2. 𝐉𝐎𝐈𝐄 𝐇𝐀𝐌𝐎𝐍 : 𝐄

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II CHAPITRE II


Lorsque mon réveil eut sonné, je n'eus pas pris une seconde de plus au lit

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Lorsque mon réveil eut sonné, je n'eus pas pris une seconde de plus au lit. Je partis du bon pied, affrontant la lumière du ciel, écoutant les libérations mélodiques des oiseaux matinaux pendant un instant. Quittant mon territoire après m'être munie de mes lunettes, j'eus croisé ma mère en plein brossage de dents dans le couloir :

« Euh, tiens, bonjour maman ! Pourquoi est-ce que tu...?

- Bonch'our ! Pourquoi ch'e fais ch'a là ? Il y'a une araignée chu'r le mur, j'attends que ton frère vienne m'aider.

- Ah, je vois... »

Je comptai laisser champ accessible pour l'opération me déplaçant vers le salon, or, cette dernière me rattrapa furtivement :

« Ché donc auch'ourd'hui, ton rendez-vous avec Ch'unoo ? »

Je pouffai de rire, sans doute ayant laissé quelques traces de postillons.

« T'appelles ça un rendez vous? J'aimerai bien, mais c'est déjà une bénédiction de lui parler pour une minute. Je suis déjà un peu nerveuse...

- Tu vas acchurer ma puce ! Aies confiance en toi comme d'habitude, ça se passera parfaitement. Tu mérites vraiment ch'e cadeau après tous les efforts que tu fais pour ch'e groupe. »

Malgré sa situation un peu ridicule, les mots qu'elle eut énoncé ne purent être remerciés que par une bonne embrassade. Je lui ouvrai alors grand mes bras, et à la suite, me dirigeai vers ma destination (là où j'y pris mon petit déjeuner, etc, etc). Sans oublier que mon cœur était toujours très agité à l'idée de faire connaître son existence à Kim Sunoo, je continuais ma routine de bonne humeur, tout en évitant de rencontrer les complications des règles douleureuses.

En retournant dans ma chambre apprêtée, je vis, mirent en œuvre quelques paperasses, étalées sur mon bureau.

« Qu'est ce que c'est que ça ? »

Il y'avait un petit post-it rose collé à côté, sur la surface. Je reconnus l'écriture de mon frère.

' J'ai retrouvé certaines lettres que tu avais écrites à Sunoo au temps d'I-LAND, mais qui n'ont jamais été sélectionnées. Je comprends pas c'que t'as écris mais relis les avant d'appeler ton amoureux '

« Mais bon sang ! C'est pas mon amoureux ! Rrah ! Bon, voyons ce qu'il m'a mis là... Je ne me souviens plus du tout de ces lettres... »

Je m'assieds, contemplant un instant l'effort que j'avais mis pour égayer mon écriture coréenne, qui se vit très flagrant. J'avais même fais quelques dessins. En fait, c'était vraiment joli. Cela ressemblait à une lettre d'enfant naïf mais sincère. Ce côté artistique adorable que j'eus essayé de favoriser fut en réalité très réussi. L'émotion me vint déjà rien qu'en visualisant les détails un peu moins importants. Je nettoyai mes muqueuses humides puis commençai ma lecture. Au milieu de mon récit, je ne pus contenir mon ressenti, je relâchai un bon coup de nervosité, de nostalgie, de tristesse, puis après tout, je portai le nom d'un sentiment même et unique, Joie.

...

Que se passait-il ? Installé dans la loge, devant un miroir, me faisant maquiller à la dernière minute, je constatai mes yeux gonflés et rougis

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Que se passait-il ? Installé dans la loge, devant un miroir, me faisant maquiller à la dernière minute, je constatai mes yeux gonflés et rougis. Pourquoi les larmes tombaient-elles, pourquoi agissais-je ainsi ? J'étais parfaitement bien tout à l'heure, je n'avais plus mal au ventre, mais me voilà à présent mêlé entre plusieurs ondes positives et parfois négatives.

