Ce soir la je n'eus aucun mal à trouver un sommeil de plomb dans les bras de mon morphe.
Cette nuit la je fus bercer de rêves haut en couleurs, presque réels, c'était grandiose, j'eus du mal à m'extirper de mon rêve, sauf que je sentais des lèvres sur ma joue.
« Yusuf... teyzecim. »
« Gunaydin teyze »
« Ateş parçası, teyzen yoruldu, bırak gidelim"
"Ama amca..."
"Yok yok, uyandım zaten, saat kaç?"
"10h teyze. Çok beklettik ama sensiz kahvalti yapmadik. »
« Kusura bakmayin, evet çok uyudum ben... ben hemen kıyafetlerimi değiştiriyim ve aşağı iniyoruz. »
« Sakin ol. Sen yavaş, yavaş hazirlan, biz aşağ'da bekliyoruz."Voilà que je faisais la marmotte. J'étais surprise d'une fatigue, que je ne me connais pas. Mais je mis ça sur le compte des récents événements, une fois prête je descendais la où tout le monde déjeunais déjà, sauf mon mari.
« Neden tabağin boş?" Lui demandai je
« seni bekliyordum aslinda. »
« Yapma, sen ye ben geldim. »
Tous ensemble nous mangeâmes dans la joie et la bonne humeur, nous parlions du mariage de Neslihan et de tout ce que la famille allait mettre en place pour elle, de ce qui nous manquait et Yusuf qui voulait porter un costume de marié.
Nous traînâmes pendant le petit déjeuné et je n'arrêtais pas de manger, sucré, salé, tout y passait j'avais horriblement faim. Et tout le monde notifia mon appétit monstre, tous étaient ravis de me voir pleinement en vie et affamée. Je ne résistais pas au borek d'Adalet, mais au deuxième morceau dans la bouche, je fus prise d'une nausée monstrueuse alors je me levais soudainement et courus au toilettes. J'avais trop mangé, et je m'étais rendue malade. La nausée m'étourdît, je dus m'appuyer contre le carrelage mural pour me rafraîchir.« Iyi misin? » demanda mon mari appeuré
« Evet, geliyorum. »
« Aç kapiyi"
"Hayir hemen çikiyorum. »
« Seher... » me supplia t il
Je reconnaissais ce ton quand il prononçait mon prénom. J'ouvris directement
Son visage était crispé de peur, il était inquiet.
« Iyiyim ben, gerçekten. »
« Ssshhhht, iyi değilsin bak, sen ben beyaz oldun, hastaneye gidelim."
"İstemiyorum, lütfen, iyiyim bak. Dinlenmem lazım, geçer."
Il me lava le visage, en prenant soin de me rafraîchir le cou et le buste et me porta jusqu'à notre lit. Il demanda à cenger de me préparer une tisane, et à Neslihan une bassine avec des serviettes propres. Il comptait reste ici et veiller sur moi et rien ne le ferait changer d'avis. Alors j'entrepris de me laisser aller à ses soins et je m'endormis sur ses genoux pendant qu'il me caressait les cheveux.
Je fus réveillée par la voix de Ziya abi et ikbal qui s'inquiétaient de mon état, ils discutaient et visiblement mon mari s'entêtait à vouloir me traîner à l'hôpital. Il n'était pas nécessaire, j'avais trop manger, trop dormis et mon corps répondait mal à ce trop plein de changement voilà tout .
Le sommeil me rattrapa une fois de plus. Je sentis une main chaude posée sur mon visage, la main de mon mari endormit. Il était fatigué, je l'avais fatigué, voilà qu'il se mettait à dormir en journée a cause de moi. Je me sentais coupable, il croulait sous le travail et il fallait que je lui en donne davantage. Je le laissais se reposais, et allait voir Yusuf mais il faisait sa sieste. Adalet et Neslihan en cuisine, me donnaient l'occasion de vouloir cuisiner pour mon mari. Ce soir au menu Karniyarik pilav, cacik. Son repas préféré, le mien d'ailleurs aussi. Je dus me battre métaphoriquement avec adalet abla et Neslihan pour pouvoir cuisiner. Je n'étais pas mourante juste sujette à des nausées à cause de ma faim, rien de trop grave. Elles partirent aux courses et je me retrouvais à cuisiner activement pour ce soir. Bien sûr dans mes préparations, je n'omet fais pas de goûter et regoûter à chaque fois. J'étais affamée mon dieu. Une fois le repas et le dessert enfourné puisque je voulais aussi une touche de sucrée je me mis à table pour rassasier cet appétit soudain. Cuillère après cuillère j'en voulais plus et encore. Je commençais à me poser des questions puisque je n'avais jamais autant éprouvé le besoin de manger et surtout hors horaires de table. Comme au matin, ma tête se mit a tourner, difficile de me lever, je marchais difficilement jusqu'au couloir pour gagner la salle de bain et puis plus rien.J'avais mal au bras gauche, une douleur me lançait, comme si j'étais tombée dessus. J'entendais la voix de Yusuf inquiet, et celle de mon mari qui le rassurait, Ziya et ikbal qui se demandait ce qu'il m'arrivait. J'ouvris les yeux et une femme avait un stéthoscope posé sur ma poitrine
« Fréquence cardiaque un peu trop rapide effectivement, son corps réagit à une vitesse folle. J'aurai besoin de faire quelques examens mais apriori ce serait juste du stress. Elle a besoin de repos. Je repasserai demain pour les prises de sang... »
« Non, ça n'attendra pas demain s'il vous plaît. Je veux des examens aujourd'hui. » Yaman était inquiète et en colère.
« Monsieur je n'ai pas ce qu'il faut avec moi je suis médecin... j'ai besoin de matériel de laboratoire... »
« faites le nécessaire s'il vous plaît. Je connais ma femme, elle n'est pas dans un état normal et je ne passerai pas une nuit de plus dans l'inquiétude . Alors faites le nécessaire. »
« Ne gerek vardi... »
Le médecin laissa s'installer mon mari à mon chevet avec Yusuf sur ses genoux,
« Gerek var tabi, neden yemek yaptin? Neden odamizdan çiktin? Ne oldu sana seher? » son visage trahissait l'inquiétude et je l'avais rarement vu comme ça.
« Teyze hasta misin? »
« Yooo teyzecim iyiyim ben sadece.... »
« Teyzen inatçi ateş parçası"
"Offff teyze, bayıldın yoruldun, ölucek misin? beni terk mi edeceksin?"
Voilà maintenant que je causais de l'inquiétude à Yusuf. J'avais honte vraiment. Je lui expliquais que je ne le quitterais pas, je n'allais pas mourir que j'étais seulement fatiguée. Le médecin avait fait appel à des confrères qui allaient venir faire des prises de sang et j'aurai les résultats en début de soirée. Tout ce temps je le passais à rassurer tout le monde. Nous étions au salon, tous assis en face de moi, j'étais dans les bras de mon mari et la porte sonna, Nadriye Anne qui était venue inquiète. Les larmes aux yeux, ça me brisait le cœur, mais je la rassurait, elle s'installa au salon avec nous tous et primes le thé ensemble, une fois les prises de sang faites, nous attendions tous les résultats. Mais je m'endormis une fois encore dans les bras de mon mari sur le canapé et à la vue tous.Je me sentais nauséeuse, donc je m'extirpais tant bien que mal des bras de mon mari et filais jusqu'aux toilettes, la famille au salon était inquiète, mais je n'en avais pas prêté attention, j'étais encore endormie. J'étais par terre sur le carrelage et ça me faisait beaucoup de bien, Anne venait taper à la porte et je lui indiquais que j'allais bien que je n'allais pas tarder à sortir. J'avais besoin de quelques minutes humaine pour émerger, j'avais besoin de fraîcheur et surtout rester loin d'un lit ou d'une cuisine. Au bout de quelques minutes, je me rafraîchis et décidais de sortir des toilettes, une fois arrivée devant le salon je croisais le regard de mon mari surpris, pensif.
« Ne oldu » demandai je
Aucune réponse. Je m'approchais de lui, lui pris la main, mais rien il était stoique. Yusuf vint a nous et demanda à son oncle ce qu'il n'allait pas...« Teyzen ... teyzen hamile. » lâcha t il
J'étais bouché bée, je n'en croyais pas mes oreilles. C'était ça alors.
« yaşasın! Ben abi olucağim. Ziya abi, ikbal Yenge duydunuz? Teyze Anne olucak » cria t il
Et moi j'étais là debout je tanguais, je voyais flou et je fus rattraper par Yaman.
« Ben... ben.... »
« Hamilesin » dit il en touchant mon ventre
Il était anxieux mais il attendait une réponse de ma part.
« Hamileyim... biz ... »
« çocuğumuzu taşıyorsun » dit il en laissant une larme couler. Sa réaction me déconcerta, il enfuit son visage dans mon cou et je le serrais très fort dans mes bras. Nous allions être parents. Il allait être papa, Yusuf grand frère... j'étais sous le choc, l'émotion était trop grande. Tout le monde nous félicita, la maison était en fête, une pluie de félicitations, de pleurs, d'émotions. Ce soir la nous dînâmes tous ensemble à table, nous invitâmes sultan hala, Ali komiser, Firat à la maison pour la nouvelle. Et cette soirée la Pas une seule seconde j'ai pu quitter des yeux mon mari...