Dans le chapitre précédent...
La vie quotidienne n'est pas des plus faciles à Eldarya... Surtout quand on y fait des choix discutables comme vider les caisses de l'Etat ou fréquenter l'ennemi public numéro 1. Enfin bon, c'est tout de même amusant de suivre les aventures de la petite Erika. Continuons...
Au lever du soleil, quatre jours plus tard...
- ... et pour finir les quatre cents pousses de gallyflores et on a le compte de raisins irisés, conclut l'hydre.
Je rayais donc ce qu'il venait de m'indiquer et contemplait ma liste déjà bien raturée. Notre association fonctionnait bien et les deux jours que j'avais passés étaient si productifs que nous avions déjà un peu moins du quart des milliers d'éléments demandés.
De mon côté, j'enchainais les ravitaillements et livraisons au sein du QG toute la journée.
- Sérieux, vous allez vous coucher quand ? râla Atromitos.
Chamilos dirigea le corps en trainant les deux autres têtes fatiguées vers leur espèce de panier, effet « goutte d'eau » avec de la mousse dessus.
Pour ma part je m'étirais en baillant, jetant un coup d'œil à mon lit avec envie. Je n'ôtais même pas mon peignoir, m'apprêtant à me donner à Morphée. Mon œil morne aller se fermer sur les premières lueurs de l'aube... Et je bondissais sur mes pieds en enfilant quelques affaires. Il ne fallait surtout pas que je le rate.
Je jetais un coup d'œil au miroir en brossant mes cheveux avec énergie. Mes yeux étaient creusés et auréolés de rouges, mon teint terne et gonflé. Je vidais donc les restes de la fiole que m'avait prêté Alajéa sur mon visage, l'observant se métamorphoser. Pas étonnant que les Eldaryens soient tous beaux, déjà qu'ils ont une bonne base, si on rajoute la magie dans l'équation... Rafraichie, je sortis de la chambre en courant.
Je jetais un œil hésitant à l'intérieur de la cantine. Je devinais facilement à qui appartenait la large carrure qui s'agitait en cuisine. J'attendis patiemment qu'il choisisse son repas puis fit mon entrée. Il m'aperçut et me sourit. Je lui rendis un sourire timide en baissant les yeux. Valkyon sortit de la pièce.
Je me laissais tomber à une table tout en prenant mon repas le plus consistant de la journée. Puisque Karuto a une rancœur tenace. Croiser Valkyon de bonne heure était devenu le seul moment où nous interagissions la journée, puisque j'étais souvent occupée pour réparer ma bourde. Et puis, de toute façon, dès lors que j'avais réalisé que je m'étais, dans un court laps de temps, retrouvée en petite tenue devant lui puis avait déblatéré un tas de bêtise... je ne pouvais littéralement plus lui adresser la parole.
Et le manque de sommeil accentuait trop dangereusement ma propension à être stupide pour que j'ouvre ma bouche. En effet, cela faisait quatre nuits que j'avais dormi à peu près deux heures. Bien sûr, je consacrais ma journée aux missions ou à veiller l'homme que j'aimais mais mes nuits étaient tout aussi chargées.
Ignorant mon estomac non rassasié, je débarrassais mon plateau en me dirigeant vers mon lieu de mission du jour. Oui, j'avais continué à voir Lance. Pas par masochisme, mais par dépit. Il était vrai qu'après cette nuit catastrophique, je m'étais demandée si je ne ferais pas mieux de m'allier à Leiftan. Mais le problème, c'est qu'une fois que le daemon m'aurait donné la moitié de sa vie, Lance serait le plus puissant et le plus hors de contrôle.
Et puis, même si Lance était mauvais et psychopathe, au moins il ne nourrissait pas de désir pervers à mon égard. Il valait mieux me sentir juste effrayée qu'effrayée et mal à l'aise. Je secouais la tête en focalisant mes pensées sur quelqu'un qui en valait plus la peine.
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La Gardienne.
General Fiction"Je n'ai rien de la parfaite héroïne. Je ne suis pas gentille, je n'ai pas de passé tragique, rien de spécial. Un personnage secondaire, le genre de suiveuse derrière la salope du lycée. Vous avez l'image maintenant ? Pourtant, c'est moi qui suis l...