-On a roulé- | Lorenzo [TERMINÉ]

Chapitre 37

22h00

(Point de vue Apolline)

Axel vient de partir sur le balcon, seul. Je le suis donc de près, et le rejoins. Je referme la baie vitrée derrière moi.

Moi : Ça va pas ? Lui demande-ai-je en m'accoudant à la rambarde à côté de lui.

Axel : Tu sais très bien ce qui va pas. Dit-il d'un ton assez froid.

Moi : De quoi ? Entre moi et Jérém' ? Tu vas pas me dire que tu vas recommencer ? Dis-je étonnée, en espérant qu'il ne me cri pas dessus.

Axel : Évidemment toi et Jérémie. Dit-il en se tournant vers moi. Non mais Apo', sérieusement, Sacha et maintenant Jérémie ! Ok Sacha ça passait encore, et j'ai eu du mal au début, mais là c'est Jérémie, j'arrive pas à y croire !

Moi : Arrête avec ça ! Sacha a su m'aider à m'intégrer au groupe, ce que toi tu aurais dû faire ! Et Jérémie ça a toujours était étrange entre nous.

Je marque une pause et reprends, voyant qu'il ne me répond pas.

Moi : Tu veux que je me confis plus à toi, alors je vais le faire ! J'ai toujours ressenti quelque chose envers Jérémie, mais je me le suis toujours cachée, c'est exactement la même chose de son côté. Je suis heureuse d'être avec lui ! Et si tu veux tout savoir j'ai attendu de l'annoncer au groupe et à toi particulièrement avant qu'il ne se passe quoi que ce soit entre nous. Sache que je ne m'imaginais pas fêter mes 18 ans de cette façon ! Je pensais qu'on allait faire une petite soirée tranquille, et pas qu'on se disputerait sur le balcon après une annonce que je trouve importante.

Je me retourne vers la porte de la baie vitrée, et me tourne vers Axel avant de sortir.

Moi : Sache que ma santé mentale c'était améliorée, mais je crois que ce n'est plus le cas. Dis-je avant d'entrer dans l'appartement, en laissant Axel seul sur le balcon. 

Les gars nous écoutaient, étant donné qu'ils sont tous tournés vers moi. Jérémie se lève et s'approche de moi.

Jérémie : Alors, t'as 18 ans aujourd'hui ? Dit-il assez surpris.

Moi : Je voulais te le dire mais j'ai pas eu le courage, désolé. Dis-je d'une voix faible, en le prenant dans mes bras.

Nous nous enlaçons et rejoignons le groupe dans le salon. Ils me souhaitent un bon anniversaire, gênés de ne pas avoir de cadeaux.

Moi : Vous inquiétez pas, j'ai pas besoin de cadeaux, je vous ai dans ma vie, et c'est déjà super, merci. Dis-je en souriant, suivie des autres.

Jérémie m'embrasse le haut du crâne. Au même moment, Axel revient du balcon.

Axel : Apo', écoute, je t'avais dit de me prévenir s'il se passait quoi que ce soit avec Jérémie, ou un autre. Pourquoi tu l'as pas fait ? Dit-il sans émotion particulière. 

Je me lève et vais devant lui, qui est dans la cuisine.

Moi : J'avais peur de ta réaction, et j'ai eu raison. Dis-je froidement.

Axel : En effet, t'as eu raison d'appréhender. Dit-il vexé, en prenant sa veste et son téléphone avant de sortir de l'appartement.

Noémia me dit qu'elle va essayer de le calmer, et part à son tour de l'appartement. Les autres décident finalement de partir, pour nous laisser tranquille, et réfléchir un peu à tout ça. Yro et Sacha partent chez leurs copines respectives, nous laissant tous les deux dans l'appartement. Nous sommes assis dans le canapé, je sens mes émotions monter, mes poings et ma mâchoire se serrer. Jérémie est à côté de moi et me caresse le dos, pour me rassurer.

Moi : Putain, mais j'arrive pas à y croire ! Dis-je en prenant soudain un verre et en l'éclatant sur le sol.

Je commence à faire les cents pas dans l'appartement en pleurant, et hurlant de rage, en frappant à certains endroits, sous les yeux inquiets de Jérémie. Je m'apprête à lancer un deuxième verre sur le sol, lorsque Jérémie prend mon poignet et m'arrête dans mon mouvement. Je me rends soudain compte de la situation, et m'effondre sur le sol, en larmes, dans ses bras. Une crise de panique commence, mes larmes coulent à flots, j'ai mal à la tête, et je tremble comme une feuille morte.

Jérémie : Doucement Apo, je suis là, rien est de ta faute, écoute moi, je t'aime, tout va bien, je suis là. Dit-il en me serrant dans mes bras, en me disant toutes ces choses rassurantes.

Je prends dix bonnes minutes à me calmer, lorsque je ressens une grosse fatigue m'envahir. Jérémie m'aide à me lever, et nous nous dirigeons vers la salle de bain pour bander ma main légèrement abîmée. Nous allons ensuite jusqu'à sa chambre. Il faut d'ailleurs que je mette toutes mes affaires ici, maintenant que c'est officiel. Il part me chercher un verre d'eau et mes médicaments, que je prends avant que je m'endorme, blottie contre lui. 

23h00

(Point de vue Jérémie)

Apolline s'est endormie il y a une heure. Elle m'a fait énormément peur. Je... je l'aime tellement alors j'ai envie de la rendre heureuse. Sa personnalité borderline, sa dépression et sa dépendance affective, avec tout ça, Axel ne devrait pas rajouter une couche à ses problèmes. Je ne dis pas ça méchamment, mais je ne comprends pas pourquoi il fait cela. Peut-être qu'Apolline ne lui a pas tout dit, c'est peut-être trop compliqué pour elle. Je décide alors d'envoyer un message à Axel, en lui disant qu'il faut qu'il passe à l'appartement demain, avec Noémia s'il en a envie. Je n'attends pas très longtemps avant d'avoir une réponse positive de sa part. Il me dit qu'il sera là demain à 10h, avec Noémia. Je reçois aussi une message de Noémia, qui me dit qu'elle a réussi à le calmer, et lui faire quand même accepter la situation. Je branche mon téléphone et le pose, sans réveiller Apolline. Je caresse ses cheveux, et m'endors finalement une demi-heure plus tard, stressé et à la fois rassuré. 

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