Chapitre 16 : Fais attention à tes arrières, mangemort !

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_ Aller, essaie un peu seule maintenant Astoria !

_ Il en est strictement hors de question ! répliqua-t-elle, mortifiée avant de s'accrocher encore plus à lui telle une bouée de sauvetage.

Le rire clair et adorable de Drago lui parvint jusqu'aux oreilles et elle se détendit légèrement, bercée par ce son qu'elle aimait par-dessus tout. Drago ne la lâcherait pas, elle le savait. Jamais il ne lui ferait une chose pareille pour qu'elle ait la honte de sa vie si elle tombait lourdement sur ses fesses.

Mais le jeune blond réussit à s'extraire de sa poigne de fer et s'éloigna d'elle en quelques enjambées. Elle le maudit intérieurement et si l'on y regarda de plus près, il était presque certain de voir des éclairs fuser de ses beaux yeux verts.

_ C'est plus difficile que ça en avait l'air ! bougonna-t-elle en tentant de rester debout.

Elle agita ses bras ensuite en tout sens pour essayer de trouver le point d'équilibre et y arriva au bout de trop longues secondes. Drago tourna autour d'elle, parfaitement à l'aise, et totalement conscient qu'elle le détestait. Droite et crispée sur ses pieds, elle tenta encore une fois de glisser sur la glace, mais sa jambe trembla tellement qu'elle émit un petit cri plaintif avant de paniquer. Et elle perdit équilibre, fermant les yeux et grimaçant en attente de la chute qui ne vint pas. Drago l'avait rattrapé à temps.

_ Effectivement, ce n'est sûrement pas la meilleure idée que j'ai pu avoir, murmura-t-il contre ses lèvres rouges et gelées.

Drago la tint fermement par la taille jusqu'au bord de la patinoire et enfin elle put reprendre son souffle. Quelle épreuve ! Et tout ça par amour parce qu'elle voulait qu'il se change les idées ! Au moins, c'était chose faite, il devait la trouver absolument ridicule. Mais elle se souvint alors, rêveuse de son rire et ça, ça n'avait pas de prix.

Une fois rechaussé, Drago rendit les patins à glace et Astoria se détendit. L'air rieur du jeune blond ne lui plaisait pas, mais que pouvait-on faire face à un serpentard.

_ Tu es franchement nulle en patin à glace, lui lança-t-il à la dérobée avec un petit sourire en coin typiquement malefoyen.

Non décidément, on ne pouvait rien contre un Malefoy serpentard arrogant. Il lui reprit la main et elle fut peinée d'avoir un gant et de ne pas sentir sa main chaude contre la sienne.

_ Il y a des domaines dans lesquels je suis infiniment plus douée.

_ Je rêve de voir ça !

Il la regardait de biais et elle déglutit affreusement mal à l'aise. Enfin ! Sa timidité devrait bien s'envoler un jour ou l'autre.

_ Où allons-nous maintenant ? lui demanda-t-elle guillerette pour camoufler sa gêne naissante.

_ Où tu veux, mais nous allons devoir nous séparer une petite heure, j'ai quelques affaires et emplettes à effectuer. Je n'en ai pas pour longtemps, mais cela t'ennuierait plus qu'autre chose.

_ Oh, fit-elle déçue, très bien alors retrouvons-nous devant la boutique des Weasley.

_ Faisons ça et fais attention à toi, lui dit-il avant de lui embrasser le front de façon protectrice.

Par Merlin ce qu'elle aima ça ! Cela pouvait même presque effacer cette terrible sensation d'abandon qu'elle venait de subir quelques secondes plus tôt. Elle était vraiment grave. Grave amoureuse oui ! Bon, elle ne pouvait décemment pas rester cloitrer au milieu de cette ruelle affreusement sale et mal entretenue. D'ailleurs, où étaient-ils ? Elle frissonna, mais pas de froid en scrutant l'allée de bout en bout. Les gens semblaient possédés, murmurant des paroles que seuls eux et leur interlocuteur invisibles pouvaient entendre, d'autres rasaient les murs, les boutiques affreusement délabrées faisaient peine à voir. Parfois, on pouvait apercevoir un visage terriblement effrayant lorgnant rageusement derrière le carreau épais et embué de poussière de son échoppe.

Méfaits AccomplisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant