Moi, mes joies et mes peines

38 1 0
                                    




Préface

La vie est belle quand on peut la regarder, la vie est douce quand on peut la toucher, la vie est sucrée quand on peut la goûter, la vie est mélodieuse quand on peut l'entendre, la vie est parfumée quand on peut la sentir, mais quand nous n'avons pas eu nos cinq sens, comment peut-on le savoir ?

Nous naissons loin de la falaise, nous ne pouvons pas voir le gouffre qui menace les plus sensibles de sauter, en grandissant on s'en rapproche, la distance se réduit, on peut même l'écouter parler, mais comme Icare avec le soleil, on veut aller toujours plus loin et sans crier gare on tombe et notre espérance de vie disparait.

Pourtant sur le chemin pour y aller, je possédais tout pour rester à l'abris, des amis, des souvenirs positifs, une famille aimante, mes cinq sens pour elle et des bleus au visage. En poursuivant mon chemin je me suis rendue compte que mes copains sont des tyrans, que mes souvenirs ont disparu, que ma maison regorge de monstres, que je ne peux plus la toucher ni la goûter et que rien ne cicatrise.

Ainsi, assise au bord de la falaise, je ne me consacre plus qu'à une seule chose, j'écris.

Moi, mes joies et mes peines (manuscrit)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant