Chapitre 6

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Arrivée au château, je me rendis directement dans la salle du Conseil.
J'ouvris les grandes portes en bois bruyamment pour leurs signifier ma présence imprévu.

- Mais ! S'exclama un des conseillers.

- Que fait une femme dans cette pièce ?!

- Qui êtes-vous ??

Un brouhaha vociférant se créa.
Je m'avançais vers eux.

- Peut-être que si vous me laissiez avoir la parole je pourrais vous expliquer.

Un homme à l'allure aristocratique fronça les sourcils en appelant des gardes.
Je retirais soudain le tissu de ma robe qui ornait mon épaule.
Ils écarquillèrent tous les yeux devant la couronne indélébile sur ma peau.

- C'est impossible ! Que fait le sceau de la royauté sur votre épaule ?!

- Vous êtes une usurpatrice ! S'écria un vieil homme en se levant.

Je ne pus m'empêcher de rire.

- Hélas pour vous, je suis réellement la fille du roi. Et c'est aujourd'hui que je prends ce qui m'appartient.

***
Après de longues inspections de ma marque, les médecins n'ont pu qu'approuver mes paroles, à la grande déception des conseillers et généraux, obligés de prêter serment à cette femme sortie de nulle part.

- Qui prenait les décisions durant le laps de temps entre la mort du roi et ma chère rencontre avec vous ?

- Personne en particulier, votre altesse. Répondis le vieux conseiller comme si cette appellation lui avait coupé la langue.

- Donc vous preniez les décisions à la majorité ?

- Non pas vraiment, le duc de Roiggy tranchait entre nos propositions. Marmonna-t'il agacé de devoir me répondre.

- Oh, quelqu'un prenait donc bien les décisions à la place du roi, insistais-je.

Un homme à l'allure soigné répondit à sa place.

- C'est exact, dit-il en me baisant la main, Duc de Roiggy, pour vous servir madame.

- Enchantée. Pourquoi étais-ce vous qui tranchiez entre les propositions ?

- Parce que je suis l'un des plus sensé de ce conseil voyons. Plaisanta-t'il. Du moins à moitié.

- Je vois, n'êtes-vous pas trop déçu de me céder votre place Duc de Roiggy ? Dis-je en souriant.

J'avais envie de le tester, cependant le Duc ne sembla pas se laisser prendre.

- Bien sûr que non, votre excellence, nous n'avons jamais eu de femme gouvernante et encore moins d'enfant illégitime, certes, mais j'ai toujours pensé que la nouveauté était une bonne chose.

- Je vois.

- Vous me semblez bien jeune votre excellence... êtes-vous vraiment apte à gouverner ce pays en guerre ? Toute seule je veux dire...

Bien essayé, je devais le reconnaître.

- J'ai 16 ans et toutes les connaissances nécessaires pour gouverner. C'est simplement de la théorie je vous l'accorde, c'est pourquoi il est crucial pour moi de m'entourer de personnes de confiances, capables de m'appuyer dans mes choix. En ferez-vous partis mon seigneur ? Dis-je de manière naïve.

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