Nous étions dans notre bulle lui comme moi, ma tête contre son torse, yeux fermés, son visage enfui dans mes cheveux je sentais son pouls se calmer et il semblait se détendre. Ses réflexes devenaient naturels, il était à l'aise. C'était si bon d'être dans ses bras comme si je venais de réaliser que c'était à la que j'appartenais vraiment. Si seulement dès le début tout aurait pu être aussi évident, on aurait moins souffert et peut être fait face à tout ça à deux.
Ce qui me tira de rêverie c'est la porte qui s'entrouva: Yusuf.« Amca, teyze... »
« Gel ateş parçası."
"Yusuf, teyzecım gel."
On se redressa lui comme moi et Yusuf vint s'installer sur mes genoux.
« Napiyorsunuz ? »
« Biz.... » balbutai je
« Biz birmikte vakit geçiyoruz, teyzen ve ben. »
« Kari koca mesela ? »
« Evet, biz evleyiz, o şeyleri normal. büyüdüğünde anlayacaksın ateş parçası."
"Siz çok seviyorsunuz demek?" Demanda t il innocemment
Sans me lâcher du regard, il avoua naturellement:
« Evet, teyzen benim karım"
"Ahh aşk bu mu amca... masal gibi?"
Je décidais de prendre la parole
« Evet teyzecim masal gibi, prenses ve dev, onlar aşık, demiştim ya, unuttun mu?"
"Hayır unutmadım teyze, eeh siz beni ne zaman küçük kardeş yapacaksın? »
Je m'empourprai, je m'éloignais un petit peu de notre cocon et concentrai mes pensées à la demande de Yusuf. Evet.... Ne zaman? Quand est ce que je pourrai être aussi proche de lui à ce point? La peur envahit mon corps et mes douleurs au ventre reprirent. Yaman répondît a Yusuf sans trahir une quelconque once d'angoisse.« Ateş parçasi, sen zaten bizim bebeğimizsin. Yani kardeş falan şimdilik değil. Sen varsın, bu bizim için yeterli. Anladın mı?"
"Anladım amca, ama tek çocuğum, sıkıldım"
"Canım, yakinda okula başliyor, arkadaş edineceksin, merak etme. Sen tek değilsin, biz varız amcan ve ben. Tamam mı?"
"Tamam teyze. Ben odamda oynayacağim, siz gelmiyor musunuz ? »
« Tabi ki geliyoruz. »
« Ateş parçası, sen odana git, hemen geliyoruz."Yusuf s'en alla et un mal aise s'installa en moi, je me mis sur pied pour débarrasser la table mais Yaman me stoppa.
« Birak, neslihan temizleyecek. »
« Yoo ben halederim, sorun degil »
« Seher... »
Je stoppai net et me tournais vers lui. Il semblait attristé, perdu.
« Efendim? »
« Biliyorum. Farkindayim o kunuyu.... »
« Ne konuyu? »
« Yapma boyle... biz, şimdi, konuşabiliriz..."
Je fuyais encore le regard, la situation.
« Yusuf bekliyor, sonra konusuruz olur mu?" Demandai jeJe prie la porte sans attendre. La journée passa très rapidement et je l'avais passé entièrement avec Yusuf, Yaman a du partir pour le travail et s'est donc absenté le reste du temps. Je devais avouer qu'il me manquait, je le cherchais malgré moi, malgré que je savais qu'il n'était pas là.
En descendant dans la cuisine, je trouvais neslihan qui s'activait à poser ça et là quelques plats, elle était enjouée, adalet qui lui demandait de s'activer davantage« Adalet abla, Ziya abi, Ikbal hanim nerdeler? Yemek vakti geldi... ama kimse yok. »
« Ah seher kizim, unuttum ama Yaman bey aradi, tout le monde doit quitter la maison jusqu'à demain, il a demandé à ce qu'on prépare le dîner pour toi et lui seulement. D'ailleurs surtout ne vas pas dans la salle à manger. »
Ah cet homme. Ça veut dire qu'on est seuls ce soir. Lui et moi.
