Partie 8

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Il coupa le moteur, et me dis, d'une voix douce et appaisante

Ruzgar - Excuse-moi Cemre. Je suis un gros con.

Je le regardai choquée, non mais ce n'est pas possible, ce garçon est bipolaire, je ne trouve pas d'autre explication valable à son comportement vis-à-vis de moi. Il m'avait méprisée m'avait traitée comme une moins que rien il y a quelque semaine de ça, et là il revient comme une fleur et me dit tout ça...

Ruzgar - Je suis le plus gros des cons je sais... Mais voilà ça me saoule que tu pleures pour un gars, enfin je veux dire pour quelque chose que t'es obligée d'accepter...

Moi - Non mais tu peux pas me comprendre Ruzgar. Je... non rien laisse tombé ramène moi, j'ai pas envie de te parler

Ruzgar - Je t'emmène nulle part, tu restes avec moi !

Moi - Non mais sérieusement, t'es bipolaire toi c'est pas possible ça !

Ruzgar - Ouais possible.

Il attendait, les bras croisés que je dise quelque chose, mais je n'ouvris pas la bouche, j'étais sur mon portable, mais je ne faisais rien, j'attendais quelque chose, mais il ne disait rien non plus.

Le silence était lourd, mais il n'était pas décidé à le briser et moi encore moins. J'étais encore énervée, j'avais encore ses phrases en travers de la gorge. Je repensais à tout ce qu'il m'avait dit l'autre jour, mais je me demandais pourquoi j'avais ressenti cette petite boule au ventre toute à l'heure... Je me posai beaucoup de questions, donc j'ai décidé de lui poser la question

Moi - Tu peux m'expliquer pourquoi t'as fait ça toute à l'heure ?

Ruzgar - Tu t'es enfin souvenu que tu avais une langue

Je détestais sa façon de détourner ma question, pour au final ne pas y répondre.

Moi - Je veux une réponse Ruzgar

Ruzgar - J'ai tout dit toute à l'heure, je répèterais rien

Moi - Donc je dois accepter tes excuses sans rien dire, encaisser toutes les paroles que tu m'as jetée en pleine face ?

Ruzgar - Je pense que c'est déjà fait non ?

Moi - Pas du tout !

Ruzgar - Alors qu'est ce que tu fais ici avec moi ?

Moi - ...

Il m'avait cloué le bec, je ne savais pas quoi dire, il avait raison. Pouruqoi je n'ai pas contesté ? Moi même je ne sais pas, peut être étais-je trop sous le choc de ce qu'il se passait ? Je n'en sais rien, mais j'étais pas en état de réfléchir.

Moi - Mes parents vont s'inquiéter, remmène moi.

Ruzgar - On s'en va pas tant qu'on s'explique pas

Moi - J'ai rien à dire moi, j'ai rien fait, si j'ai fait une seule erreur ça a été de t'avoir laissé immiscer dans ma vie plus que tu ne le devais.

Je sors de la voiture sur ces mots, je savais à peu près ou nous étions, mais assez loin de la ville pour y aller à pied. Je continuais à marcher, je sentais Ruzgar marcher derrière moi, puis il arrive à ma hauteur. Nous étions en plein mois de décembre, il faisait extrêmement froid, et presque nuit.

J'avançai encore, et je senti Ruzgar poser sa veste sur mes épaules, je m'arrête net de marcher, et le regarde incomprise :

Moi - J'ai pas froid, toi ça va être le cas

Ruzgar - c'est mignon tu t'inquiètes pour moi

Moi - Plutôt le contraire.

Ruzgar - Tu vas continuer à marcher longtemps ?

Chronique de Cemre - un amour perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant