Dans le chapitre précédent...
Bon, faut suivre.
Je regardais Ykhar, les yeux ronds comme deux billes.
- Quoi ?
- Je sais, ne me remercies pas !
J'enfonçais mes ongles dans mes paumes pour m'empêcher de la descendre. Garde le contrôle Edy, garde le contrôle. Il ne fallait pas que mon comportement jure trop avec ce que je voulais paraître. Elle veut me faire plaisir et c'est une des meilleures amies de Valkyon, tu ne peux pas te permettre de lui hurler dessus une seconde fois. Je me contentais donc de baisser les yeux en forçant mes commissures à s'élever.
- Ykhar... Je pense qu'il ne vaut mieux pa-
- Il t'intimide, pas vrai ? Je comprends, c'est un grand garçon un peu froid -même si personnellement je trouve que ça lui donne un charme fou- mais c'est un très bon chef de garde et je pense que c'est important pour ton intég-euh, l'ambiance générale quoi, que vous soyez en bon termes !
Ce qu'elle est pénible. Comment pouvait-elle penser le connaître mieux que moi ? Pourquoi se mêlait-elle autant de sa vie et de la mienne ? Et bon sang, pouvait-elle arrêter de vriller mes tympans chaque fois qu'elle ouvrait sa sale petite bouche ?
- Oh, Erika, je ne pleure pas !
Elle allait se presser contre moi mais je m'écartais de deux pas en essuyant rapidement mes larmes de rage.
- Ça va, ne t'en fais pas. Je suis juste...
Je forçais un sourire.
- ... un peu trop intimidée.
- Je m'en doutais. Mais ne t'en fais pas ! Tout va super bien se passer.
- ... Si tu le dis.
- Bon, eh bien je te laisse le trouver !
Avant que j'aie eu le temps de la retenir et fila à la vitesse de la lumière. Je séchais rapidement mes larmes, soufflais un bon coup et me décidais à aller chercher Valkyon. Il doit être à la forge... Ou au cerisier. J'entrais dans la forge, et une bouffée de chaleur traversa mon corps. Pas de Valkyon en vue... Mais quelque chose attira mon attention.
La forge était bien différente de celle que j'avais vu à travers mon écran. Toujours ces bassins de pierres rougeoyantes mais il existait deux pièces qu'on ne pouvait pas voir en virtuel. La première, baignée d'une lumière bleue, était très longue et rectangulaire, comme un couloir. De multiples sabres, poignards et autres armes blanches richement ornée y reposaient.
La seconde faisait partie de la pièce principale. Elle était remplie de morceaux d'armures, de bout de métal, mais il y avait aussi une caisse d'objets usagés. A l'intérieur, un pêlemêle d'armes, de pans de métaux et de pierres noircies. Je ne suis pas mécontente de m'être faite vaccinée contre le tétanos vu la rouille qu'il y a là-dedans.
J'allais me retourner et me trouvait face à un mur qui n'était pas là auparavant. Je levais la tête et fit face à un Jamon visiblement mécontent. Qu'est-ce que j'ai fait encore ?
- Que toi faire ici ?
- Euh, je cherchais Valkyon...
- Toi chercher dans la benne d'oublis ?
- Hein ? Oh ! Non, non, pas du tout, j'étais juste... Curieuse ?
- Toi essayer de voler ? gronda l'orc.
- Mais non ! Vraiment pas, je-
- Sortir d'ici !
Jamon avança son énorme main vers moi. Et soudain, par réflexe, je réussissais à l'esquiver d'un bond sur le côté. Le problème étant que j'étais à présent coincée dans l'angle du mur et que Jamon revenait à la charge. Sa main se referma sur moi... Mais j'avais déjà glissé vers le bas, puis je passais entre ses jambes et me relevais pour lui faire face.
VOUS LISEZ
La Gardienne.
General Fiction"Je n'ai rien de la parfaite héroïne. Je ne suis pas gentille, je n'ai pas de passé tragique, rien de spécial. Un personnage secondaire, le genre de suiveuse derrière la salope du lycée. Vous avez l'image maintenant ? Pourtant, c'est moi qui suis l...