Chapitre 34

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30 avril 2018 : 4h15 :

(Point de vue Apolline)

Nous arrivons enfin à Brest. Nous nous garons près d'un hôtel. Une fois la chambre réservée, nous montons et entrons. Nous avons pris qu'une seule chambre, avec deux lits simples. En arrivant, nous sommes surpris en voyant qu'il n'y a pas deux lits simples, mais qu'un seul lit double.

Jérémie : Bon, ça... te dérange pas ? Demande-t-il timidement.

Moi : Non, et je t'avoue j'ai la flemme d'aller me plaindre pour ça, j'ai juste envie de dormir. Dis-je en me dirigeant vers la salle de bain.

Je lui jette un coup d'œil avant d'entrer dans la pièce, il esquisse un léger sourire. J'échange donc la tenue de moto contre une tenue plus confortable et moins chaude. Je reviens dans la pièce principale, où il s'est aussi changé.

Jérémie : Tu penses que les gars ont remarqué qu'on est parti ? Demande-t-il pendant que je lui tends les vêtements de moto qu'il pose dans un coin de la pièce.

Moi : Je pense pas, ils dorment sûrement chez mon frère, ils le découvriront quand ils rentreront à l'appart' dans la journée.

Il me répond par un hochement de tête, avant de me souhaiter une bonne nuit. Je fais de même, et nous tardons pas tous les deux à nous endormir. 

11h00

Je viens à peine de me réveiller, je regarde l'heure sur mon téléphone. J'ai dormi comme un bébé. Je décide d'enlever mon mode avion pour voir si les gars ont envoyé des messages sur la conversation du groupe. Ils ont bombardé de messages. Jérémie aussi doit avoir beaucoup de notifications.

-Messages-

Axel : Salut t'es où ? Toi et Jérém' vous avez disparu avant la fin de la soirée. Sacha m'a dit qu'il se sentais pas bien, et No' m'a dit que toi non plus. Rappel moi stp.

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Noémia : Salut ma puce, ça va mieux ? T'étais pas à l'appart' quand Sacha et Yro sont rentrés, on s'inquiète pour toi. Jérémie aussi est introuvable. Fait attention à toi et répond moi dés que possible, bisous.

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Sacha : On s'inquiète pour vous là Apo', si vous êtes partis ensemble, prévenez-nous, a+.

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J'ai aussi quelques appels manqués. Je décide de répondre à Noémia, en lui disant que je lui expliquerai tout plus tard. Je regarde aussi la conversation commune, en leur disant qu'on va bien, et qu'ils n'ont pas besoin de s'inquiéter pour nous. Je pose mon téléphone, et sens Jérémie bouger derrière moi. Je me tourne vers lui pour lui faire face. Il dort toujours aussi profondément. Je passe ma main dans ses cheveux, pour dégager son visage. Je crois que c'était une très bonne idée de venir ici, tous les deux, et loin de notre boulot pour décompresser. Il esquisse un sourire à peine voyant, j'ai démasqué son petit jeu.

Moi : Non mais c'est bon, j't'ai cramé ! Dis-je en enlevant ma main, puis me lève du lit, amusée.

Jérémie : Non aller, reste ! Dit-il en riant à sa connerie.

Il s'assoit en tailleur, toujours aussi amusé. Je lève les yeux au ciel en le regardant. Je prends des vêtements de rechange et pars dans la salle de bain. Je souris comme une idiote, il faut que j'arrête d'imaginer qu'il se passera quelque chose entre nous. 

21h00

(Point de vue Jérémie)

Nous venons de rentrer à l'hôtel. La journée est passée à une vitesse folle. Apolline et moi avons visité la ville, et été à la plage. Pour un mois d'avril, l'eau n'était pas si froide que ça. Bon, comme deux idiots on a oublié nos maillots de bain, donc nous y sommes allés en sous-vêtements. Il y avait personne, alors on pouvait se le permettre. Nous avons beaucoup parlé, et ri pour tout et n'importe quoi. Je pense que c'était la meilleure idée de partir loin de Rennes, loin des autres. Nous sommes juste tous les deux, enfin nous-même.

Apolline : J'ai adoré cette journée, pas toi ? Dit-elle en revenant de la salle de bain en se séchant les cheveux avec une serviette.

Moi : Ouais, ça fait du bien, un week-end improvisé comme ça. Lui dis-je en souriant, pas tellement dans mon assiette.

Apolline : Jérém', ça va pas ? Dit-il en s'asseyant à côté de moi, inquiète.

Je crois que c'est la première fois qu'elle m'appelle par mon surnom, ça me fait... étrangement plaisir.

Moi : C'est juste que... enfin quand on va rentrer... on s'adressera plus un mot. Et ça m'énerve à un point. Dis-je en la regardant dans les yeux.

Apolline : Alors pourquoi on le ferait ? On a qu'à agir comme on l'a fait ce week-end, rien ne nous en empêche. Dit-il en souriant.

Elle est toute mignonne quand elle dit ça. Mais elle a raison, il faut qu'on arrête d'agir différemment devant les autres. Je lui souris simplement pour lui répondre. Elle baisse les yeux, gênée, et joue avec son collier autour du cou. Je fronce les sourcils en voyant que c'est celui que je lui ai offert à Noël.

Moi : Tu le portes tout le temps ? Dis-je en le désignant.

Apolline : Oui, tous les jours. Dit-elle rouge de gêne.

Ça me touche profondément qu'elle le garde sur elle, en plus de ça tous les jours. Je dois affiché un sourire niais, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je pose ma main sur la sienne, ce qui la surprend un peu. Elle me sourit, avant qu'elle fasse un geste qui va me surprendre moi cette fois-ci. Elle me fait tomber en arrière en se jetant dans mes bras. J'ai jamais été aussi bien qu'avec elle, je me sens comme en sécurité. Nous nous serrons dans nos bras, et je ferme les yeux pour profiter un maximum de ce moment. 

Apolline : Dis, t'as ce qu'il faut pour un joint ? Me demande-t-elle à l'oreille, en chuchotant.

Moi : Évidemment, toujours. Dis-je en riant légèrement.

Elle rit aussi, et s'écarte pour que je puisse aller chercher dans mon sac ce qu'il faut. Je roule un joint, et nous nous allongeons ensemble sur le lit. Nous fumons à tour de rôle, sans oublier d'ouvrir la fenêtre. 

23h00

Après avoir finalement fumé deux autres joints, nous décidons d'en arrêter là. Apolline n'a toujours pas l'habitude, surtout que je charge pas mal quand je roule. C'est assez marrant à voir, elle fait n'importe quoi. Elle est d'ailleurs en train de danser sur un son de mon dernier album, "Carton Rouge". Je la filme quelques secondes avant d'envoyer ça sur le groupe, au moins ils sauront qu'on est encore en vie. Je lui dis qu'on va peut-être aller dormir, et pars dans la salle de bain prendre une douche. Je reviens quelques minutes plus tard, habillé que d'un bas de jogging parce que je crève de chaud, et retrouve Apolline dans notre lit, plongée sous la couverture en train de dormir. Je ferme la fenêtre, et la rejoins. Je parle un peu par message avec les gars, et traîne sur les réseaux sociaux. Soudain, elle se rapproche et se blottie contre moi. Je décide de mettre mon téléphone de côté et de dormir, avec Apolline dans mes bras. 

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-On a roulé- | Lorenzo [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant