Le criminel incriminé par erreur

Chapitre III

"Le deuxième frères des Moriarty suspecté du meurtre du Duc Howard !"

Au milieu d'une rue passante, deux garçons brandissaient des journaux. Leurs mouvements amples et l'intensité de leurs voix attirèrent la curiosité de nombreuses personnes. En échange de quelques pièces, les garçons distribuaient le journal. L'horaire de la journée était propice aux ventes. Les masses de personnes qui partaient travailler affluaient de plus en plus dans les rues. Leur agitation se faisait facilement remarquer. Au fur et à mesure du temps, l'article attira de nombreuses personnes devenant vivement un succès et même plusieurs fiacres s'arrêtèrent. Après tout, l'article était assez inhabituel.

Après une longue promenade sous le soleil, John Watson se dirigeait tranquillement chez son ami habitant au 221b Baker Street. Perdu dans ses pensées, il se remémora à quel point la journée d'hier avait été atroce à cause des lamentations et des enfantillages constants de Sherlock qui se plaignait de son ennui car aucune affaire n'était assez stimulante. Il n'y pouvait rien si le Prince du Crime n'avait pas agit depuis longtemps. Ce comportement durait déjà depuis des jours et semblait s'accentuer au malheur de John.

Dès l'instant où il s'était réveillé, un léger mal de tête se faisait encore ressentir. Lorsqu'il fut sorti de sa chambre, il trouva son colocataire affalé sur le canapé du salon en train de dormir et en profita pour se dégourdir les jambes et tirer partie de la brise matinale. Pour résumer, sa journée avait bien commencé, en fait peut-être même trop bien commencée, se connaissant, quelque chose allait mal tourné. C'était inévitable. Il soupira et tourna le coin de la rue en se préparant mentalement à entendre les pleurnicheries de Sherlock. Parfois il se demandait comment il arrivait à le supporter.

Il fit quelques pas supplémentaires et s'arrêta brusquement en entendant le gros titre du journal. Au loin il pouvait vaguement discerner les mots criés. "Un noble assassine un autre noble !" Cela l'intrigua et il décida de se déplacer vers l'origine du bruit. Il se rapprocha et les phrases devinrent plus claires. "Hier soir, un meurtre s'est produit lors d'un bal !" "On soupçonne la famille Moriarty !"

Moriarty ? Le professeur de mathématiques et l'ami de Sherlock ? Il ne l'avait rencontré qu'une seule fois et ce n'était pas dans les meilleures conditions. Le souvenir du train était encore frais dans sa mémoire. Se faire accuser de meurtre n'était définitivement pas agréable. Heureusement que Sherlock et Moriarty étaient présents car sinon prouver son innocence aurait été presque impossible. Surtout avec la capacité de Scotland Yard à démêler les mystères.

Il secoua la tête et s'approcha des vendeurs. Avec un peu de chance, la nouvelle information intéressera suffisamment Sherlock pour arrêter ses jérémiades pendant au moins deux jours consécutifs.

"Achetez le journal pour en savoir plus !" Les gens se bousculaient. Se cognant et se poussant afin de dépasser les autres. Certains se retrouvaient heurter et par conséquent expulser du peloton. Ces derniers revenaient alors deux fois plus agressivement. A travers l'agitation, John réussit à se glisser en face d'un des jeunes garçons. Il tendit l'argent et s'empara rapidement d'un journal, s'écartant avec bonheur de la foule.

Légèrement en retrait, il ouvrit le papier et commença à lire. Plus il lisait, plus les bruits autour de lui s'étouffèrent. Ce qui était écrit intéressera inéluctablement Sherlock.

LA FAMILLE MORIARTY SOUPÇONNÉ DE MEURTRE !

Hier soir, lors d'une soirée organisée par le Duc Howard, un drame s'est produit ! Le Duc à été retrouvé assassiné dans son bureau. D'après les médecins, la cause du décès est due à un coup de feu à bout portant dans le cœur. Lorsque la police est intervenue, l'arme du crime se trouvait toujours dans la pièce. Après plusieurs vérifications, l'arme appartenait au noble William James Moriarty, également surpris sur les lieux du crime par un témoin. Il est fortement probable qu'il soit le coupable, la théorie est également appuyée par Scotland Yard.