Chapitre 2

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-Kasia ! Hurle ma tatie

Je sors de ma chambre jusqu'à elle en courant.

-Oui ? Demandais-je un peu essoufflée

-Je sors avec des amies, comme je te l'ai dit donc tu fermes à clef derrière moi et tâche de ne rien casser.

-Il y a un reste de pâtes au pesto dans le frigo.

-Ah oui !

-Et la règle la plus importante mais que tu romps toujours : Ne sors pas de la maison !

Je lui souris à mon habitude :

-Bien sûr tatie, compte sur moi et amuse-toi bien.

Elle soupire avec dégoût :

-Je déteste quand tu souris, bon à plus tard !

Je ferme la porte à clef derrière elle puis j'attends 10-15 minutes qu'elle soit bien loin puis bien évidemment je sors en emportant les clefs avec moi.

Il fait encore jour et chaud puisque c'est l'été. J'entends le chant des sauterelles, je flaire un barbecue qui provient du jardin des voisins. Je me promène le long du trottoir en sautillant.       Je suis tellement heureuse de remplir mes poumons d'un oxygène pur.                                  Tellement heureuse de partager le même air que tout le monde respire au quotidien.

Tellement heureuse de me déplacer en sentant le vent qui me frôle les jambes, les bras, le ventre, etc...

Je vois un petit garçon me dépasser à vélo par ma gauche, il a du mal à tenir son guidon donc il roule en zigzag.

Il finit par perdre l'équilibre donc il tombe avec son vélo de mon côté (côté trottoir).                       Je cours l'aider, il me regarde outré et apeuré par la même occasion.

-Écoutes, lui dis-je calmement, il ne faut pas avoir peur, est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui veut faire du mal aux gens ?

-Non, me dit-il timidement

-Laisse-moi voir ta blessure pour que je te soigne, j'habite juste ici donc j'ai de quoi de soigner.

Il remonte la manche de son bras jusqu'à sa blessure mais je remarque qu'au fur et à mesure qu'il la remonte je perçois je perçois des bleus tout le long de son bras et je ne suis pas stupide :

Il se fait maltraiter.

Je le regarde profondément dans les yeux pour qu'il me dise une réponse :

- Qui t'a infligé ces blessures ? Lui demandais-je avec un ton extrêmement sérieux.

Il me regarde dans les yeux, ses yeux expriment la peur, il commence à respirer étrangement de plus en plus vite et de plus profond, de plus en plus étrangement comme s'il bégayait.

Il commence à trembler : il sait que je sais.

Je lui soigne ses blessures puis je le suis discrètement jusqu'à sa maison. Il habite près de ma maison c'est déjà bien qu'il soit à proximité de chez moi, je vais essayer de le sauver le plus vite possible je le promets. Je me rends compte qu'il est assez tard et il vaut mieux que je rentre à la maison au cas où Tatie appellerai.

Je m'endors assez vite étant fatiguée mais je me réveille aussi rapidement en entendant des cris au loin, des cris d'une femme et d'un enfant essayant de lutter contre quelque chose ou quelqu'un et le cri enragé d'un homme ou d'un père, d'un père ?!

Et merde !

Je mets mes chaussures puis je me dirige vers la maison d'où proviennent les cris, il s'agit bien de la maison du petit garçon en effet.

Je m'approche le plus rapidement et le plus discrètement possible de la maison, plus précisément d'une des fenêtres de la maison où la pièce est allumée.

Je regarde furtivement par la fenêtre, je vois seulement le petit garçon en pleurs, je bouge mes mains pour capter son attention puis aussitôt m'ouvre la fenêtre :

-Je viens ici pour te sauver, lui dis-je en chuchotant, puis après on sauvera ta maman.

-Ma maman a pris la fuite en voiture elle est déjà sauvée.

Je le porte pour qu'il s'échappe par la fenêtre avec moi, une fois dehors, son père m'a vu et a tout de suite compris.

-Courrons tous les deux le plus vite possible, lui dis-je apeurée et le cœur battant à 1000 à l'heure

Nous courrons tous les deux à toute vitesse jusqu'à chez moi, nous atteignons presque la porte tandis que son père cria :

-Arrêtez-vous ou je tire !

-Malgré cette menace je continue de courir, je laisse l'enfant franchir la porte avant moi mais juste au moment où je franchis la porte, son père tire et je me reçois une balle au bas de ma jambe.

Malgré l'intensité de la douleur j'entre dans la maison et je referme violemment la porte à clef puis je m'évanouis.

Moi KasiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant