Chapitre 3

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Le temps passait en même temps que la sortie se concrétisait.

En moins d'une semaine d'été, la chaleur devenait pénible.

Le jour fatidique finit par se pointer, permettant aux trois adolescents de se retrouver à l'heure et au lieu donné.

Izuku et Ochako, fidèles à eux mêmes, passèrent la journée à s'amuser : manger, dévaliser les magasins, regarder un film au cinéma, prendre des photos, etc.

A chaque fois :

"- Katsuki tu veux manger quelque chose ?

- Non."

"-Katsuki, quelque chose te ferait plaisir ?

- Non."

"- Katsuki tu veux voir un film en précis ?

- Non."

"Non."

"Non."

"Non."

Le seul mot qu'il a dû prononcer depuis sa venue.

Ils ne voulaient pas baisser les bras.

"-Katsuki, tu veux aller o-

- NULLE PART. POURQUOI T'INSISTE AUTANT? JE NE VEUX RIEN BORDEL. Cria le blond, faisant par la même occasion attirer l'attention des passants.

- Katsuki, s'il te plait calme-toi, y a des gens...

Il finit par sortir du centre, les mains dans les poches, l'air préoccupé.

Le vert ne savait que faire. Il s'isola.

"- Je ne sais plus quoi faire... Prononça le vert, dépité.

- Tu le sais, bien plus que moi, Katsuki reste quelqu'un de très fière. Tu ne peux rien faire de plus.

- Je sais pas, je suis perdu. Répondit-il, le regard vide.

- Court, rejoint le. Mettez tout au clair une dernière fois.

- Mais- et toi ?

- On s'en fous, je saurais bien retrouver mon chemin !

- Pardon de te déranger...

- Je ne veux pas que tu t'excuses, remercie moi à la place.

- Merci. Répondit-il, tenant le visage de son amie entre les paumes de sa main.

Izuku se mit en direction du blond, étant sur le chemin qu'il allait emprunter.

Au bout de quelques minutes, il l'aperçut enfin.

Les mains dans les poches, le regard nostalgique dirigé vers son ancienne maison, vide. Le crépuscule s'imposait progressivement, l'air soufflait, la chaleur étouffante et le ciel clair.

Le vert se mit à côté du blond entamant une discussion :

" -Pardon...

- ¨Pardon de quoi ?

- Ne pas pouvoir te comprendre. Dit-il, jouant avec ses mains.

Aucune réponse ne fut prononcée.

- Il se fait tard, viens on rentre. Reprit le vert.

- J'ai pas envie.

- D'accord.

- Pourquoi t'es comme ça avec moi ?

- Quoi ? répondit-il surpris qu'il lui ai adressé ces quelques mots.

- Ne me fait pas répéter ! Pourquoi t'es comme ça avec moi ? Je t'ai harcelé, je t'ai détesté bordel ! Cria le blond.

- Je ne sais pas, j'agis naturellement.

- Tu sais que je n'aime pas qu'on se comporte comme ça avec moi, pourquoi tu continue à le faire. Répondit-il dérouté.

- Je crois que- Je crois qu'intérieurement je ne te comprennais pas. Je ne comprenais pas pourquoi tu refusais autant que je t'aide. Je suis à ce point un moins que rien à tes yeux ? Je voulais te comprendre.

- Mais putain, qu'est-ce que tu comprends pas en moi ! C'est ma fierté, ma fierté qui m'empêche d'être moi-même, d'être heureux, je ne l'ai compris que récemment moi, mais vous, vous l'avez toujours remarqué. Tu crois vraiment que quelqu'un d'aussi fière que moi aimerait recevoir de l'aide du mec qu'il aime depuis son enfance ? Bordel t'es con ! S'écria t-il, les yeux mouillés.

- Qu'il- Qu'il aime ?

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