Au moment de remonter dans ma chambre cenger abi m'interpella« Seher hanim, je suis en train de préparer les affaires à Yusuf, il y'a un paquet pour vous dans votre chambre. »
Il continuait à me surprendre, c'était du grand Yaman. Encore dans le flot de l'angoisse je découvris une boîte avec un petit mot:« kalbini bana aç, buna ihtiyacım var, kocan. »
Ah Yaman.... la boîte fermait une robe rouge à bustier très simple, longue, efficace simple et class. Sans réfléchir je filais sous la douche, mit du temps à me préparer mais au bout d'une bonne heure on tapa à ma porte.« Seher, neslihan ben, yaman bey aşağida bekliyor. Biz gidiyoruz"
"Tamam Neslihan geliyorum."
Personne aux alentours, je descendais mais la famille attendait en bas de la porte. Ziya abi, ikbal hanim, adalet abla, cenger abi, neslihan et lui. Il était dos à moi mais il se retourna quand il comprit que je descendais.
« Ah teyze prenses gibi. » Cria Yusuf
« Evet çok güzel seher, seher çok güzel. » dis Ziya abi
« Evet çok » avoua ikbal hanim
« Yaman bey çok şansli" dit Neslihan
« Masallah seher kizim, su gibi » me lança Adalet une fois que je l'embrassais pour lui dire au revoir.Yaman resta en retrait mais sans me quitter des yeux, je le sentais me suivre.
« Neden burda kaliyorsunuz? » demanda Yusuf
« Soyledim ya ateş parçası, biz..."
"Seviyorsunuz, biliyorum amca ama teyzem çok özledım."
"Teyzecim seninleyim merak etme, hiç ayrilmicagiz, ama bu akşam amcanla kalırım."
"Evet evet Yusuf kaptan, yarın teyzenin yanında olacaksın. Korkma sen, hiç korkma. » le rassura ziya abi.Ils partirent tous ensemble, et je fermais derrière eux en les laissant partir avec tout mon courage.
Il était là, me tendant la main, il n'attendait que moi.« Çok çok güzelsin... »
Je commençais à perdre pied, j'angoissais vraiment.
Ce dîner n'était pas anodin et je comprenais qu'il essayait de nous faire avancer car j'étais incapable de le faire par moi même.« Gel benimle. »
Le salon était tamisé, les bougies ça et la, la table était immaculée, tout était magnifique des fleurs à en perdre la tête. J'avais l'impression que c'était pas notre salon, qu'on était dans un autre endroit. Il y avait lui et moi et tout son amour qui me submergeait, je l'aimais encore davantage.
Il m'installa a table, et pendant tout le repas sa main ne quitta pas mienne, son regard ne quitta pas le mien toutes ces fois où n'étions pas en train de manger. Je voyais en lui tellement de choses et les mots ne suffisaient pas donc ni lui ni moi ne rompions la quiétude de notre atmosphère.Le repas finit, il m'attira dans le salon et la cette musique retentit à travers toute la maison: bir aşkım var sana emanet.
Les larmes coulèrent d'elle même, j'étais au pied du mur car c'était totalement en adéquation avec le moment, avec la situation. Nous nous mîmes à valser comme au mariage, silencieusement, solennellement. Je l'aimais tellement, il était ma plus grand blessure mais vraisemblablement il était devenue mon plus beau médicament. Il a su penser mes plaies, me protéger quitte à mettre sa vie en danger pour moi, il a su changer pour me permettre d'exister dans sa vie, il a vu au delà de sa perception de la vie. Il était ma plus belle rencontre, ma plus belle histoire, mon guide. Oui mon guide comme dans cette valse, comme dans la grande valse de la vie. Il me portait à bout de bras sans émettre de l'aversion pour mon comportement. Il n'était soudainement plus cette bête sauvage, ce monstre dont j'avais eu tant peur. Il était Yaman, cet homme réservé, mystérieux, silencieux, cet enfant abandonné qui méritait tout l'amour du monde. Je voyais en lui l'émotion que ce que le NOUS lui procurait. C'était la première fois depuis notre mariage que je le voyais en proie à l'émotion. Le temps de cette chanson, de notre chanson il avait essayé de se contenir et je compris la suite des choses quand notre belle mélodie s'arrêta et qu'il me tendit une enveloppe.