CHAPTER ONE

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Point de vue externe

Les mains appuyées sur le rebord du lavabo, elle se regarde dans le miroir, les mains complètement ensanglantées.

Une routine qui s'est instaurée quand ses parents ont commencé à lui jeter des insultes en pleine figure.

Cela peut surement paraître stupide ou bien même embarrassant, mais il s'agit du seul moyen pour qu'elle réussisse à évacuer toute cette boule de stress qui reste en elle depuis bien trop longtemps.

Frapper le mur quand la situation commence à s'aggraver, et imaginer que tous ses problèmes s'évacueront pour de bon.

Lentement, elle relève la tête et croise son regard à travers le miroir qui n'exprime rien d'autre que du dégoût face à sa mine affreuse.

Ses cheveux blonds qui sont habituellement parfaitement coiffés sont aujourd'hui décoiffés et quelques larmes ont coulé le long de ses joues rosies par la colère qui émane en elle.

Et comme chaque soir après s'être acharné sur ce foutu mur, elle en revient toujours à la même conclusion,

"Comment a-t-elle pu en arriver là ?"

En arriver à un point ou même son propre reflet la dégoûte...

À l'aide du dos de sa main, elle s'essuie le front où quelques gouttes de sueur ont perlé le long de ses tempes. Elle saisit alors un verre qu'elle remplit d'eau pour ensuite l'apporter à sa bouche qui ne demande que de l'hydratation.

Elle aimerait pleurer, mais aucune larme ne sort de ses yeux déjà rougis et qui n'expriment que de la tristesse.

– Je suis qu'une pauvre merde. Se murmure-t-elle d'une voix à peine audible.

En sortant de cette pièce qui contient toutes ondes négatives en laissant derrière elle tout l'acharnement qu'elle laisse sur ce foutu mur.

D'un pas épuisé et lent, elle rejoint sa chambre, complètement épuisée par les évènements qui ne cessent de se reproduire.

Exténuée, elle se laisse tomber sur son lit tandis que ses paupières lourdes ne tardent pas à se fermer. Une nouvelle fois, elle peut qualifier cette journée épuisante.

[...]

Le lendemain, les rayons du soleil traversent les stores venant réchauffer le corps frais de June encore habillé avec sa tenue de la veille.

En ouvrant les yeux, elle fut éblouie par la lumière du jour. Elle papillonne plusieurs fois des yeux avant que ses pupilles ne s'adaptent aux rayons du soleil qui frappent son visage.

Lentement, elle se lève et se dirige vers sa fenêtre où elle remarque qu'aucune voiture ne se trouve dans la coure. Cela ne signifie qu'une seule chose, ses parents ne sont pas ici.

Mais elle sort tout de même en étant sur ses gardes. Elle rejoint la cuisine pour se préparer un bol de céréales suite aux gargouillements de son ventre qui ne font que crier famine.

Et sans surprise, en arrivant dans la pièce de vie, personne ne s'y trouve, aucun signe de vie.

N'ayant pas mangé depuis un petit bout de temps, elle se dépêche de se servir un bol de céréales qu'elle remplit par la suite de lait.

Alors qu'elle enfouissait sa première cuillère de céréale dans sa bouche, la sonnette retentit. À contre-cœur, elle se lève de son tabouret et pars ouvrir la porte où elle découvre Sarah qui l'attend, un grand sourire sur le visage.

– June ! Dit-elle en lui ouvrant ses bras.

Ne l'ayant pas vue depuis quelques jours, elle accepte avec grand plaisir son câlin en ouvrant à son tour ses bras. Après s'être relâchée, June laisse entrer la Cameron à l'intérieur de la maison.

Outer Banks - JJOù les histoires vivent. Découvrez maintenant