J'émerge doucement de mon sommeil en peinant à ouvrir mes yeux. Un faible rayon du soleil se diffuse à travers les rideaux, m'aveuglant. Je m'assieds sur mon lit et observe les alentours.
Ce n'est pas chez moi.
Je baisse la tête et fixe le canapé gris sur lequel je suis et la couverture qui enveloppe encore le bas de mon corps. Les souvenirs de la nuit dernière réapparaissent brusquement
dans mon esprit.Je suis chez Arabella.
Je lâche un juron avant de soupirer, contrariée.
J'ai passé le réveillon de Noël chez Arabella. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? J'étais hier vulnérable et c'est ce qui a provoqué ma venue ici. Elle a eu pitié de moi et s'est dévouée pour me tenir compagnie en cette soirée. Quelle hypocrisie. J'aurai préféré rester seule qu'avec elle. Je cherchais quoi, au fait, en venant et en dormant ici ? Je ne peux juste pas me lier d'amitié avec cette fille. C'est juste impossible. Inadmissible. Impensable.
Je ne peux pas rester ici plus longtemps. Je ne peux pas attendre qu'elle se réveille avant de partir. Je ne veux pas. Je n'ai rien à faire ici de toute façon. Le plan était que je la séduise et qu'elle tombe sous mon charme. Pas que je me retrouve, la veille de Noël, à fêter cet événement avec elle. Je soupire.
Il faut que je parte d'ici diligemment.
L'esprit toujours embrumé par le sommeil, je me lève rapidement et rassemble mes affaires en essayant de faire le moins de bruit possible. Je me dirige à pas de loup vers la porte d'entrée et je fuis.
La soirée d'hier était de toute façon ennuyante. C'était sûrement le pire réveillon de Noël que j'ai pu passer.
J'arrive devant ma résidence et entre. Observant attentivement mon salon, la conversation chaotique avec ma mère qui a eu lieu hier me revient immédiatement à l'esprit. Je soupire, agacée. Je ne la rappellerai certainement pas la première. C'est elle qui est trop naïve pour voir la façon dont la manipule mon géniteur. À croire qu'elle sera indéniablement, toujours attirée par cet homme quoi qu'il fasse.
Encore fatiguée de l'ascenseur émotionnel de la veille, je décide de retourner me coucher. Je suis encore bien trop fatiguée.
***
Quand je disais vouloir réussir tous mes examens sans exception, j'étais sérieuse. Sans deuxième session. Sans de notes inférieures à la moyenne. Et je les ai tous réussis. Tous, sans exception.J'ai travaillé d'arrache-pied pour arriver à mon but et me voilà, prête à entamer le deuxième quadrimestre à cœur joie. Certains professeurs m'ont félicité, flattant mon ego surdimensionné. Mon intelligence m'est d'un grand avantage. Je n'ai pas à me soucier des examens à rattraper en fin d'année à l'inverse de certains étudiants.
- J'ai raté pour deux points, Lilith tu t'en rends compte ? s'esclaffe Mia. Deux petits points.
- Je n'imagine pas à quel point cela doit être frustrant. me moque-je d'elle. Tu te rattraperas, ne t'en fais pas pour cela.
Je lui tape légèrement l'épaule et mon amie se laisse tomber sur la table. Mes autres amis rigolent devant elle. Mia a cette manie de ne jamais être fière de ce qu'elle fait, visant toujours le plus haut. Nous avons beau lui répéter qu'elle fait déjà beaucoup et que nous sommes fiers d'elle, en vain. Elle reste sur sa position, têtue. Et cela a le dont de m'énerver. C'est une personne intelligente qui se donne à fond dans ce qu'elle fait. Ses examens lui prouvent d'eux-mêmes.
- Tu peux pas faire pire que moi. renchérit Liam. J'ai quatre examens à repasser. Et tu oses te plaindre pour tes deux petits points.
Mia relève la tête et sourit à Liam d'un air rassurant. Elle lui répond qu'il a raison avant de lui affirmer qu'il réussira ses examens et qu'il n'avait pas à s'en faire pour cela. L'étudiant ivoirien la remercie d'un baiser sur la tempe.
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l'idylle passionnée de Lilith
RomansaLilith Letson, une jeune femme de dix-huit ans, entre en première année de médecine à la glorieuse Université de Cambridge. Dotée d'une intelligence peu commune et d'un physique avantageux, elle a tous les atouts que chaque étudiant aurait aimé avoi...