Après une nuit agitée et parsemée de mon passé, ma mémoire bat le rappel de la présence de Milann. Je prie pour qu'il soit de meilleure humeur que la veille et surtout, qu'il dorme encore.
Je descends discrètement les escaliers et constate que sa porte est fermée. Je crie victoire dans mon esprit.
J'actionne la cafetière, insère les toasts dans le grille pain et ouvre la fenêtre à ma boule de poils qui réclame de sortir. Éreintée par ma nuit trop courte, je dispose mon petit-déjeuner sur un plateau et rejoins mon fauteuil. Et alors que je pensais regarder les informations tranquillement tout en buvant mon café, je découvre Milann, endormi sur le canapé, mon plaid lui recouvrant la moitié basse de son corps. Il a ôté son t-shirt et son torse monte et descend calmement. J'aperçois un grand pansement, qui part de ses côtes flottantes, jusqu'à son nombril. Malheureusement, mes yeux s'égarent plus bas, pour y découvrir le renflement matinal, typiquement masculin et mes orbes s'écarquillent de surprise, en même temps que mes joues rougissent. Mon dieu, son corps est dessiné par la main divine. Tout est harmonieux, sculpté parfaitement.
Une voyeuse indiscrète. Voilà comment je me sens tout à coup. Et alors, que je me convaincs de retourner discrètement à la cuisine, le silence se brise.
— Ben vas y ! Te gêne pas de me mater surtout Katarina ! Il appuie volontairement chaque syllabe de mon prénom et j'avoue que cela m'irrite.
— Quoi !? Je suis désolée, je ne te matais pas du tout ! Je ne savais pas que tu étais là ! Je venais prendre mon petit-déjeuner ! Je lui désigne mon plateau encore dans mes mains avec mon menton.
— C'est donc ton verre de jus d'orange qui te fait rougir et saliver comme ça je suppose ?
— Je ... Je ne rougis pas du tout !
— Si tu le dis ...
Il fait tomber volontairement son plaid pour me dévoiler son caleçon légèrement gonflé et je me précipite dans la cuisine sur le rythme de son rire narquois.
Je bois mon café à la hâte et abandonne mes tartines quand la sonnette de l'entrée retentit. La minuterie du four annonce 9h43 et je ne me souviens pas avoir inviter quelqu'un si tôt, d'autant plus un samedi matin.
Sur le palier, je découvre Logan, sans son costume habituel, un sachet dans la main.
— Salut Logan ! Qu'est-ce que tu fais là ?
— Milann ne t'a pas prévenu ? Comme je ne travaille pas, je profite de cette journée pour passer un peu de temps avec lui. Tu me fais entrer ? J'ai ramené de quoi grignoter !
— Oui, bien-sûr, pardon, je t'en prie.
J'ouvre en grand et me souviens qu'il est installé dans mon canapé, en caleçon. Que va penser Logan ?
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Lose Me To Love You
RomanceAvez-vous déjà ressenti ce lien invisible qui vous unit à quelqu'un ? Cette connexion insensée et irrationnelle qui vous pousse vers cet autre ? Comme une impression d'avoir trouvé cette partie manquante du puzzle ? Les âmes jumelles. C'est ainsi...