j'inverse la tendance. Je mis la main sur une robe grise en laine prêt du corps, ouverte sur la jambe, avec un joli décolleté sur le devant, voila qui ferait bien l'affaire. Au moment de retourner à la douche, la porte s'ouvrît.
« Uyandin... » dit il en écarquillant les yeux
« Evet... » balbutai jeIl s'approcha nettement de moi, caressant mes cheveux mouillés au passage et incendiant mon corps. La situation était gênante lui en face de moi, moi avec uniquement une serviette autour de mon corps, les cheveux dégoulinant... Il ne me facilitait pas la tâche, mais au moins il essayait et j'aimais ça.
« şey... Giyiniyorum ve seninle aşağıda buluşuyorum, hemen. »
« Tamam » dit il sans lâcher du regard mon coup nu.J'essayais de m'en aller mais monsieur en avait décider autrement.
« Ama... herkesle kahvaltı yapmayacağız. Sadece sen ve ben, baş başa" venait il de m'apprendre
« Tamam ama Yusuf... » il posa son index sur mes lèvres pour taire mes prochaines paroles.
« Yusuf buyudu, artik bir çocuk değil, demek ki sen ve ben, birlikte kahvalti yapacağiz. Karı koca gibi. Zaman ihtiyacimiz var bizim. Amasi falan yok Seher... Kırımlı." Dit il en un murmureMes jambes tremblaient, j'étais en train de perdre le contrôle et il ne se doutait pas de l'effet qu'il avait sur moi. Il avait pleine possession de mon cœur et un mot de lui suffisait à anéantir toutes mes supplications. Il m'emmenait dans son monde, il me guidait et je devais lâcher prise pour connaître ce qui m'étais alors inconnu.
Il posa ses lèvres sur mon front et tourna les talons en prenant bien soin de fermer la porte de la chambre derrière lui.
Je mis du temps à me remettre de mes émotions et retourner dans la salle de bain pour me préparer. Une fois séchée, je pris bien soin de me coiffer, un lissage simple et efficace et un maquillage naturel mais un peu plus prononcé que d'habitude. La robe épousait parfaitement les petites courbes de mon corps, un regard dans le miroir me suffit pour comprendre que j'entamais un nouveau chapitre de ma vie. J'étais prête. Yaman Kirimli me voilà.De retour dans notre chambre, pour étouffer l'angoisse je pris le temps de faire notre lit, notre lit. Yaaa bizim. Ça voulait dire que j'allais dormir toutes les nuits avec lui, jusqu'à la fin de notre vie, le même réveil, le même couché. Je me surpris à sentir son oreiller, il sentais divinement bon mon dieu. Rien ne lui rendait justice, Yaman. Une odeur rassurante, exquise, masculine. J'aurai voulu rester dans ma bulle, mais j'entendais des pas qui s'activaient dans le bureau à côté, donc il fallait que je sorte d'ici monsieur devait s'impatienter.
Dernier coup d'œil sur le miroir de la coiffeuse pour me rassurer et d'un pas non rassuré je m'extirpais de la chambre.Quand je rejoins le bureau, je le découvris dos à moi, contemplant la vitre. Il était pensif, je l'avais fais beaucoup trop attendre. Je ne retins pas tout de suite mon attention sur les roses qui meublaient son bureau et la table basse, ni les pétales qui jonchaient le sol, les pâtisseries et brioches, le service soigneusement posé, la table soigneusement préparée, tout y était. Il avait mis du cœur à l'ouvrage et c'était des choses qui ne connaissait pas, et pourtant il mettait tout son amour pour moi. Que devrai je te donner en retour Yaman Kirimli pour tout ce que tu m'offre?
Je le rejoins et mes bruits de pas le ramenèrent à la réalité. Il se tourna et je lu sur son visage la même réaction que ce matin plus tôt dans la chambre, j'étais le fruit défendue qui lui était présenté.
« Geldin» me dit il
« Evet geldim, çok aciktim » ris je de bon cœur
« Ah.... demek ki Karımı beslemeliyim. »
Il doit nourrir sa femme.... Ah je ne m'y faisais toujours pas. Il va falloir pourtant .« Hadi yemek yelim o zaman. »
Il me tira prêt de lui sur le sofa, entrepris de me faire une belle assiette, posa une serviette sur mes jambes, il voulait prendre soin de moi. Une lueur incroyable habitait ses prunelles d'amour, il était excité et heureux, une nouvelle facette que je découvrais chez lui et le voir ainsi faisait grossir mon cœur.Je lui servis son verre de thé, sous son regard inquisiteur, il voulait s'occuper de moi tout autant que moi de lui, alors ce serait un travail d'équipe. J'étais sa femme, il était mon mari, et avant tout il était Yaman, abandonné de sa mère et mal aimé du reste du monde. Il avait voué sa vie entière à battir un mur entre lui et les autres pour ne pas souffrir et s'occuper du peu de gens qu'il aime autour de lui. Il m'aime et je l'aime et il méritait tout mon amour juste pour ce qu'il est. Je l'aime pour ce qu'il veut cacher, cette part de bonté en lui, je veux que le monde entier le voit comme moi je le voit. Il était merveilleux la devant moi, merveilleusement humain et bon.
« Neden bakiyorsun oyle? » me demanda t il en me tirant de mes songes.
« Birsey olmüş, değiştin."
"Evet değiştim, seni sayende. Senin için."
Il caressa mon visage avec son doigt, il m'admirait comme moi juste avant.« Hadi aç ağzına." Dit il en me donnant à croquer un morceau de macaron, mon gâteau préféré .
Il s'était souvenue ça.
« Sira bende... » je lui mis un morceau de börek dans la bouche, il prit le temps de bien mâcher et d'apprécier son met. C'était sa nourriture préférée. Je le connaissais aussi bien que lui même. On avait eu largement le temps de s'apprivoiser.« Merci pour le petit déjeuné. Çok güzel oldu. Çiçekler, yemekler herseyi için çok tesekkur ederim. »
« teşekkür etmene gerek yok..."
Je pris sa main dans la mienne, et je regardais notre contact qui me paraissait fou mais tellement naturel.« O şeyler pek anlamam ama alışiyorum. Senin için, bizim için."
Il me prit dans ses bras et nous restâmes assis ainsi un long moment.