Chapitre 5 : Grand prix de France

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24 juin, Le Castellet, 9h

Pierre arriva au paddock et fut immédiatement accueilli par des fans et des journalistes. Une course dans son pays était toujours incroyable et il se sentait fier de représenter la France. Il était un peu stressé, il voulait absolument faire une bonne course. Il s'était qualifié 14ème la veille, ce qui n'était pas mauvais, mais toujours un peu frustrant. Si seulement j'avais une meilleure voiture...

Il était aussi préoccupé par plusieurs choses, qu'il devait absolument mettre de côté avant la course. Il avait appelé Caterina hier soir et la jeune femme lui avait semblé distante, détachée. Pierre avait remarqué qu'elle avait rapidement mis un terme à la discussion. Il était blessé par le comportement de sa copine, plus il faisait d'efforts et plus elle semblait s'en ficher.

Et il y avait Emma. Il essayait de ne pas trop penser à elle, mais il devait admettre qu'elle prenait toujours plus de place dans son esprit. Elle est son foutu anglais. Il avait été agacé par James, qui semblait plaire à tout le monde. Il l'avait trouvé trop gentil pour être vrai et surtout trop bavard. Il se demandait quelle était sa relation avec Emma. Elle l'avait présenté comme un ami, mais il ne savait pas bien quelles étaient les intentions du jeune homme. J'aurais jamais dû lui proposer deux pass, pensa-t-il de mauvaise humeur.

Il examina sa montre et jura. Il allait être en retard pour une séance d'information sur la course de cet après-midi. Il se dépêcha de rejoindre la salle prévue. Heureusement, la réunion n'avait pas encore commencé. Les pilotes discutaient en différents petits groupes. Evidemment, il dut passer pile devant Esteban en pleine discussion avec Lance Stroll. Ce dernier le salua, tandis que le français ne lui jeta même pas un regard. Pierre serra les dents et murmura dans sa barbe :

- Quel idiot.

Il chercha un visage plus sympathique et s'approcha de Max.

- Salut !

- Hey, comment ça va ? demanda l'hollandais.

- Super, je me réjouis de conduire ici.

- Les fans français sont presque aussi intenses que les hollandais, commenta Max. Pas trop nerveux ? Tu as de quoi.

Pierre rigola face à cette tentative de la déstabiliser. Max était assez fort à ce petit jeu.

- Il m'en faut plus.

Contre toute attente, Pierre appréciait bien le tempérament de Max. Certes, il pouvait se montrer têtu et hautain, mais il ne pouvait que saluer son sang froid lors des courses. Il n'avait peur de rien. Et en tant que personne, Pierre savait qu'il pouvait compter sur lui.

Ils furent rejoint par Daniel qui l'accosta avec un français très approximatif et mal prononcé :

- Bonjour, comment ça va ?

- Super, pressé pour aujourd'hui, répondit-il toujours en français.

Daniel lança un regard perdu à son coéquipier, qui ne semblait pas prêt de l'aider.

- Euh... Voulez-vous coucher avec moi ?

Les deux autres rigolèrent et Pierre parla cette fois en anglais :

- Il faut vraiment que tu arrêtes de dire cette phrase à tout bout de champ.

L'australien se marra et dit :

- C'est parce que je sais que tu en as envie.

Pierre leva les yeux au ciel et ignora le sifflement moqueur de Max. Les pilotes furent alors invité à prendre place et il alla s'installer à côté de son coéquipier.

Un Nouvel Envol // F1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant