❛ 𝐟𝐢𝐞̀𝐫𝐞, 𝐚𝐮𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮'𝐮𝐧 𝐯𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭, 𝐝𝐞 𝐬𝐚 𝐧𝐨𝐛𝐥𝐞 𝐬𝐭𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞,
𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐬𝐨𝐧 𝐠𝐫𝐨𝐬 𝐛𝐨𝐮𝐪𝐮𝐞𝐭, 𝐬𝐨𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐜𝐡𝐨𝐢𝐫 𝐞𝐭 𝐬𝐞𝐬 𝐠𝐚𝐧𝐭𝐬, ❜
𓆃
...
⸻│il y'a un vacarme au fond de ton coeur.
un enchaînement de tic-tac - sournoise tactique du temps pour que jamais tu n'oublies qu'il n'avait cessé de défiler depuis ta fuite. vers le bout du monde. et même là, ça n'a pas été assez.
la mécanique est funeste, ses habitudes marquées à l'encre vermeille d'un sang poisseux. tétanisant les muscles et gelant les organes.
de la musique entêtante qui traîne son écho jusqu'à toi. mais l'évagation est brève ; soudain tout se tait.
le monde retourne à son néant. il se revêt d'une résine presque neuve, le squelette décrépit. sur le derme, le vernis s'appose, forge cette même image qu'ils érigent en ce modèle universel de beauté.
c'est comme jeter une encre au fond d'une mer amère, ça laisse un goût acrimonieux dans la bouche, ça donne envie de vomir des comètes et ça fait tourner la tête.
le besoin d'air pur, le besoin d'espace, le besoin de te déconnecter de tout ce que t'avais invoqué.
ta noblesse est feinte. demeure alors cette apparence frivole et prude. il n'y a que sur lui que tes prunelles avides s'attardent pour ne pas affronter l'effroi de l'existence condamnée. celle qui frôle les âmes qui passent à tes côtés.
c'était comme une interminable course contre la montre, contre les minutes qui s'égrainent et t'éloignent de la vie que tu mènes.
un compte à rebours jusqu'à l'inéluctable explosion, provoquée par les toutes aussi inévitables retrouvailles.
maintenant, tu dessines sur les murs de ta chambre, dans les ombres, tes démons de chaque nuit. tes cauchemars qui ressurgissent, se rejouent, inlassablement. comment avais-tu pu oublier, que rien ni personne n'avait le droit de vous séparer - que mieux encore, rien ni personne n'en était capable.
qu'elle était donc cette loi que l'univers pouvait bien porter qui puisse t'interdire de l'aimer ? alors la bombe a détonné, et les tic-tac ont cessé à l'instant même où le passé s'est réimposé au présent - les souvenirs enfin matérialisés devant les grands yeux innocents.
et tous les autres que tu n'avais jamais su oublier ; les premières fois, les derniers émois, lui et toi.
et combien temps ça continuera ? combien de temps. combien de jours. combien de semaines sont déjà passées.
autant de minutes écoulées à jouer avec le feu qui te brûle depuis longtemps; douce lésions.
plongée dans une réalité onirique.│ ⸻
𓆃
❛ 𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐚 𝐥𝐚 𝐧𝐨𝐧𝐜𝐡𝐚𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐬𝐢𝐧𝐯𝐨𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞
𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐪𝐮𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐦𝐚𝐢𝐠𝐫𝐞 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐢𝐫𝐬 𝐞𝐱𝐭𝐫𝐚𝐯𝐚𝐠𝐚𝐧𝐭𝐬. ❜
𝒃 𝒆 𝒂 𝒖 𝒅 𝒆 𝒍 𝒂 𝒊 𝒓 𝒆 .
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𝐇𝐀𝐑𝐋𝐄𝐌 ─ 𝐦𝐚𝐢𝐚.
Poetry𝓢 ┆ la nuit t'appartient. pour quelques heures volées aux vies monotones, tu seras reine. invincible et conquérante. ces instants-là ont le goût de victoire sur un quotidien balisé par les défaites. alimentant l'égo qui s'effrite aux lueurs du jou...