« Sunoo, pourquoi pleures-tu ? Le maquillage va être ruiné !

- Euh, oui, oui ! Je suis désolé, je, je...

- Sunoo, qu'est-ce qui t'émus autant ?

- Je, je ne sais pas... J'ai l'impression de repousser tout un passé, et d'appréhender le futur...!

- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu dois être présentable devant les fans qui vont te voir dans quelques minutes. D'accord ? Fais de ton mieux, ça va aller.

- O-Oui...ça va, aller ? »

...

𝐉𝐎𝐈𝐄.

Ce fut l'heure. Mais je n'étais toujours pas remise. Je ne su même pas dans quel ordre je les appercevrai, je ne su même pas si je fus la première personne qu'ils verront, toutes ces réflexions me créeaient une inquiétude en plus.

𝐒𝐔𝐍𝐎𝐎.

Je contactai d'abord la première fan mais je ne me sentai toujours pas au mieux. Sur la discussion en ligne, je la préviens que je vais l'appeler. Je lance l'appel.

𝐉𝐎𝐈𝐄.

Un court chargement prit fin. Son visage se dessina devant mes yeux. Étrangement, j'avais l'impression de me voir en lui. Son expression fut la même que la mienne...Sunoo, je te rencontre enfin. Sunoo, je suis enfin là, tu es enfin là.

« B-Bonjour...! Sunoo-ya, je m'appelle Joie ! »

𝐒𝐔𝐍𝐎𝐎.

Elle venait bien de prononcer ce que je venais d'entendre ? J'écarquillai les yeux, surpris, étonnamment surpris. Ma main vint atteindre ma bouche pour essayer de la fermer. Tout parle à ma place sauf elle, la voyant pleurer à chaude larmes je fis inconsciemment pareil. Je ne sais pas ce qui me pris, je devais sûrement être trop sensible, mais elle m'atteignait vraiment, je refusai de voir sa peau si trempée de cette eau.
Joie, je te trouve enfin.

« Sunoo-ya, je ne sais pas du tout si tu as vu mes lettres que je t'écris tous les jours, je ne sais pas du tout si cela t'es parvenu, mais pour moi est un réel soulagement de te croire comme proche de moi. Sunoo, tu m'intrigue, m'intéresse, m'attire, et je ne veux pas que tu me quittes. Je ne veux pas oublier le fait que je connaisse un Sunoo, ce Sunoo, parce que pour moi, tu es comme un besoin. » dit-elle, sur une fuite de mots bouleversants, captivants, attendrissants. Qu'elle disait mon prénom sous cette expressivité si poignardante m'ajoutait un désir intense de la voir pour de vrai, de lui offrir un réconfort, mon réconfort.

« Jo-hi-ya... J'ai tout vu. Je lisai tout depuis le début. Et même relisai. Je n'avais jamais vu ça, jamais entendu ça, depuis tout ce temps Jo-hi-ya tu es devenue un besoin pour moi aussi. Ne me quitte pas non plus, je te promet qu'un jour, je te verrai d'un angle meilleur, pas en pleurs, mais avec un vrai regard d'amour, et pas à travers un écran. Tu mérites beaucoup de bonheur. Tu disais dans un de tes messages que tu étais française, et que ton prénom signifiait la joie. Dans ce cas, je 
souhaite que la joie domine ta vie! »

Je souris de pleine dents, tentant de retirer la gravité de nos attitudes complémentaires. Elle me sourit aussi, et quelle magnifique chose je vis-là. Tout sera profondément inscrit dans mes pensées, dans mon cœur, partout. J'écris sur son album, signant de la meilleure façon possible, envahit l'espace d'immenses cœurs, de nos prénoms collés ensemble.

«- Jo-hi-ya.

- Oui ?

- Tu es à moi, alors jusque là, ne cherche personne d'autre. »

AMPHIBIENSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant