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Une heure plus tard, Carla se sentait plus fraîche. Elle portait un pantalon en flanelle noir assorti d'un petit chemisier blanc, mettant en valeur ses jolies courbes. Elle ne savait pas d'où provenaient ces vêtements, mais ils étaient pile à sa taille, et révélaient un grand goût.

Elle retrouva Luc, sur la terrasse, à l'arrière de la maison. Il s'était également changé. Beau comme toujours. La jeune femme ne pouvait se lasser d'admirer son corps tant il était parfait. Lorsqu'il la vit, son regard se troubla.

« Comment te sens-tu ? demanda-t-il doucement.

- Mieux. Cette douche m'a fait un bien fou. »

Elle essayait de garder un ton neutre. Lui montrer que son geste dans la cuisine ne lui avait pas fait aussi mal, retrouver son sang-froid et garder la tête haute, voilà ce qu'elle avait décidé. Si elle voulait continuer à aller de l'avant, il fallait qu'elle retrouve sa carapace, qu'elle se protège du mieux qu'elle pourrait. Sinon, elle allait s'écroulait pour ne plus se relever.

« Merci de tout ce que tu as fait pour moi, c'est gentil de ta part. Mais, il va falloir que je rentre...

- Que tu rentres ? Il avait haussé le ton malgré lui. Je crois qu'avant ça, une petite discussion s'impose, tu ne penses pas ?

- Oui, bien sûr » soupira Carla.

Il avait raison. Il méritait quelques explications. Qu'elle le veuille ou non, elle n'avait pas le choix. Il ne la laisserait pas repartir sans avoir obtenu des réponses à ses questions.

« Je suis désolée pour tout ce qui s'est passé...

- Désolée !!! C'est tout ce que tu trouves à dire ! »

Cette fois, Luc semblait hors de lui. Il ne parvenait plus à maîtriser sa colère. Désorientée, la jeune femme recula d'un pas.

« Moi je croyais en notre histoire, j'y croyais vraiment ! Et toi pour je ne sais quelle raison, tu as tout détruit ! Pourquoi Carla, pourquoi ? Et ne me dis pas que c'était juste une amourette d'un soir, je ne te croirais pas, pas après la façon dont tu as répondu à mon baiser tout à l'heure. »

A ce simple souvenir, la jeune femme rougit violemment. Son cœur battait la chamade. Le voir dans cet état confus la désolait au plus haut point. Mais comment lui expliquer qu'il n'était en rien fautif, que le problème était autrement plus compliqué, et qu'il n'y avait pas de solution possible ?

« J'avoue que je ne suis pas insensible à ton charme, mais je pense sincèrement qu'il ne peut pas y avoir de nous, ni aujourd'hui, ni jamais. »

A ce mensonge, sa voix n'avait pas tremblé d'un pouce. Quoi qu'il se passe, une épée de Damoclès planerait toujours au-dessus de leurs têtes s'ils décidaient de rester ensemble. Il valait peut-être mieux abandonner tout simplement. Luc la fixait, perplexe, cherchant à lire en elle.

« Je suis sûr que tu ne penses pas un mot de ce que tu viens de dire. Alors, pourquoi Carla ? Réponds-moi. Qu'est-ce que tu me caches ?

- Je sais que la vérité est dure à entendre, mais c'est comme ça.

- Très bien, restons-en là pour le moment, mais je finirais par découvrir la vérité, je te le promets.

- Je ferais mieux de rentrer chez moi.

- Je te ramène.

- Ce n'est pas la peine, je vais appeler un taxi...

- Pas question ! »

Une rencontre chaotiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant