Nous marchons bras dessus bras dessous tout en rigolant. Il me raconte ses mésaventures avec ses cartons. Mon frère est vraiment un empoté mais un empoté avec un grand cœur.
La plupart de ses assiettes a fini dans le bac à vaisselle cassée. Je ne sais pas comment s'est débrouillé mais en prenant un carton son fond n'étant pas totalement fermé, tout est tombé est s'est cassé en mille morceaux. Il ne lui reste que ses fourchettes et coûteux.
Je rigole tellement que je dois m'arrêter pour reprendre mon souffle. Mon frère me lance un regarde avec tellement de haine que cela me fait de nouveau éclater de rire. Mon frère voyant qu'il ne m'impressionne en rien, abandonne sa moue faussement énervée et vient me rejoindre dans mon rire.
La complicité que nous avons aujourd'hui n'a pas toujours existé. Je dirais plutôt que c'était tout le contraire avant ce soir là. Nous parlions de temps en temps mais sans plus. Nous sommes jumeaux mais il me tolérait à peine. Cela me causait beaucoup de peine. J'avais l'impression d'être une gêne, un poids pour lui.
J'ai réussi à le cacher a tout le monde. Oui je dis bien tout le monde.
Je faisais tout pour le laisser tranquille, je lui laissais la maison lorsqu'il organisait des soirées avec ses amis.Flashback...
Pendant que je me replongeais dans mes souvenirs mon frère continuait le chemin. Ma maladie n'est pas le seul "ennui" que j'ai eu. Une agression sexuelle. Enfin... L'agresseur a été stoppé à temps. Il était 22h et je rentrais de la bibliothèque municipale. J'étais sortie tard vers 20h car mon frère avait organisé une fête. Je m'étais éclipsée au bout d'une demi-heure. Je n'allais manquer à personne. Tyler n'était pas présent il était parti chez ses grands-parents.
Sur le retour de la bibliothèque, un homme totalement ivre m'avait accosté. Je l'avais envoyé sur les roses et j'avais continué mon chemin. J'aurai dû me douter qu'il n'allait pas abandonner aussi facilement. Je me souviens qu'à cet instant précis je ne me doutais pas encore de l'horreur qu'allait devenir ma nuit.
Une main salle, rugueuse et puissante avait agrippé mon poignet et m'avait tiré brusquement en arrière ce qui m'avait fait tomber. L'homme me traîna dans une ruelle sombre, obscure mais surtout isolée. Mes larmes jaillirent d'elle-même sans que je ne puisse u faire quelque chose. Je sentis mon tee-shirt arraché, un courant d'air glacial glissa sur le haut de ma poitrine seulement cachée par mon soutien-gorge noir. A travers ma vision brouillée par les larmes j'aperçus l'étincelle perverse animé son regard. Je repris mes esprits et dans un élan de courage insoupçonné je lui donna le plus gros coup de coude de tout les temps. Il se mis à saigner abondamment du nez. Sa prise sur moi ce ramolli ce qui me permis de m'enfuir à toutes jambes. Je courais et courais jusqu'à ce que mes poumons lâchent.
Une main surgit de nul part m'aida à reprendre mon souffle. La terreur s'empara de moi jusqu'à ce que je comprenne à qui elle appartenait. Les jambes lâchèrent sous le coup des émotions. Il se précipita vers moi pour me soulever un bras en dessous des genoux et l'autre derrière mon dos. Il m'avait ramené à la maison et m'avait bordé dans son lit jusqu'à ce que je m'endorme...Une main sur mon épaule me sort de ma transe. Mon frère me regarde inquiet à cause de mon manque de réaction je suppose. Le regard toujours dans les vapes que je pose sur lui achève de m'inquiéter. Il s'approche de plus en plus de moi tout en gardant ses mains mur mes épaules. Comme cette nuit là il passe une bras pis mes genoux et l'autre derrière mon dos.
- T'inquiètes pas petite sœur, je ne laisserais plus jamais quelqu'un te faire du mal de cette façon. De toutes les façons d'ailleurs, sans en payer le prix.
La sincérité de sa voix me fit trembler toute entière. Je sais qu'il s'en veut de m'avoir laisser partir cette nuit là. Seulement moi je ne lui en voulait pas. J'avais beau lui répéter il ne m'écoutait pas. Je comprenais son besoin d'indépendance vis-à-vis de moi. Aujourd'hui il fait attention à moi comme moi de lui et nous sommes très complices comme toutes ces histoires clichées. Comme beaucoup le dise les frères et sœurs sont classés en deux catégories. Celle où ils pourraient tuer et cacher le corps ensemble. Et il y a celle où ils ne peuvent à peine respirer le même air que l'autre. Vous savez à laquelle nous appartenons.
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Me Revoilà
RomanceElle. Ma meilleure amie. La fille de mes rêves. La fille que j'aime depuis que je suis né. La fille qui m'a abandonné à quatorze ans. La fille qui venait à l'instant de s'enfuir en courant alors que cela faisait trois ans qu'elle était sortie de ma...