Chapitre 21 : Comète 260

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Astoria le mena au fin fond du jardin à l'orée de la forêt bordant leur paisible demeure. Les arbres nus se mouvaient au gré du vent mettant en scène une atmosphère mystique en ce vingt-cinq décembre. Astoria avait-elle finalement décidé de le tuer et d'enterrer son corps au beau milieu de la forêt ? Cette idée saugrenue l'amusa pourtant plus qu'elle ne l'effraya.

Ils marchèrent en silence encore quelques instants, avant que le jeune homme aperçoive derrière un tas de branchage, une petite cabane en hauteur. Il fronça les sourcils d'incompréhension avant de se tourner vers la jeune femme, le visage éclairé de joie.

_ Je te présente, notre cabane, rien qu'à nous. Notre repère secret lorsque nous étions enfants, innocents et insouciants.

Drago lâcha sa main et avança de quelques pas vers la petite habitation, qui à tout casser ne devait pouvoir accueillir que quatre enfants. Il tenta de se remémorer des souvenirs heureux ici, en vain.

_ Il n'y a que nous qui avons foulé ce sol, Daphné aimait trop les trucs de princesse, elle ne jouait pas avec nous.

Drago se retint de dire que c'était tant mieux.

_ Je ne me souviens pas, dit-il d'une voix éteinte.

_ Ce n'est pas grave, tout ça, c'est le passé et aujourd'hui nous sommes ici, tous les deux et plus personne ne te volera tes souvenirs !

Il est vrai qu'elle avait eu un peu d'espoir de le voir se souvenir de quelque chose en l'amenant ici, mais c'était visiblement un échec. Astoria contourna la cabane et invita le jeune homme à la suivre. Il distingua un petit escalier menant directement à une version miniature d'une vraie porte d'entrée vitrée en bois verni, où un petit carreau laissait filtrer la lumière et surplombée d'une clochette en guise de sonnette. C'était vraiment adorable, mais vraiment très moldu. Il se demandait encore comment ses propres parents, surtout Lucius, avaient pu accepter qu'il s'adonne à de tels amusements lorsqu'elle le tira de ses songes.

_ Viens ! Rentrons ! s'exclama-t-elle, mue d'une joie sans nom.

Drago pensait qu'elle lui disait qu'il fallait maintenant qu'ils rentrent bien au chaud dans la maison afin de se préparer mentalement à la remise des cadeaux, mais lorsqu'il la vit grimper le petit escalier de bois il paniqua légèrement.

_ Es-tu sûre que... ?

Mais déjà l'entrée l'avait engloutie lorsque sa tête réapparut quelques instants plus tard. Son expression était tellement étincelante qu'il eut malgré lui un battement de cœur un peu trop rapide. L'amour aurait raison de lui c'était certain.

Bon sang ! s'entendit-il s'exclamer lorsqu'il fut enfin arrivé en haut des marches, lui qui se préparait mentalement depuis deux minutes à rester accroupi entre les quatre planches de la cabane...

_ Ça te plaît ? lui demanda-t-elle alors qu'il se relevait de toute sa hauteur.

Si la cabane vue de l'extérieur ressemblait à n'importe quelle cabane d'enfant, l'intérieur était tout autre. Énormément grand, telle une vraie maison.

_, Mais qu'est-ce que...

_ J'ai appris quelques sorts en demandant l'aide d'Hermione, en fait elle ne ressemblait pas à ça quand nous étions petits, mais je voulais qu'on ait un endroit douillet rien qu'à nous, tu aimes ? répéta-t-elle timidement.

Drago ne cessait de regarder en tout sens. Il se trouvait au plein centre d'un tapis moelleux, entre deux fauteuils de velours vert, derrière lui un canapé qui avait l'air affreusement confortable et il y avait même une bibliothèque chargée en livres ainsi qu'une petite cheminée. Quelques cadres agrémentaient la décoration des murs et il se mit à les inspecter avec avidité.

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