𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝'𝐎𝐒 𝐊𝐚𝐭𝐬𝐮𝐤𝐢 & 𝐈𝐳𝐮𝐤𝐮

𝐔𝐧𝐜𝐨𝐧𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥 ?

𝑷𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆

Katsuki Bakugo n'avait jamais été très conventionnel, il faut en convenir.

Grande gueule, égo-surdimensionné, fierté envahissante et un alter digne d'un héros à la grande renommée, faisaient de lui ce type un peu au-dessus des autres qui mériterait quelques claques, plusieurs fois par jour. Bien que contre son gré lorsqu'il était plus jeune, maintenant le garçon a fini par y prendre légèrement goût, à cette renommée, à cette confiance en lui. De ce fait, Kirishima Eijiro et Kaminari Denki savaient très bien à quoi s'en tenir dès les premiers jours, savaient que le cendré serait pour le reste de sa vie délibérément non conventionnel sur tous les points, et ce jusqu'au bout et surtout, sans honte. Et puis bon ... Les deux garçons aimaient à traîner avec lui pour ce genre de chose, pour ce genre de moment, car leur ami ne cessait jamais de les surprendre – même si parfois, ils voulaient bien avouer qu'ils pouvaient vraiment, mais alors vraiment, s'en passer.

Alors, même avec toute la bonne volonté du monde, ils ne réussiraient pas à instaurer une routine entre eux. Il fallait toujours que les choses soient compliquées, pimentées par l'un du groupe, et d'une façon ou d'une autre.

Donc là, sur le sol de la chambre d'internat du légendaire explosif du grand Lycée Yueï, Eijro et Denki, manette en main parce qu'ils s'affrontent sauvagement et sans merci sur un jeu-vidéo quelconque depuis plusieurs minutes déjà, prennent plutôt bien la nouvelle, la bombe que le cendré vient de leur lancer. Ils ne sont même pas étonnés, pas le moins du monde, face à l'annonce qui vient de tomber droit dans leurs tympans. Pas même un putain de sourcil ne s'était haussé ... D'ailleurs, Katsuki en est presque choqué, peut-être même un peu outré. D'accord les deux garçons sont ouverts – voir même très ouverts – et indulgents à souhait, mais à ce point ...? Là, le cendré trouve que ça frise le ridicule.

Et puisqu'il est le grand Katsuki Bakugo, il décide de ne pas se laisser démonter, ni de laisser paraître son étonnement ou mécontentement face au peu de réaction qu'il a eu de son audience, et attaque, sort les crocs de nouveau. « Dites voir les abrutis, je viens tout de même de vous dire que je sors avec Deku, là. », grogne le propriétaire de la chambre d'une façon tout à fait charmante.

« Ouais, Kats, tu l'as déjà dit ... Tu sais, y'a genre cinq minutes, même pas. »

Le rictus mauvais qui étire ses lèvres et son poing droit qui se serre dans un vilain automatisme sont la preuve qu'il a fortement envie de cogner Kaminari pour la condescende dont il vient d'oser faire preuve à son égard.

« Bro, franchement ... Qu'est-ce que tu veux qu'on te dise de plus ? », Eijiro demande le visage tordu dans une grimace à cause des nombreux coups de pieds que son personnage vient d'encaisser. « Tu n'peux pas juste te dire que c'est cool que tes meilleurs potes soient d'accord avec ça ? », il ajoute en posant sa manette au sol, sourcils froncés à cause de sa défaite. « Surtout quand on connaît votre passé commun. »

« Bordel. Vous n'êtes pas mes meilleurs potes, les crétins. »

Les bras croisés sur sa poitrine et les sourcils tordus sous l'énervement qui l'étreint, Katsuki met au défis, d'un regard, le rouge de le contredire ou d'essayer de faire une remarque sur le fait que oui, la seule chose qu'il a retenu de la tirade, concerne leur amitié. Qu'il tente, tiens ...

Peut-être qu'au fond, ce qui tant que cela le cendré est le peu de réaction que les deux idiots ont eu ? Bien qu'il ne le dira jamais à haute voix, il s'avoue intérieurement qu'il aurait aimé plus de hurlement ? Plus d'effusion de joie ? Plus d'exclamations d'exaltation ? Bordel ... Une réaction un peu plus enjouée, plus vivante, surtout vis-à-vis de ces deux-là ... Usuellement, ils sont les premiers à en faire des tonnes pour pas grand chose, à brailler pour tout et rien. Et même des hurlements scandalisés lui auraient suffi, l'aurait ravi, l'aurait presque ému.