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Chapitre quatrième

                  

                     Pdv Raffaël

__Entrez

__Bonjour monsieur. Vous m'avez fait demander ?

__Effectivement Collins. Asseyez s'il vous plait.

     Je me retournai pour observer l'individu qui venait de pénétrer mon bureau. De l'extérieur je ne laissais rien transparaitre de mon humeur. On ne pouvait déceler aucune once de la colère que je portais en moi. Cette colère dont il allait sûrement faire les frais, il va s'en dire.

__Vous savez pourquoi je vous ai appelé je suppose ?

__Oui monsieur, répondit-il d'une voix basse.

__Et je suppose aussi que vous avez une explication à me donner à ce sujet.

__Monsieur ce que je voudrais dire….

__Et je continue à penser que vous savez que je n'écouterai pas votre justification, le coupai-je avant son monologue.

__Non, murmura ce dernier en baissant la tête.

__Deux millions de dollars, est la somme que vous venez de me faire perdre. Par conséquent je n'ai que quelques mots à vous adresser : vous.êtes.viré. dis-je en séparant très distinctement chaque mot afin d'être sûr qu'il m'ait bien compris.

__Je vous demanderais donc de sortir de mon bureau et de mon immeuble. Vos affaires vous parviendront sous peu.

__Bien… monsieur.

     Et il sorti de mon bureau. Je retournai donc à ma contemplation. Jusque là tout allait bien. Jusque là j'arrivais encore à contenir mes émotions. Mais qu'adviendra-t-il lorsque je ne pourrais plus me retenir ?

     Il est impératif que je me détente. J'ai les muscles tendus au maximum. Je sens le sang circuler et faire gonfler la veine dans mon cou. Je serre les dents. J'aurai beau me dire que tout va bien, c'est faux. Rien ne va. Je suis en colère. Non pas seulement contre cet employer, mais aussi contre moi-même. Putain !! Comment est ce que j'ai fait pour ne pas remarquer une telle perte ?
De toute façon je ne peux rien y faire.

     Je sortis de mon bureau, ma veste en main et me dirigai directement vers ma secrétaire.

__Annulez tous mes rendez-vous, lui lançai-je.

__Oui monsieur.

    Stéphanie. Je pense que c'est comme ça qu'elle s'appelle. J'ai bien du coucher avec elle deux ou trois fois. Pas mal dans l'ensemble, mais j'ai connu mieux.
   
     Elle me lance un regard salace auquel je ne réponds pas, tout en arrangeant le décolté de sa chemise blanche, qui laisse entrevoir son soutient gorge noir.

__Attendez moi dans mon bureau avant de rentrer.

__Oui monsieur, me répondit elle avec un grand sourire.

    Oui je présageais de faire d'elle mon en cas de 20h, rien de bien méchant. Je voulais juste la baiser pour me changer les idées.

     Arrivé à la salle de sport,  j'allai directement au vestiaire pour me changer. J'hésitais entre faire de la muscu ou un petit combat de boxe.

    Dans la salle de sport en elle-même, mes yeux tombèrent directement dans ceux de mon ami qui était entrain de s'entrainer justement sur le ring. Je montai donc pour l'y rejoindre car je venais de décider de l'activer à mener.

__Ezra !!

__Raf !!

__En chaire et en os.

__Alala ! Mais ça fait un bail. Qu'est ce que tu deviens sale con ?

__Bah je gère toujours mes entreprises. Tu sais le travail ne dort pas.

__Enfin bref je suppose que si tu es là ce n'est pas pour me rendre visite.

__Tout à fait tu supposes bien. Alors on se fait un tour ?

__Avec plaisir tapette.

__Arrête avec ce surnom à la noix vieux.

__Désolé je ne pouvais pas m'en empêcher, dit il tout en éclatant de rire.

       Pendant qu'il se foutait littéralement de ma gueule, je lui donnai un crochet droit auquel il ne s'attendait pas. Il se ressaisis immédiatement pour enfin reprendre son sérieux.

__Alors là, à la guerre comme à la guerre.

     Les coups s'enchainèrent. Tantôt j'en recevais, tantôt il en esquivait. Il fallait tout de même avouer qu'il était assez balaise dans ce sport, mais je ne devais pas me démonter.

__Waouh ! Raffaël tu frappe fort. Qu'est ce qui t'arrive ?

__Deux millions. Lui lançai je juste sans rien ajouter de plus.

__Quoi ? Comment ça deux millions ? Deux millions de quoi ?

__De dollars, répondis-je assez sèchement.

__Attends un peu. Temps mort. Calme toi et explique moi la situation.

__J'ai perdu deux millions de dollars sur une affaire. Quand je dis moi je parle de l'entreprise entière. Et ce bâtard d'associé prétend ne pas savoir où est passé mon fric.

__Et comment se fait-il que tu ne t'en sois pas rendu compte ?

__Là est la question à un milliard. Je laissai passé un rire de gorge, qui sonnait terriblement faux.

__On m'a confié un chantier qui valait quelques millions de dollars, mais étant donné que c'était un peu moins que ceux sur lesquels j'ai l'habitude de travailler, j'ai préféré le confier à quelqu'un. Ensuite, lors de l'achat du matériels, je n'ai reçu que quelques photos alors que d'habitude je préfère faire un face time pour me rassurer que tout est là. Ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille mais non, j'ai laissé coulé. Enfin, les ouvriers ont commencé à se plaindre du fait qu'ils n'avaient toujours pas reçu de quoi travailler. C'est à ce moment là que je suis descendu sur les lieux pour constater qu'effectivement rien n'avait été fait. Mais l'argent alloué au matériel n'était plus là.

__Ah oui ! Quand même sacrée histoire.

__Tu parles. Non seulement je perds de l'argent, en plus je perds des clients et ma réputation en prend un sale coup.

__J'imagine. Fin bref je pense que tu devrais rentrer et prendre un bain, parce que sérieux tu pu le rat mort. Me lança-t-il en se pinçant le nez.

__Trou duc.

Je me levai du ring, allai me changer dans les vestiaires et décidai de rentrer directement chez. Je n'oubliai pas de lui demander de me saluer femme et enfants. Un sacré vénard. À seulement 28 ans, Ezra etait déjà marié et père de deux magnifiques enfants, Maëlys et Raphaël ( comme moi ).
 
    Tant pis pour mon plan cul, elle n'a qu'à rentrer chez elle.