Chapitre 17 : Quand le sang aura coulé

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« On est juste mort d'avance » Dit-il un peu plus sérieusement

« Tout de suite les grands mots » Souriais-je narquoisement

« Qu'est-ce que t'as en tête ? »

« Faut que tout le monde me suive sur ce coup. Ce que je veux dire c'est qu'il y a toujours un espoir de s'en sortir »

A peine ma phrase finie, tout le monde se redresse comme s'ils étaient tous attentifs à ce que je m'apprêtais à dire :

« Continues » Demande le vieux

« Quand on sortira de ce bateau, personne ne soit s'affoler ou bien montrer une once d'inquiétude. Ce que je vous demande de faire c'est de regarder autour de vous dès que vous avez le nez dehors. Il faut chercher une issue, un moyen de s'échapper. Balayez tout du regard mais faîtes ça naturellement : n'ayez pas l'air d'un suricate fou furieux sinon ils comprendront ce qu'on cherche à faire. » Expliquais-je en essayant de regarder un maximum de personnes dans les yeux pour capter leur attention

« C'est ça ton idée de génie ? » Se moque-t-il narquoisement

« T'as une meilleure idée peut-être ? » Lui répondais-je sur le même ton

« Nan » Pouffe-t-il nerveusement

« Voilà alors tais-toi »

« Sale p.. »

« Bon on est arrivés et faîtes pas de la merde sinon je vous descends » Dit le même mec que tout à l'heure en coupant Harry

Lui et un autre homme commencent à ouvrir les grilles nous poussent un peu brutalement vers la sortie, j'ai failli me casser la figure cela dit. Arrivés vers la lumière, la sortie du bateau : un paysage magnifique, une prairie avec pleins de petits chalets en bois mais tout autour de cette prairie ; des barrières en bois aussi grands que la hauteur des chalets. Autour des barrières : une forêt et rien à l'horizon, je ne vois aucune civilisation appart celle vers laquelle on se tourne. On est prisonniers, on est comme enfermé dans un faux paradis, l'enfer déguisé en paradis. On me pousse violemment, je trébuche sur le sol.

« Tu gènes le passage gamine » S'amuse le mec de tout à l'heure

Je me relève aussitôt que je suis tombée puis je suis la file des autres détenus afin de ne pas me faire rappeler à l'ordre à nouveau. On attend tous après avoir franchis l'entrée que tout le monde soit là. Les barrières se ferment, lentement en grinçant, mon cœur se pince, la froideur de mon regard s'intensifie : ça ne va pas se passer comme ça. Je ne sais pas encore ce qu'ils ont prévus de nous faire mais ils ne vont sûrement pas nous offrir un beau bouquet de fleur.

« Bienvenue à tous dans le fabuleux endroit de « Verdure Féérique » » Annonce une voix un tantinet joyeuse qui parle au micro

« Vous pouvez vous avancer jusqu'au guichet afin que vous soyez détaché et numérotés pour commencer enfin votre nouvelle vie » Continuait la voix sur le même ton

J'arrivais au guichet comme ce que disais la voix, une femme toute menue me coupe la corde qui attachait mes poignets et je vous avoue que c'était une libération quand elle m'enleva la corde mais la personne juste après me pris mon bras droit avec une telle force que j'ai failli tomber, elle commence à pointer une sorte d'aiguille qui sortait d'un stylo assez épais.

« Waw qu'est-ce que vous faîtes ? » Demandais-je paniquée

« On vous numérote »

« Avec une aiguille ? »

« Ce qui s'appelle un tatouage »

« Mais j'ai pas envie moi, je ne suis pas consentante ! »

« On ne vous demande pas votre avis ! » Me criait la personne à l'aiguille en me reprenant fermement le bras

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 20, 2022 ⏰

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