Des sentiments vers les mots

Dans tes rêves

Dans la noirceur des pensées qui te traversent l'esprit, tu vois la lumière tout au fond du tunnel. Elle t'appelle sans relâche, te donnant force et courage, mais l'abysse te retient prisonnier des mots qui te sont prononcés. Ils t'apportent vers le fond, refoulant la faible confiance que tu possèdes déjà. Ces pensées trop noires et cette lumière aveuglante t'entraînent vers le néant, brisant petit à petit celui que tu es. Une voix vient parfois te réconforter, mais jamais assez longtemps pour que le charme soit rompu. Tu pleures et cris ta douleur, seulement personne t'entend prononcer ton appel à l'aide. Ce n'est que dans tes rêves que le cauchemars cesse enfin. Tu te vois heureux dans les bras de la seule personne importante dans ta vie, mais hélas, la noirceur de celle-ci te poursuit et brise ton bonheur. Elle te prive de tout ceux que tu aimes et de ton estime. Tu revis le même cauchemars pour la énième fois. Elle a été la fois de trop, car lorsque tu ouvres enfin les yeux, la noirceur de la pièce te pousse à prendre cette lame affutée. Les joues baignant de larmes, tu demandes silencieusement à tes parents et à ta petite soeur de te pardonner. Tu te dis que c'est la meilleure solution, mais tu n'entends pas la voix qui te met en garde. Elle prononce son supplice : « Ne fait pas ça, tu es plus fort que tu ne le crois, laisse-moi te guider ! ». Tu n'entends pas les pleures de ta soeur, te suppliant de te réveiller de ton sommeil et tu n'entends pas tes parents se blâmer. Tes amis d'enfances se maudissent de ne pas avoir vu ta douleur et croient que c'est de leur faute. La semaine suivante, l'école et ta famille assiste à tes funérailles, la personne que tu aimais est présente également. Elle se remémore ton sourire et ta beauté, il ne t'avait jamais vu aussi magnifique que maintenant... Il se trompait, il t'avait toujours trouvé resplendissant, seulement il n'avait jamais eu le courage de te le dire. En voyant ton cercueil s'enfoncer dans le sol, il aurait aimé te le dire au moins une fois, mais c'était trop tard...

Tu avais mis fin à cette souffrance d'un seul coup de lame. Il avait mal à son tour, mais il devait rester fort pour toi, pour montrer aux autres que la douleur est surmontable. Il n'a pas jamais oublié cette journée, mais il en est ressorti grandit. Il savait maintenant que l'égoïsme n'avait pas sa place. La douleur que tu ressentais, il la connaissait depuis ton départ, mais il la partageait avec des gens afin de sauvé des vies. Ta mort a permis à d'autres d'être sauvé, mais elle a aussi blessé tous ceux et celles qui tenait à toi. Cette noirceur t'a englouti sans laisser passer un rayon de lumière, ta vie ne t'intéresserait plus. Tu es parti en croyant que la lumière viendrai, mais seuls des remords t'incombent. La pénombre est encore plus intense, si bien que tu as regretté tes actes avec les années. Tu aurais pu faire un autre choix, mais tu en avais décidé autrement. Dans ce rêve éveillé, tu as finalement entendu cette voix: « Pose cette lame et laisse-moi te venir en aide ». Tu as ouvert les yeux et tu as crié. Il était tard, mais tu t'en foutais. Tu as crié de toutes tes forces et c'est à ce moment que des bras sont venus te réconforter, te promettant de l'aide et de la protection. Rien de tout ce que tu as vu ne s'est passé, ce n'étai qu'un cauchemars venant de tes pensées. En ouvrant tes yeux, tes parents te serraient dans leurs bras, te disant que tout irai bien, qu'ils t'aimaient et que personne ne te ferai de mal.

Dans ta main, il y avait cette lame qui t'a brisé, tu la regardas longuement avant de finalement la déposé dans la main de ton père, refusant de partir et de faire souffrir ton entourage. Tu as décidé de te battre pour enfin voir la lumière qui provenait seulement du plus profond de toi.

Cette noirceur qui t'incombait a disparu au fils du temps lorsque tu
as pris conscience que c'était toi-même qui te faisait tant souffir,
comme quand tu contrôlais tes rêves, tout ça venait de toi.

Signé, ta lumière