Chapitre 4

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"- Et après, on est rentré chez moi dans un silence affreux et une chaleur insupportable...

- Ah- je vous comprends mieux maintenant. Et toi, tu ressens quelque chose envers lui ? Questionna Ochako

- Oui.

- Quoi ?! Répondit-elle surprise.

- Ça dure depuis quelque temps déjà, depuis qu'il a arrêté de me harceler en début d'année, depuis que j'ai vu son vrai lui avec Eijiro.

- Pourquoi tu ne lui as pas dit alors ?

- Je ne sais pas.

- Comment ça ?"

Le regard absent, l'air dépité, au bout du gouffre. Il ne savait pas comment réagir.

Tout lui paraissait faux.

Les sentiments qu'il a dû refouler encore et encore doivent maintenant ressurgir.Un conflit se mettait en place dans son esprit, une part heureuse, une autre craintive.

"Et s' il se remettait à me harceler ?"

"Je ne sais pas quoi faire."

"Je le veux. Je l'aime."

"- Ochako aide moi. Je suis perdu. Se confia t-il.

- Les gens ont tendance à rester coincer dans le passé, en appréhendant le futur, sans profiter du moment présent. Izuku, fait confiance à ce que te dis ton cœur. Fait confiance au temps.

- Mais si- s'il finit par me briser ? Il en est capable. Qu'est-ce que je devrais faire ? Bégaya le vert.

- Venir chez moi. Je serais toujours là pour toi, quoi qu'il arrive. S'il te brise, je le briserais. Assura t-elle

- Je-

Elle le serra dans ses bras.

- Écoute, tout se passera bien. Fais moi confiance et parle lui.

- J'ai peur.

- C'est l'inverse qui serait bizarre.

- Merci.

- C'est normal. Le remercia t-elle gênée."

Les deux amis continuèrent leurs bavardages jusqu'à la fin des cours.

Bakugo et Izuku faisaient comme si de rien n'était. Cette situation d'hypocrisie allait durer longtemps si Ochako n'avait pas été là.

Durant le chemin du retour, le vert ne réussit pas à parler.

Chez lui, alors qu'ils faisaient leurs tâches quotidiennes, devoir, bain, dîner, il ne réussit pas non plus à lui dire.

La chambre plongée dans l'obscurité, la fenêtre ouverte laissant entrer un air frais, sec, accompagné d'une douce lueur lunaire. Le blond, le vert, tous deux étaient là à observer le plafond. Leurs respirations, le bruit des quelques voitures qui passaient par là caressait leurs tympans. L'odeur sec des nuits d'été emplissait la chambre.

" - Katsuki. Appela le vert, la voix basse.

- Hum ?

- Pourquoi tu n'en parles plus. 'fin j'veux dire tu fais comme si de rien. Continua t-il le ton adouci et rassurant.

- Parce que j'en ai pas envie. S'irrita le blond en se retournant dans son futon.

- Je voulais juste savoir si tu étais sérieux ce jour-là.

- Je l'étais.

- Oh. Dit-il rassuré."

"Moi aussi, je t'aime."

Les yeux rouges de Bakugo s'écarquillèrent.

Aucun d'entre eux n'osa répliquer.

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