Chapitre 8

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- Tu es splendide, me complimenta Edmond, une fois que j'eus franchi la porte, ma robe de bal enfilée.

Le rouge me monta aux joues en le remerciant.

- Tu n'es pas mal non plus.

- Il le faut bien en tant que bras droit de la future reine...

Il perçu mon angoisse et ajouta :

- Ne t'inquiète pas, tu seras parfaite. N'oublies pas, ne bois que dans les verres que je te tendrais.

- Oui, oui Edmond.

C'était à se demander qui était le plus anxieux de nous deux.
Je relevais fièrement la tête et commença à entrer dans la salle de bal.
Le Duc de Roiggy se dirigea vers moi accompagné de plusieurs personnes.

- Dame Meira, permettez-moi de vous présenter le vicomte Dehag, la Reine consort de Ciokkutha et son mari, le Roi Denny.

Je fis ma plus belle révérence.

- C'est un grand honneur pour moi de pouvoir vous rencontrer.

Le roi prit la parole :

- Le plaisir est partagé ! Mon bon ami le Duc n'a fait que me parler de vous ! Si vous voulez mon avis, il serait temps de succomber à ses avances, c'est un très bon parti et c'est lui qui gouverne en secret ce royaume désormais... me dit-il sur le ton de la confidence.

Le Duc sembla soudain embarrassé et éloigna le roi de moi.

- C'est vrai que le Duc semble être un bon parti. Je me demande si je ne peux pas trouver mieux...

Le roi s'esclaffa.

- Vous êtes bien drôle Dame Meira ! Aller, faites-moi l'honneur de danser tous les deux !

Il poussa le Duc vers moi.
Il n'eut pas d'autre choix que de m'amener sur la piste.

- Veillez l'excuser. Si j'ai parlé de vous ce n'était pas dans ce sens là. Il a dû mal comprendre.

- Ce serait un bon parti pourtant d'envisager une relation avec une reine...

Il me toisa.

- Retirez ce sourire en coin sur vos lèvres bon dieu... ne vous amusez pas de moi.

Une fois la danse terminée, je décidais de retrouver Edmond. Je m'apprêtais à me tracer un chemin à travers la foule quand soudain quelqu'un me bouscula violemment.
Un jeune noble se penchât vers moi en prononçant milles excuses et en me relevant.

- Ce n'est rien ! Vraiment ! Essais-je de le calmer.

- Oh bon dieu... mais qu'ai-je fait ?? Veuillez m'excuser gente dame, vous n'avez rien ? Je suis tellement confus !

- Ne vous inquiétez pas pour moi.

Il reprit son calme et s'assit sur un canapé en enfouissant sa tête dans ses mains et en jurant de plus belle.

Je m'assis à ces côtés.

- Ne vous tourmentez pas pour si peu... il n'y a pas mort d'homme enfin.

- C'est vrai... mais rien ne va avec moi.

Il se tourna subitement vers moi en prenant mes mains dans les siennes.

- Dites-moi, me trouvez-vous étrange ? Saugrenu ?

Je fis non de la tête prise au dépourvu.

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