𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝟔𝟒. 𝔏𝔢𝔰 y𝔢𝔲𝔵 𝔡𝔲 𝔰𝔬𝔩𝔢𝔦𝔩

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Quelques heures plus tôt...

Pincé par le froid, Heeseung se recroquevilla du mieux qu'il put. L'aube n'avait pas fait surface, la forêt était encore engloutie dans une atmosphère bleutée. Le froid submergeait le garance jusqu'aux os. Il toussota, sa gorge était aussi flétrie qu'une feuille morte.

Il se repassait en boucle les images complètement irréalistes des derniers jours qu'il avait vécus : deux hommes l'attaquent, lui et Jungwon ; Heeseung utilise le ralenti – un pouvoir qu'il avait découvert il y a quelques semaines - pour sauver son ami ; et les deux hommes se transforment en... loups... avant de se volatiliser dans la forêt.

Les visions d'hier étaient pires : il se réveille entouré d'une meute de loups dont il comprend aussitôt la vraie nature ; il tente de crier à Jungwon que ce sont des humains déguisés ; Jungwon disparaît avec l'une des bêtes ; la meute se transforme et apparaissent alors des flammes monstrueuses ; Heeseung fait de nouveau appel à son pouvoir pour s'en sortir, au dernier moment avant que le sol sous lui ne se fasse dévorer par le feu au cœur pourpre.

Ses poumons luttaient encore contre la fumée qui s'était propagée si loin qu'elle se faisait encore sentir ici, à des kilomètres des attaques de flammes. Il pouvait parier qu'il était le seul être survivant. La nature, elle, devait avoir péri.

Il toussa encore. Il n'avait plus de salive. Même les larmes évacuées durant la nuit avaient séché sur son visage.

Jungwon... était-il encore en vie ? S'en était-il sorti face à ce monstre ?

Heeseung ouvrit les yeux, au même moment que l'autre personne à travers le miroir. Ils avaient les mêmes traits, oui, et les mêmes cheveux aussi. Mais c'était tout. Leur couleur de peau, de lèvres et d'yeux différaient.

Ils échappèrent un court souffle en même temps, déposant entre leurs visages un voile flou de la taille de la paume d'une main. Les iris rutilantes du reflet de Heeseung furent là où le voile s'évapora en premier, telles deux orbites brûlant comme le soleil.

Les yeux du soleil. Cela lui rappelait cette histoire de phénix. C'était comme s'il était né à nouveau, sous une nouvelle forme. Les vampires semblaient étroitement liés au phénix, quelque part. Ils meurent et se transforment en cendres, leurs yeux brûlent comme deux flammes, ils ne sont pas censés exister...

Il était timbré, complètement timbré. Mais au moins, il ne se détestait pas comme il détestait la personne dans son reflet. S'il continuait de chanter, c'est qu'il continuait d'avoir peur. Et s'il continuait d'avoir peur, c'est qu'il était vivant. Or son reflet, lui, le méprisait clairement. Il se moquait de lui. Comme si... la peur n'avait pas lieu d'être en lui.

« Je sais qui je suis, abruti. Tu ne pourras jamais tuer mon anxiété. ». Il détourna les yeux. « Je ne veux pas te voir de toute manière. »

Il se retourna sur le dos et laissa ses paupières se fermer et s'ouvrir comme elles le souhaitaient. Il prit une longue inspiration, puis une longue expiration qui calma ses tremblements.

Il remonta ses manches et passa ses mains froides sur sa peau. Il avait soudain l'impression d'être couvert de plaies et de coupures. Mais ce n'était qu'une impression... encore plus perturbant. Même en frottant, la douleur ne s'en allait pas.

Le garance tourna la tête pour voir du blanc de l'œil son reflet et demanda en lui montrant son poignet :

- Tu as ça, toi aussi ?

L'autre demeura silencieux et immobile mais Heeseung sentait son regard perplexe. Il rabaissa le chaud tissu de son pull.

- Ne cherche pas, mon corps est plus bizarre que le tien.

Il ferma les yeux. Il pouvait presque entendre un petit rire derrière lui. Sa gorge picota aussitôt, et il se mit à tousser.

Quand il retrouva un peu de calme intérieur, les rayons du soleil commençaient tout juste à se déployer timidement au dessus de lui. Son instinct s'engagea à lui dicter toutes les raisons pour lesquelles rester allongé ici n'était finalement pas une bonne idée. Enfin, comme son instinct ne mentait jamais, il laissa son dos s'étendre, craquer une ou deux vertèbres, puis le pousser vers le ciel. Comment arrivait-il à faire cela ? Il n'en savait absolument rien, mais c'était plutôt sympa.

À présent debout, il étira ses cervicales. Après s'être frictionné les yeux, le chemin devant lui attira son attention. Y avait-il un chemin quand il était arrivé hier ? Il ne parvint pas à se souvenir.

Il se tourna et baissa le regard vers le miroir craquelé. Mais alors qu'il croyait être contraint de contempler l'autre homme à nouveau, son cœur bondit.

L'autre, son reflet, avait disparu.

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Yo.

Comment allez-vous ? Vous avez passé un bon weekend et tout et tout ? <3

Pour ceux qui sont un peu confus par rapport au chapitre 61 : c'est bien Heeseung qui hug Ni-ki à la fin. Et dans ce chapitre on voit ce qu'il s'est passé quelques heures plus tôt avant qu'il ne rejoigne le plus jeune.
Ça m'a un peu surprise de voir que ce n'était pas évident pour vous que ce soit Heeseung lol, mais c'est pas grave ^^

Mis à part tout ça, j'ai une question qui n'a absolument rien à voir à vous poser : avez-vous des jeux vidéos à recommander ? Car même si je dois absolument écrire, j'ai très envie de jouer à qqchose en ce moment mais je sais pas quoi 8)

Brefouille, je suis dans le mood pour écrire mais je n'ai pas trouvé le temps ni la concentration ce weekend, donc j'y vais maintenant !

Bisous, prenez soin de vous, buvez de l'eau et mangez beaucoup.

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𝐓𝐨 𝐲𝐨𝐮 ! 𝐒𝐎𝐍𝐈Ô𝐊𝐊𝐎 💝

𝐀𝐫𝐫𝐨𝐰 𝐨𝐟 𝐅𝐚𝐭𝐞 ~ Les Hyphens [ENHYPEN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant